La perversion : fantasmes, passage à l'acte et stratégies défensives
16/2/2025

Clinique de la perversion : entre fantasme, passage à l’acte et stratégie défensive

Vivez-vous des relations compliquées ? Explorez comment la perversion – qu'elle soit narcissique, sexuelle ou morale – peut influencer nos vies, nos couples et nos familles. Découvrez les mécanismes cachés derrière des comportements souvent mal compris et laissez-vous guider vers des pistes pour restaurer confiance, équilibre et authenticité dans vos relations.

La perversion... Un sujet souvent mal compris mais qui touche la vie de beaucoup d’entre nous. Ici, nous allons explorer ensemble comment ce phénomène se manifeste – depuis le fantasme jusqu’au passage à l’acte – et comment il peut compliquer les relations au sein du couple et de la famille. Nous verrons, par exemple, comment la perversion narcissique, sexuelle ou morale peut parfois engendrer des difficultés psychologiques telles que l’anxiété, la dépression ou des troubles de la personnalité, affectant non seulement la personne concernée, mais aussi ses proches.

Nous aborderons aussi des questions essentielles comme le consentement, sujet éminemment actuel, le plaisir et la manipulation dans les relations interpersonnelles. Enfin, nous proposerons quelques pistes thérapeutiques pour aider ceux qui souffrent – qu’ils soient manipulateurs ou victimes d’abus – à retrouver un équilibre dans leur vie affective.

Si vous souhaitez mieux comprendre ces mécanismes pour surmonter la souffrance et restaurer la confiance, notamment dans le cadre de divorces, de séparations ou de difficultés relationnelles, vous êtes au bon endroit.

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Comprendre la perversion

La perversion se définit en psychanalyse comme une organisation psychique particulière dans laquelle le sujet parvient à trouver une jouissance déviante en contournant ou en transgressant les interdits.

Ce mode d’organisation se caractérise par une régression des défenses habituelles et s’inscrit souvent comme une réponse aux conflits internes, aux traumatismes vécus dès l’enfance ou aux abus, qu’ils soient physiques, émotionnels ou psychologiques.

En d’autres termes, le comportement pervers se déploie comme une stratégie défensive qui, malgré une apparence de maîtrise ou de contrôle, masque souvent une grande détresse intérieure et peut être associé à des troubles de la personnalité.

Sur le plan clinique, ces comportements représentent un enjeu majeur tant pour la personne qui les exprime que pour son entourage.

La perversion, en altérant les modes de relation habituels, engendre fréquemment une souffrance psychologique profonde.

Les victimes – souvent des membres de la famille, des partenaires de couple ou des personnes en situation de vulnérabilité – se retrouvent, parfois sans le savoir, prises dans une dynamique de manipulation et d’emprise. Ce phénomène peut provoquer une déstabilisation des liens de confiance au sein du couple, impacter la vie familiale et même générer des difficultés dans le milieu professionnel, en raison de l’isolement et du manque de reconnaissance des sentiments authentiques.

Le fantasme joue un rôle central dans cette organisation psychique.

Il permet au sujet de maintenir une distance symbolique face à des émotions trop violentes ou à des sentiments d’insécurité, voire d’anxiété, et d’éviter ainsi d’être submergé par la réalité de ses conflits internes.

En se réfugiant dans un monde imaginaire, le sujet parvient à transformer ce qui pourrait être perçu comme un échec ou une insuffisance en une source de jouissance déviante. Freud expliquait ainsi :

« La perversion est le moyen par lequel le sujet parvient à organiser un fantasme en transgressant l’interdit, transformant ainsi la loi en une source de jouissance. »
Sigmund Freud

La fonction paradoxale de la perversion offre au sujet une manière de satisfaire ses pulsions et de contourner l’ordre établi du désir et de la loi, et elle se manifeste souvent au détriment de personnes vulnérables qui deviennent, involontairement, les victimes de cette emprise psychologique. La jouissance déviante permet ainsi de neutraliser une angoisse existentielle, mais elle se fait au prix de relations interpersonnelles perturbées, dans lesquelles la confiance, l’écoute et la reconnaissance mutuelle laissent place à une dynamique de manipulation et d’isolement.

