Il y a ces silences lourds, ces colères soudaines, ces cauchemars qui reviennent sans fin. Il y a ce repli étrange, cette agitation incompréhensible, ce regard perdu. Et puis ce moment où, en tant que parent, on sent que quelque chose s’est figé à l’intérieur de son enfant, sans toujours savoir quoi. Parfois, il n’y a pas eu de « gros événement ». Parfois, au contraire, c’est un traumatisme bien identifié – un accident, une hospitalisation, une séparation, des violences, une agression – qui laisse des traces, longtemps après. Et si une thérapie pouvait l’aider à libérer ce qui ne s’est pas dit, ce qui ne s’est pas compris, ce qui ne s’est pas transformé ?
Avant de plonger dans le détail, retenez ceci : la thérapie EMDR chez l’enfant est une méthode douce, respectueuse de son rythme et de son univers intérieur. Elle aide à soulager les traumatismes précoces, petits ou grands, sans obliger l’enfant à raconter en boucle ce qu’il a vécu. Basée sur les mouvements oculaires, elle permet une digestion émotionnelle en profondeur. À Versailles, elle est proposée dans une approche intégrative et bienveillante, adaptée à chaque âge. Allez, c’est parti…
Découvrez comment l’EMDR à Versailles peut aider votre enfant à surmonter ses blocages émotionnels liés à l’école
Lorsque j’ai reçu Théo (6 ans), ses parents évoquaient des angoisses massives, des colères imprévisibles et une peur panique de s’endormir seul. Théo avait assisté, un an plus tôt, à une scène de violence entre ses parents. Personne ne pensait que « c’était si grave » — mais lui, dans son silence, portait le poids de ce chaos. En quelques séances d’EMDR, en travaillant sur une image d’orage dans sa tête, puis sur une peluche protectrice, Théo a pu retrouver un sentiment de sécurité intérieure. Il ne racontait pas tout. Mais il dormait à nouveau, riait, et osait dire « stop » quand il avait peur.
Bien qu’il soit délicat de quantifier les effets d’une thérapie sur l’intériorité d’un enfant, de nombreuses études cliniques viennent confirmer ce que les praticiens constatent chaque jour en séance : l’EMDR fonctionne.
🎓 « L’EMDR chez l’enfant agit comme une libération silencieuse : on ne l’entend pas toujours, mais on voit les effets. »
évitant ainsi des répercussions à l’adolescence ou à l’âge adulte : troubles anxieux, isolement, conduites à risque ou somatisations chroniques.
L’objectif : permettre au psychisme de retraiter un événement douloureux de façon moins envahissante, jusqu’à ce qu’il perde son pouvoir de nuisance.
Chez l’enfant, cette thérapie présente un avantage fondamental : elle respecte son langage, son rythme, son monde intérieur. Il n’est pas nécessaire de pouvoir raconter les événements traumatiques dans les moindres détails – ce qui, souvent, est impossible. L’EMDR ne force pas la parole. Elle s’adapte aux représentations imagées de l’enfant, en passant par le jeu, le dessin, les symboles ou les métaphores.
Dans une séance d’EMDR adaptée à un jeune patient, on peut voir apparaître une peluche qui « a peur dans son ventre », un monstre noir caché sous le lit, ou un nuage dans la tête. Ces figures ne sont pas des distractions : elles sont le support du soin. Le thérapeute suit la logique affective de l’enfant, sans l’interrompre ni l’interpréter trop vite, et stimule doucement son système nerveux pour qu’il transforme cette charge émotionnelle en souvenir digeste.
💬 « L’EMDR permet à l’enfant de reprendre le contrôle sur ce qu’il a vécu, sans avoir à revivre chaque détail. C’est une thérapie douce, mais puissante. »
Cette méthode est donc particulièrement précieuse pour les enfants hypersensibles, réservés ou traumatisés, qui peinent à mettre des mots sur ce qu’ils ont vécu. Elle permet de travailler dans le respect total de leur intégrité psychique, sans imposer de reviviscence, sans violence, sans effraction.
L’âge importe moins que la capacité à représenter ce qui est ressenti, même de manière imagée ou symbolique. Cette approche s’adresse aux enfants qui portent une souffrance psychique qu’ils ne parviennent pas à exprimer ou à dépasser.
Voici quelques situations dans lesquelles l’EMDR se révèle particulièrement bénéfique :
Un « petit » événement vu de l’extérieur peut provoquer un traumatisme profond s’il a été vécu dans la solitude, la peur ou l’impuissance.
« L’enfant traumatisé ne se plaint pas forcément. Il répète, il somatise, il joue des scénarios. L’EMDR est un moyen respectueux de le rejoindre sans le forcer. »
— Danie Beaulieu, docteure en psychologie
En ce sens, l’EMDR est non seulement une thérapie du trauma, mais aussi une prévention efficace des troubles à venir, notamment à l’adolescence. En aidant l’enfant à dépasser ce qui l’a sidéré, elle lui permet de retrouver un mouvement de croissance psychique libre et vivant.
