L’extimité : Quand l'intime se fait extérieur
26/2/2025

L’extimité : Quand l'intime se fait extérieur

Bienvenue dans Lacan ? Fastoche !, votre lexique lacanien impertinent. Aujourd’hui, un sujet qui pourrait bien ébranler votre croyance en un petit jardin secret bien protégé : l’extimité. Vous pensez que votre intimité est un sanctuaire inviolable, à l’abri des intrusions du monde extérieur ? Mauvaise nouvelle : Lacan nous apprend que ce que nous avons de plus intime est, en réalité, toujours déjà dehors. Oui, votre for intérieur, ce que vous croyez être le plus caché, ne vous appartient pas tout à fait. L’extimité, c’est cette fissure entre l’intérieur et l’extérieur, où ce que vous croyez être le plus personnel est en fait sculpté, révélé et traversé par l’Autre. Vous sentez venir le vertige ? Tant mieux. C’est parti.

L’intimité, un mythe bien confortable

L’illusion de l’espace protégé

Depuis toujours, on nous vend l’intimité comme un espace sacré, un cocon imperméable au reste du monde.

On imagine une sorte de coffre-fort psychique où nos pensées les plus profondes resteraient à jamais inaccessibles. Mais Lacan nous le dit bien : cette vision est un mirage. L’intimité pure, totalement isolée, n’existe pas. Ce qui nous semble être le plus intime est en réalité structuré par le langage, façonné par l’Autre, marqué par des signifiants qui nous précèdent.

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Nous avons tendance à croire que notre monde intérieur est une forteresse imprenable, mais il suffit d’un rien – un mot mal prononcé, une émotion qui nous échappe, un rêve troublant – pour voir cette illusion voler en éclats.

Vous pensez être seul avec vos pensées ?

Pourtant, chaque mot que vous utilisez, chaque image mentale qui vous traverse, chaque sentiment qui vous submerge, tout cela porte la marque de l’Autre.

Prenons un exemple simple : imaginez que vous ayez une peur irrationnelle des clowns. Ce n’est pas une peur que vous avez « inventée » en vase clos. Peut-être qu’elle vient d’un souvenir d’enfance, d’un film qui vous a marqué, d’un commentaire entendu un jour. Bref, ce qui vous semble le plus personnel s’est toujours déjà construit avec du collectif.

« L’intimité est extime. » (Lacan, Séminaire XVI, 1968-69)

Traduction ? Ce que vous croyez être le fondement de votre être a déjà été contaminé par le regard de l’Autre, par le langage, par l’histoire qui vous dépasse.

Loin d’être un sanctuaire secret, votre psychisme est une place publique où circulent des voix qui ne sont pas toutes les vôtres.

D’ailleurs, même ce que vous pensez être votre singularité a été balisé par des références culturelles, par ce que l’Autre attend de vous, par les mots qui ont déjà défini vos expériences avant même que vous puissiez les nommer.

Vous pensiez être unique ? Mauvaise nouvelle : votre « moi » est déjà un millefeuille de discours empruntés.

L’extimité, ou la fuite de l’intérieur vers l’extérieur

L’extimité, c’est ce paradoxe : ce que vous croyez le plus personnel s’expose sans cesse au dehors.

Ce que vous ressentez au plus profond de vous, ce qui vous traverse, ce qui vous définit – vos peurs, vos désirs, vos fantasmes – ne sont pas de vous, mais passent par l’Autre. Vous ne rêvez pas en circuit fermé, vous rêvez avec ce que le monde vous donne à rêver. Votre désir même est structuré par ce que l’Autre vous renvoie.

Prenons un exemple radical : l’amour.

Vous pensez aimer quelqu’un en toute autonomie ? Faux.

Votre désir est toujours déjà contaminé par des modèles culturels, des films, des chansons d’amour qui vous ont appris comment on aime. Vous tombez amoureux non pas d’un être en soi, mais d’une figure chargée de signifiants qui font écho à des attentes inconscientes, souvent construites par l’Autre.

« Ce que je trouve au fond de moi, c’est l’Autre. » (Séminaire XI, 1973)

Et ce n’est pas une métaphore. L’Autre parle à travers vous. Ce qui vous semble être un secret bien gardé fuit en permanence à travers le langage, le corps, les lapsus et les rêves.

Vous pensez taire quelque chose ? Ce quelque chose s’exprime malgré vous.