La perversion ne doit pas être simplement considérée comme une simple déviation ou une transgression des normes sociales, mais comme une réponse complexe et multifacette aux conflits internes du sujet.

Ce comportement, qui se déploie souvent dans l’intimité de la vie familiale ou du couple, invite à une réflexion approfondie sur la manière dont les traumatismes, dès l’enfance et au-delà, peuvent conduire à des stratégies défensives où l’estime de soi est irrémédiablement liée à la capacité de manipuler ou d’être manipulé. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour le psychologue ou le thérapeute, car il s’agit d’accompagner à la fois la personne qui manifeste ces comportements et les victimes qui en subissent les conséquences, en rétablissant petit à petit un équilibre relationnel fondé sur l’écoute, le respect et la confiance.

Les différents types de perversion et leurs répercussions sur le comportement

Dans la clinique, il est courant de distinguer plusieurs formes de perversion, dont les principales sont la perversion narcissique, la perversion sexuelle et la perversion morale.

Chacune d’entre elles présente des caractéristiques propres et s’inscrit dans des dynamiques relationnelles différentes, impactant notamment le comportement au sein de la famille, du couple et dans la vie professionnelle.

La perversion narcissique

La perversion narcissique se caractérise par une exaltation du moi, une recherche effrénée d’estime et une quête incessante de reconnaissance.

Le fantasme se construit autour d’une image idéalisée du soi, qui sert de rempart contre les sentiments d’insuffisance et de doute, souvent enracinés dès l’enfance. Dans ce cadre, le psychologue constate fréquemment que le sujet narcissique utilise autrui comme un miroir pour valider son image, au point de réduire les membres de la famille ou le partenaire de couple à de simples objets de manipulation. Le manipulateur narcissique exerce souvent une emprise sur ses victimes, s’appuyant sur la confiance et la vulnérabilité pour asseoir son pouvoir. Ce comportement peut avoir des répercussions dramatiques, tant dans le cadre d’un mariage ou d’un couple que dans des relations professionnelles, et mène souvent à des situations de séparation, de divorce ou d’abus psychologiques.

Vous trouverez de nombreux articles sur la PN dans ce blog, jetez-y un oeil (ou les deux).

La perversion sexuelle

La perversion sexuelle englobe un large éventail de comportements et de pratiques qui s’écartent des normes sexuelles socialement admises.

Ici, le fantasme occupe une place centrale, permettant au sujet de vivre une jouissance extrême en transgressant les interdits.

Cependant, il importe de distinguer clairement le fantasme, qui relève de la vie psychique individuelle, du passage à l’acte, qui engage une interaction avec autrui et peut impliquer des abus, où la manipulation ou l’emprise se substituent à un véritable consentement. Dans ces cas, l’enfant ou la victime peut être particulièrement affecté, laissant des traces psychologiques durables qui nécessitent une prise en charge spécialisée par un psychanalyste, un psychothérapeute ou un psychologue expérimenté.

Les exemples de perversions sexuelles sont variés et reflètent la complexité des désirs humains lorsqu’ils s’écartent des normes sociales. Voici quelques illustrations :

  • Exhibitionnisme : Le besoin de se montrer, souvent de manière impulsive, en exposant ses parties génitales à des personnes non consentantes. Ce comportement traduit une recherche de reconnaissance et un sentiment de puissance, même s’il porte atteinte à l’intimité d’autrui.
  • Voyeurisme : L’obsession d’observer des personnes dans des situations d’intimité, sans leur consentement. Le voyeur cherche à ressentir une jouissance en découvrant l’intimité d’autrui, jouant ainsi sur le sentiment de pouvoir et la violation de la sphère privée.
  • Fétichisme : L’attirance sexuelle intense pour un objet, un matériau ou une partie spécifique du corps (comme les pieds), qui devient le principal vecteur de la jouissance. Le fétichisme transforme l’objet en substitut d’un partenaire, détournant ainsi le plaisir de la relation humaine authentique.
  • Sadomasochisme : Une pratique où se mêlent douleur, domination et soumission. Dans ce cadre, la recherche du plaisir passe par le jeu de rôles impliquant des rapports de pouvoir et de contrôle. Bien que pratiqué consensuellement dans certains milieux, il peut dégénérer lorsque le respect mutuel et le consentement ne sont plus au rendez-vous.
  • D’autres paraphilies : Il existe également d’autres comportements qui s’inscrivent dans la catégorie des perversions sexuelles, tels que le frotteurisme, où le contact physique non sollicité devient une source de satisfaction, ou encore d’autres pratiques plus rares et souvent illégales, qui posent des enjeux éthiques et juridiques considérables.