Pour en savoir plus sur notre approche, consultez notre page dédiée à la thérapie EMDR et IMO à Versailles.
L’enfant doit se sentir en confiance : libre d’exprimer, ou de ne pas dire ; libre de dessiner, jouer, ou simplement observer. Le premier objectif est d’installer un cadre sécure dans lequel l’enfant se sent respecté dans son rythme, ses émotions et ses silences.
Le thérapeute commence par repérer, avec l’enfant et ses parents, ce qui pose problème dans le présent : des cauchemars, une peur envahissante, un blocage, une réaction excessive… Puis, il explore comment ce malaise fait écho à une expérience passée, qu’elle soit floue, précise, ou exprimée par un symbole.
Ils peuvent être présents au début ou à la fin, et sont toujours tenus informés avec tact et respect de l’intimité psychique de leur enfant. L’objectif est de créer une triangulation contenante et non intrusive.
⚠️ Vous vous demandez si l’EMDR est réellement adaptée à la situation de votre enfant ?
➤ Consultez notre article dédié : Les contre-indications de l’EMDR chez l’enfant
Mais elle ne fait pas de miracles. Et surtout, elle ne se suffit pas toujours à elle-même.
L’enfant ne vit pas dans le vide. Il évolue dans un contexte familial, scolaire, affectif, qui peut renforcer ou fragiliser ses ressources. Un traumatisme précoce peut réactiver d’autres blessures, raviver des tensions entre parents, ou révéler des conflits de loyauté invisibles. L’EMDR ne contourne pas ces dimensions : elle les rencontre.
🎓 « Il ne suffit pas de bouger les yeux pour guérir un traumatisme. Encore faut-il que l’enfant soit entendu dans sa souffrance, et que l’environnement suive. »
— Alberto Eiguer, psychanalyste
Parfois, une thérapie EMDR suffit à dénouer une souffrance enkystée. D’autres fois, elle s’inscrit dans un travail thérapeutique plus long ou dans une approche familiale intégrée. Dans tous les cas, elle mérite d’être envisagée avec rigueur et humanité, non comme une solution miracle, mais comme un outil puissant au service de la résilience.
Chaque suivi est personnalisé, pensé au cas par cas, en lien avec les parents, et jamais imposé.
L’objectif n’est pas de "faire de l’EMDR à tout prix", mais de choisir ce qui peut véritablement aider : parfois l’approche EMDR est idéale, parfois une autre modalité thérapeutique est plus ajustée, ou doit précéder le travail.
Ils sont informés de l’évolution du travail, et peuvent eux-mêmes être accompagnés si des résonances fortes apparaissent dans la dynamique familiale.
👨👩👧 Parfois, aider un enfant, c’est aussi soutenir le parent dans son propre parcours psychique. Le symptôme de l’un éclaire la souffrance de l’autre.
📍 Le cabinet est situé à Versailles, à proximité du centre-ville et accessible en transports. Les séances durent entre 45 minutes et 1 heure, à un rythme variable selon l’âge et la problématique : hebdomadaire, bimensuel ou ponctuel. L’EMDR peut être pratiqué seule, ou en complément d’un travail psychothérapeutique existant.
Pour aller plus loin :
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L’approche est alors très ajustée : douce, imagée, rythmée par l’attention et l’univers de l’enfant. Il ne s’agit pas d’appliquer un protocole rigide, mais de respecter son développement émotionnel. Le thérapeute évaluera l’indication avec précaution, parfois après quelques séances préparatoires ou une phase de stabilisation.
L’enfant n’a pas besoin de « tout dire » pour que le travail fonctionne. Une image, une sensation, un mot-clé suffisent souvent. Le processus se fait en interne, grâce aux stimulations bilatérales, sans forcer la parole. Cela permet à l’enfant de rester protégé dans ce qu’il ne peut ou ne veut pas encore nommer. L’EMDR respecte son rythme psychique, sans exposer à une reviviscence traumatique.
Mais dans d’autres cas, elle s’inscrit dans un accompagnement plus large, en lien avec une thérapie familiale ou individuelle. L’important est d’évaluer la globalité de la situation de l’enfant. L’EMDR est un outil thérapeutique puissant, mais il ne remplace pas toujours l’élaboration psychique nécessaire à plus long terme.
Elle ne cherche pas à « faire revivre » le traumatisme, mais à le transformer. Cependant, comme toute thérapie émotionnelle, elle peut parfois faire émerger de la tristesse, de la colère ou de l’agitation passagère. Le rôle du thérapeute est d’accompagner ces mouvements avec tact. Pour en savoir plus sur les cas où l’EMDR est inadaptée, consultez notre article sur les contre-indications de l’EMDR chez l’enfant.
Parfois, quelques séances suffisent à apaiser des symptômes. D’autres fois, le travail s’inscrit sur plusieurs mois. Ce qui compte, c’est d’avancer au rythme de l’enfant, sans précipitation ni attente magique. Le thérapeute fera régulièrement des bilans avec les parents pour ajuster la fréquence et la durée des séances. Le suivi est toujours individualisé, et pensé en concertation.