C’est cette extimité qui fait que vous êtes toujours, d’une certaine manière, en train de parler au monde, même lorsque vous croyez vous parler à vous-même.

Un lapsus en plein rendez-vous important ? Une phrase qui vous échappe et qui en dit plus sur vous que vous ne l’auriez voulu ? C’est l’extimité en action. Votre inconscient ne sait pas tenir sa langue : il trahit vos désirs, il expose ce que vous voulez cacher.

Et si vous avez encore un doute, il suffit d’observer la manière dont la psychanalyse opère.

Lorsqu’un analysant parle sur le divan, il découvre que ses propres mots lui échappent, que ses souvenirs prennent des chemins inattendus, que son discours est traversé par des références et des voix qui ne sont pas les siennes.

L’extimité, c’est ça : vous croyez être seul à bord, mais en réalité, vous êtes déjà traversé par mille autres voix, mille histoires qui vous précèdent. Vous ne vous appartenez jamais tout à fait – et c’est peut-être ça, le plus dérangeant.

Le langage, cette voix qui parle en nous

Le bain de mots qui nous précède

Avant même que vous ne sachiez parler, vous êtes déjà traversé par un discours qui vous dépasse.

Vos parents, vos éducateurs, les médias, tous vous plongent dans un bain de mots dont vous n’avez pas encore la maîtrise. Ce n’est pas vous qui choisissez les mots pour exprimer votre monde intérieur ; ce sont les mots qui s’imposent à vous.

Vous arrivez dans ce monde comme une page blanche ? Faux.

Vous êtes déjà chargé de signifiants avant même d’ouvrir la bouche. Votre prénom, choisi avant votre naissance, est déjà une étiquette qui vous prédéfinit. Les mots que vos parents utilisent pour vous parler façonnent votre perception du monde bien avant que vous ne puissiez formuler la moindre pensée articulée.

« L’inconscient est structuré comme un langage. » (Lacan, Séminaire XX, 1975)

Autrement dit, tout ce que vous croyez être intime, spontané, authentique, passe déjà par le filtre du langage. Vous avez l’impression de parler librement ? En réalité, vous êtes ventriloqué par un système de signifiants qui vous dépasse.

Prenons un instant. Imaginez que vous ressentez une émotion intense, mais que vous soyez incapable de la nommer.

Vous tentez de la traduire en gestes, en regards, en silences… mais dès que vous voulez la partager, il vous faut des mots.

Or, ces mots ne sont pas vierges : "colère", "amour", "peur", "trahison", "mélancolie"… ils sont déjà empreints d’histoires, de culture, de discours qui vous précèdent. Même en croyant exprimer quelque chose de profondément personnel, vous rejouez un langage qui vous dépasse.

Et c’est là que le piège se referme : votre identité, vos pensées, vos angoisses, tout cela ne vient pas d’un noyau intime pur et authentique, mais d’un bricolage de signifiants que vous absorbez et rejouez sans même vous en rendre compte.

Vous pensez être un sujet autonome ? Mauvaise nouvelle : vous êtes la marionnette d’un langage qui vous a précédé, qui vous habite et qui, parfois, parle à votre place.

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L’Autre en nous : Quand l’intime devient discours

Et le pire ? Ce langage, qui vous construit de l’extérieur, vous trahit en permanence.

Ce n’est pas pour rien que vos lapsus en disent souvent plus long sur vous que vos discours bien cadrés. Ce qui est vraiment en vous, ce que vous tentez de garder caché, finit toujours par surgir. Un mot de trop, une hésitation, un silence gêné, et voilà que votre extimité fait son grand retour.

Prenons un exemple classique : le lapsus amoureux.

Vous êtes en couple depuis des années et, au détour d’une conversation anodine, vous appelez votre partenaire par le prénom de votre ex. Horreur. Votre conscient s’affole, mais l’inconscient, lui, jubile : il vient de vous rappeler que vous n’êtes pas aussi maître de votre langage que vous le pensiez.

Lacan nous apprend que le langage est cette instance qui nous échappe. Il nous traverse, nous modèle, et, parfois, nous expose de la façon la plus cruelle qui soit.

« Ce que nous disons va plus loin que nous. » (Lacan, Séminaire XVII, 1969-70)

Le langage est cette machine infernale qui vous joue des tours. Vous croyez choisir vos mots, mais ils sont déjà imprégnés d’un sens qui vous dépasse. Une maladresse verbale, une formulation douteuse, et voilà que vous avez révélé une vérité que vous auriez préféré taire.