Ces comportements, lorsqu’ils se développent dans un contexte non consensuel ou abusif, peuvent causer des traumatismes et des dommages psychologiques importants, tant pour l’individu concerné que pour ses victimes. La distinction entre un fantasme intime et une mise en acte abusive est ainsi essentielle pour comprendre et traiter ces phénomènes.

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La perversion morale

Moins étudiée, la perversion morale se caractérise par une inversion des valeurs éthiques et morales.

Dans ce cas, le fantasme se manifeste par la jouissance de la transgression et la rébellion contre les normes imposées par la société, souvent sous couvert de manipulation idéologique.

Le passage à l’acte se traduit par des comportements qui choquent ou scandalisent, entraînant des ruptures dans les liens familiaux ou dans le couple. Le psychologue peut être amené à intervenir auprès de personnes victimes de ces comportements pour les aider à reconstruire leur estime de soi et leur confiance en l’autre.

Exemples des perversions morales selon Alberto Eiguer

Voici un tour d’horizon détaillé des différentes perversions morales selon Alberto Eiguer, tiré de son Petit traité des perversions morales. Ces profils offrent un éclairage particulier sur des comportements qui, loin d’être anodins, traduisent des mécanismes de défense souvent teintés d’ironie.

Le Mythomane

La mythomanie, selon Eiguer, n’est pas le simple mensonge pathologique d’un individu défaillant, mais une véritable stratégie identitaire.

Plutôt que de reconnaître ses insuffisances, le mythomane construit une histoire personnelle élaborée, voire fabuleuse, qui masque un profond sentiment d’inadéquation. L’illusion devient alors une arme pour dissimuler les failles intérieures, transformant la vie en une scène où l’authenticité se fait rare.

Faux-Self

Le faux-self constitue un masque que l’individu érige pour se protéger de la douleur d’une existence jugée inacceptable.

Eiguer décrit ce phénomène comme une dissociation entre l’identité véritable et l’image projetée aux autres. Le faux-self permet de contourner l’angoisse de l’échec et de l’abandon, mais il finit par empêcher toute relation authentique, puisque derrière le vernis se cache une réalité souvent vide et fragile.

Le pervers Narcissique

Le pervers narcissique est, sans surprise, l’un des profils les plus étudiés.

Eiguer insiste sur le fait que ce type de personnalité utilise autrui comme simple reflet de sa grandeur. La quête incessante de validation et d’admiration se fait au détriment des sentiments d’autrui, sans aucune empathie. Ce comportement conduit inévitablement à des relations marquées par la manipulation et l’emprise, où l’image grandiose du soi prime sur toute considération humaine.

Le cynique en Politique

La perversion ne se limite pas aux sphères intimes : elle s’invite également dans la vie publique.

Le cynique en politique, d’après Eiguer, abandonne toute prétention morale pour adopter une stratégie de pouvoir purement calculée. Dans ce cas, l’authenticité cède la place à une manipulation froide et délibérée, qui dessert les idéaux démocratiques et sème la désillusion au sein de la société.

Le masochiste

Le masochiste trouve, paradoxalement, une forme de jouissance dans la douleur.

Pour Eiguer, cette perversion se manifeste par une recherche incessante de situations humiliantes ou douloureuses, perçues comme un moyen de se réaffirmer. Le masochiste transforme la souffrance en une pseudo-victoire personnelle, souvent au prix d’un cycle d’autodestruction difficile à briser, notamment dans les relations de couple.

Le psychopathe

Le psychopathe représente la rupture ultime avec les normes morales.