L’Autre est toujours là, tapi dans vos mots, dans vos silences, dans vos hésitations.

Vous pensez être seul avec vous-même ? Non, vous êtes en dialogue permanent avec un discours qui vous excède, qui vous parle avant même que vous n’ayez pu dire "je".

C’est ça, l’extimité : cette impossibilité d’être totalement maître de son intérieur.

Ce que vous croyez être enfoui surgira toujours à la surface, sous une forme ou une autre. L’intime, chez Lacan, ne peut jamais rester parfaitement caché. Il s’échappe, il déborde, il s’extériorise.

Et si vous ne le croyez pas, repensez à la dernière fois que votre bouche a parlé plus vite que votre cerveau. Voilà, vous y êtes.

L’extimité en action : Comment elle vous trahit au quotidien

Le corps, premier traître de votre intimité

Pensez-y : même si vous essayez de garder vos émotions sous contrôle, votre corps vous trahit. Vous aimeriez masquer votre nervosité, et pourtant, vos mains moites en disent long. Vous voulez paraître détendu, mais votre voix tremblote. Vous niez être troublé, mais votre visage rougit.

C’est le drame de l’être parlant : le corps parle avant même que vous n’ayez ouvert la bouche.

Votre extimité ne se contente pas d’être une affaire de langage, elle se joue aussi sur le terrain du corps.

Ce que vous croyez enfermé à double tour dans votre forteresse intérieure se manifeste, malgré vous, à la surface. C’est ce que Lacan résume en une phrase implacable :

« Le corps est une surface où s’inscrit l’inconscient. » (Séminaire XI, 1973)

Un clin d’œil trop appuyé, une micro-expression fugace, un regard qui fuit… autant de signes que votre "moi intime" ne peut pas rester cloîtré.

D’ailleurs, le psychanalyste est un fin détecteur de ces signaux incontrôlables.

Votre façon d’hésiter avant un mot, un lapsus révélateur, une grimace inconsciente – tout cela constitue un langage du corps qui ne ment jamais. Vous pouvez cacher une pensée, mais pas toujours ses effets.

Et le pire ? Plus vous tentez de contrôler ces manifestations, plus elles deviennent évidentes. Le refoulé cherche toujours à revenir par une brèche inattendue.

Prenons un exemple concret : vous avez un entretien important. Vous vous répétez que tout ira bien, que vous êtes confiant… et voilà que vos mains tremblent au moment de serrer celle du recruteur. Plus vous niez votre anxiété, plus elle s’impose. C’est là que l’extimité vous rappelle qu’elle est toujours aux commandes.

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La mise en scène de soi : Extimité 2.0

Si l’extimité a toujours existé, elle a pris une nouvelle ampleur avec l’ère numérique.

Nous ne nous contentons plus d’être traversés par le regard de l’Autre : nous l’anticipons, nous le cultivons, nous nous y conformons.

Regardez les réseaux sociaux : un défilé d’extimité en libre-service.

Nous y exposons ce que nous croyons être intime – nos pensées, nos humeurs, nos repas, nos visages au réveil – mais toujours en fonction du regard des autres. Nous ne montrons jamais notre "moi" brut, mais une version filtrée, scénarisée, polie par le désir d’être vu.

La preuve ?

  • Vous ne postez jamais une photo sans réfléchir à l’effet qu’elle produira.
  • Vous hésitez avant de publier un statut, cherchant le bon ton, la phrase percutante.
  • Vous supprimez un post qui n’a pas reçu assez de likes.

Ce n’est pas une simple coquetterie, c’est la structure même du sujet : nous sommes dépendants du regard de l’Autre.

« Nous sommes regardés avant d’apprendre à voir. » (Séminaire I, 1953-54)

Dès la naissance, nous sommes pris dans ce jeu de regards. Le bébé qui sourit n’imite pas simplement sa mère : il apprend à se voir à travers elle. Il devient un sujet en intégrant le regard d’un Autre qui lui renvoie une image de lui-même.

Les réseaux sociaux ne sont qu’une extension numérique de ce processus fondamental. Ils nous donnent l’illusion de nous exprimer librement, alors qu’en réalité, nous mettons en scène une identité calibrée pour plaire, pour séduire, pour exister dans le champ de l’Autre.

Prenons l’exemple des selfies.