Eiguer décrit ce profil comme celui qui, dépourvu de remords, exploite les autres pour satisfaire ses propres désirs. La froideur et le calcul caractérisent le psychopathe, qui se moque des conséquences de ses actes. Son comportement, fondé sur la recherche pure du plaisir personnel, détruit sans scrupule les liens humains et engendre une véritable désolation sociale.

Le Joueur

Enfin, le joueur incarne l’obsession de l’instant et l’illusion de contrôler l’incontrôlable.

Eiguer explique que le joueur se perd dans la tentation d’une victoire toujours illusoire, transformant chaque pari en une quête désespérée de rédemption. Cette perversion révèle des troubles sous-jacents liés à l’estime de soi et conduit souvent à des conséquences personnelles et financières dramatiques, illustrant à quel point l’adrénaline peut masquer une profonde détresse intérieure. Il est souvent taxé de "looser" par son entourage...

Ces profils, teintés d’un certain cynisme, nous montrent que derrière chaque comportement pervers se cache une tentative, parfois désespérée, de compenser des déficits affectifs ou identitaires. Cette approche d’Alberto Eiguer nous invite à réfléchir sur la manière dont ces stratégies de défense, bien que déconcertantes, témoignent d’un besoin humain fondamental de se protéger des blessures de l’existence.

Passons maintenant à l’analyse des enjeux du consentement, du plaisir et de la manipulation dans la dynamique perverse, afin de mieux comprendre comment ces mécanismes influencent les relations interpersonnelles.

Consentement, plaisir et manipulation : enjeux dans la dynamique perverse

L’un des aspects capitaux dans l’analyse de la perversion est la manière dont le consentement est perçu et négocié, ainsi que la dissociation du plaisir dans la relation intersubjective.

Les comportements manipulateurs, qu’ils soient issus d’un trouble narcissique ou d’un abus psychologique, altèrent le sentiment de confiance et de sécurité des victimes, qu’il s’agisse d’un partenaire de couple, d’un membre de la famille ou d’une personne vulnérable.

La problématique du consentement

Le consentement constitue le socle du respect de l’intégrité physique et psychologique de chacun.

Dans la dynamique perverse, notamment dans les cas où un manipulateur cherche à asseoir une emprise sur ses victimes, le consentement peut être altéré voire complètement absent.

Ce déséquilibre se retrouve souvent dans les relations où la personne en position de pouvoir abuse de sa position pour contrôler ou isoler l’autre, comme cela peut être observé dans certains divorces ou séparations conflictuelles à Paris ou ailleurs. Le psychologue souligne l’importance d’un travail d’écoute et de soutien pour permettre aux victimes de retrouver confiance et estime, et ainsi rétablir un véritable équilibre relationnel.

La quête du plaisir authentique

Dans la perversion, le plaisir se trouve souvent réduit à une satisfaction narcissique ou autarcique, déconnectée des sentiments authentiques et de la réalité relationnelle.

Le sujet, en se focalisant sur sa propre jouissance, peut en venir à manipuler les autres, créant ainsi un environnement de souffrance et d’abus émotionnels. Cependant, le plaisir authentique ne peut se concevoir qu’en interaction avec l’autre, dans une dynamique de confiance et de respect mutuel. Le travail thérapeutique vise à redéfinir cette relation au plaisir, en intégrant la dimension de l’écoute et de l’empathie pour aider le patient à sortir de l’emprise de ses mécanismes de défense.

Perversion, clivage du moi et difficultés à reconnaître l’altérité

Le clivage du moi constitue l’un des mécanismes défensifs centraux dans la clinique de la perversion.

Il s’agit d’une scission interne qui permet au sujet de compartimenter ses émotions et ses désirs afin de mieux supporter l’angoisse liée à l’intégration de parts inacceptables de lui-même. Ce mécanisme est souvent à l’origine de comportements perturbants, pouvant conduire à des situations de divorce, de séparation ou de conflits familiaux intenses.

Le clivage et l’incapacité à reconnaître l’altérité

Dans la perversion, le clivage du moi se traduit par une difficulté à reconnaître l’autre comme une personne à part entière, avec ses propres sentiments et besoins.

L’autre est alors réduit à une projection du soi, servant à combler un manque ou à renforcer une image narcissique. Ce déni de l’altérité conduit souvent à des situations d’emprise où le manipulateur exerce une influence destructrice sur son entourage. Comme le disait Jacques Lacan :

« La perversion n’est pas simplement une déviation, c’est une position subjective qui refuse de reconnaître la loi du désir et qui, en détournant l’interdit, révèle la complexité de l’accès à la jouissance. »Jacques Lacan

Repenser la relation à l’autre en thérapie

L’enjeu thérapeutique majeur consiste à aider le patient à réintégrer progressivement la dimension de l’altérité dans son imaginaire.

La relation à l’autre ne doit plus être perçue comme une simple extension du soi, mais comme une rencontre authentique entre deux personnes capables de partager des sentiments, de la confiance et du respect mutuel. Le psychanalyste ou le psychologue, qu’il exerce à Paris ou ailleurs, peut utiliser le transfert et d’autres techniques pour explorer ces dynamiques conflictuelles et aider le patient à sortir de l’emprise des schémas narcissiques. Ce travail permet de restaurer l’écoute, de rétablir la confiance au sein du couple ou de la famille, et de réduire les troubles anxieux et dépressifs associés aux comportements pervertis.

Quelles prises en charge thérapeutiques pour soigner la souffrance et rétablir la confiance ?

L’accompagnement des sujets présentant des tendances perverses, qu’ils soient manipulateurs ou victimes d’abus, nécessite un travail approfondi et plurivalent.

De nombreux psychanalystes, psychologues et spécialistes de la psychologie interviennent aujourd’hui, notamment à Paris, pour aider les patients à sortir de ces dynamiques destructrices.

La thérapie psychanalytique

La psychanalyse demeure l’une des approches de référence pour comprendre et traiter la perversion.

En permettant de mettre en lumière les fantasmes inconscients, les clivages du moi et les mécanismes de manipulation, cette méthode offre au patient un espace pour explorer en profondeur ses conflits intérieurs. Le transfert, en tant que mise en scène des relations passées et présentes, constitue un outil précieux pour décrypter les comportements narcissiques et restaurer une estime de soi mise à mal par des abus émotionnels. La thérapie aide ainsi à désamorcer l’emprise et à rétablir la confiance au sein du couple ou de la famille.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) adaptée

Bien que traditionnellement moins centrée sur l’exploration des conflits inconscients, la thérapie cognitivo-comportementale peut être adaptée pour travailler sur les comportements pervers.

En identifiant et en modifiant les schémas de pensée rigides et les comportements dysfonctionnels, la TCC aide le patient à mieux gérer ses impulsions, à diminuer son anxiété et à instaurer des relations plus équilibrées, que ce soit dans la vie familiale, au sein d’un couple ou dans un cadre professionnel. Cette approche s’avère particulièrement utile pour ceux qui ont vécu une séparation douloureuse, un divorce ou des abus qui ont altéré leur capacité à faire confiance.

Les approches intégratives et humanistes

Les approches intégratives et humanistes, qui mettent l’accent sur l’authenticité, le développement personnel et l’écoute empathique, offrent un cadre sécurisant pour explorer les mécanismes de défense.

Ces méthodes permettent au patient de retrouver confiance en lui, de reconstruire une estime de soi fragile et de réintégrer progressivement la dimension de l’altérité dans ses relations. Que ce soit dans un contexte individuel ou de groupe, ces approches aident à surmonter la souffrance liée à la manipulation ou à l’emprise d’un manipulateur narcissique.

Le travail de groupe et les thérapies de soutien

Dans certains cas, le travail de groupe peut s’avérer particulièrement bénéfique pour les personnes confrontées à des comportements pervers.

La confrontation aux vécus et aux ressentis d’autres victimes ou de personnes ayant connu des difficultés similaires permet de restaurer la confiance et de rompre l’isolement. Ce cadre d’échange favorise l’écoute, le partage des sentiments et la mise en place d’un réseau de soutien solide, essentiel pour la reconstruction de la vie après des expériences d’abus, de manipulation ou de divorce.

Les thérapies spécifiques : EMDR, IMO et thérapie stratégique systémique

Pour de nombreux patients ayant vécu des traumatismes liés à des abus ou des manipulations, l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) s’avère être une méthode efficace pour retraiter les souvenirs douloureux et réduire les symptômes anxieux ou dépressifs.

Cette approche, de plus en plus utilisée en psychologie à Paris et ailleurs, aide la personne à retraiter des souvenirs traumatiques pour diminuer l’emprise psychologique de ces événements.

L’IMO (Intervention en Moment d’Ouverture) constitue également une approche innovante qui permet d’intervenir en temps réel lors des moments de vulnérabilité ou d’émotion intense, offrant ainsi un soutien immédiat pour limiter l’impact des comportements de manipulation sur la vie quotidienne.

Par ailleurs, la thérapie stratégique systémique se concentre sur les interactions au sein de la famille ou du couple. En examinant les schémas relationnels et les dynamiques de pouvoir, cette approche permet de repenser les rôles, de restaurer la confiance et de rétablir un équilibre relationnel. Elle s’avère particulièrement utile dans les situations de divorce conflictuel ou de séparation douloureuse, où la reconstruction de la vie relationnelle passe par une redéfinition des liens et des rôles de chacun.

La clinique de la perversion,

qu’elle se manifeste sous des formes narcissiques, sexuelles ou morales, nous invite à repenser notre compréhension du fantasme, du passage à l’acte et des stratégies défensives du sujet.

Il apparaît clairement que la perversion n’est pas une simple transgression des normes sociales, mais une réponse complexe à des conflits internes, à des traumatismes d’enfance ou à des abus, qui altèrent durablement la vie d’un individu ainsi que celle de ses proches.

La problématique du consentement, du plaisir et de la manipulation dans la perversion révèle toute la complexité des rapports interpersonnels, où le clivage du moi conduit à isoler l’individu de la confiance et de l’écoute, essentielles à l’établissement de relations authentiques. Comme nous l’avons vu, le sujet pervers tend à se replier sur lui-même, souvent au détriment du couple, de la famille et de ses relations professionnelles, créant ainsi une spirale de souffrance et d’abus qui peut mener à des séparations, des divorces ou des ruptures douloureuses.

Les différentes approches thérapeutiques – qu’il s’agisse de la psychanalyse, de la thérapie cognitivo-comportementale, des méthodes intégratives, des thérapies de soutien ou des thérapies spécifiques comme l’EMDR, l’IMO et la thérapie stratégique systémique – offrent des pistes prometteuses pour accompagner ces patients vers une réintégration de l’altérité et une reconstruction de leur estime. Les psychologues, que ce soit à Paris ou dans d’autres grandes villes, s’efforcent d’offrir un espace d’écoute, de compréhension et de soutien pour aider les personnes victimes de manipulation ou d’abus à renouer avec leur vie, à restaurer leur confiance et à surmonter des troubles tels que l’anxiété ou la dépression.

En définitive, la perversion, loin d’être une simple déviation, se révèle comme une position subjective complexe, à la fois défensive et transgressive, qui interroge notre rapport au désir, à la loi et aux sentiments.

La compréhension de ces dynamiques, enrichie par les réflexions de Freud et de Lacan, nous pousse à repenser nos approches thérapeutiques afin de permettre à chacun – qu’il soit victime ou personne aux tendances manipulatrices – de sortir de l’emprise d’un comportement destructeur et de retrouver une vie plus harmonieuse et authentique.

Nous espérons que cet article vous aura apporté des éclairages riches et nuancés sur la clinique de la perversion. Que vous soyez psychologue, professionnel de la psychologie ou simplement une personne en quête de compréhension pour aider votre famille ou votre couple à surmonter des difficultés, n’hésitez pas à approfondir ces thématiques et à engager le dialogue. L’écoute, le partage des sentiments et la volonté de reconstruire la confiance sont des outils précieux pour avancer ensemble vers un avenir où chaque individu pourra vivre dans le respect de soi et des autres.

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Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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