Vous pourriez penser qu’ils relèvent d’une volonté de capter un moment intime, authentique. Mais non. Un selfie n’a de valeur qu’à travers l’approbation qu’il reçoit. Si personne ne le voit, il n’existe pas vraiment.

C’est là tout le paradoxe de l’extimité moderne : nous ne cessons de nous exposer, tout en ayant l’illusion de nous protéger.

Alors, cette photo de vous en vacances, prise à la va-vite, l’était-elle vraiment ? Ou bien avez-vous passé vingt minutes à chercher l’angle parfait, à ajuster la lumière, à effacer cette ridule qui trahissait votre fatigue ?

Nous ne cessons de masquer, de filtrer, de recomposer ce que nous appelons notre "intime". Mais si l’intime peut se mettre en scène, est-il encore intime ?

C’est tout l’enjeu de l’extimité : elle dynamite l’illusion d’une frontière claire entre intérieur et extérieur.

Peut-on s’affranchir de l’extimité ?

Accepter le jeu plutôt que le nier

La mauvaise nouvelle ? Vous ne pourrez jamais récupérer une intimité pure, inviolée, dénuée de toute influence extérieure.

Votre intériorité n’a jamais été une forteresse imprenable. Elle est née de l’Autre, façonnée par le langage, sculptée par les regards, contaminée par des signifiants qui vous précédaient.

La bonne nouvelle ? Vous pouvez apprendre à jouer avec.

Plutôt que de vous épuiser à chercher un "moi" authentique, vierge de toute extériorité – mission impossible –, pourquoi ne pas assumer que votre extimité fait partie intégrante de ce que vous êtes ?

La psychanalyse ne cherche pas à éliminer cette influence extérieure, mais à la rendre plus consciente.

Plus vous identifiez ce qui, en vous, vient de l’Autre, plus vous pouvez vous réapproprier votre désir.

« L’Autre me pense avant que je ne me pense moi-même. » (Séminaire II, 1954-55)

Votre désir n’est pas spontané. Il a été inscrit en vous par un réseau de mots, d’attentes, de manques transmis par ceux qui vous ont précédé. Mais prendre conscience de ce jeu, c’est déjà en être un peu moins l’otage.

Prenez un exemple simple : vous rêvez de réussir socialement, d’être reconnu. Mais au fond, qui parle en vous lorsque vous désirez cela ? Est-ce vraiment votre voix ou celle de vos parents ? Est-ce votre désir profond ou le poids d’un idéal collectif que vous avez intégré sans le questionner ?

L’extimité n’est pas un piège tant que vous savez que vous y êtes pris. Refuser d’en voir l’impact, c’est là qu’elle devient un enfermement.

Transformer l’extimité en force créatrice

Si votre intérieur fuit constamment vers l’extérieur, pourquoi ne pas en faire une arme plutôt qu’un problème ?

L’art, la littérature, la psychanalyse sont autant de façons de prendre ce qui vous traverse et de le transformer en quelque chose de neuf.

Les écrivains ne font que cela : donner une forme à leur extimité, habiller d’histoires ce qui les a traversés, retranscrire dans le langage ce qui n’était d’abord qu’une angoisse informulée.

Les artistes, eux aussi, captent cette extimité qui les hante et la projettent sur la toile, la sculpture, la musique. Leur œuvre n’est pas une création purement "intérieure" : elle est une réponse à ce qui les a structurés, un dialogue avec l’Autre qui les habite.

« Le sujet advient dans ce qu’il dit sans le savoir. » (Séminaire XI, 1973)

Prenons l’exemple d’un écrivain. Lorsqu’il écrit, il pense livrer ses pensées les plus profondes. Pourtant, son écriture est déjà traversée par d’autres voix, d’autres styles, des références culturelles inconscientes. Il s’inscrit dans une tradition qui l’a précédé, dans un réseau de signifiants qu’il détourne sans même en avoir totalement conscience.

Ainsi, se réapproprier son extimité ne signifie pas l’effacer, mais la sublimer.

Vous n’êtes pas condamné à être le produit passif d’un langage qui vous dépasse : vous pouvez le réinventer, le subvertir, le détourner.

Prenez ce qui vous a façonné et faites-en quelque chose de singulier. C’est ainsi que naissent les discours nouveaux, les idées audacieuses, les créations qui surprennent.

Au fond, l’extimité n’est pas une perte, c’est une opportunité. C’est en acceptant que vous êtes traversé par l’Autre que vous pouvez enfin commencer à jouer avec lui.

Conclusion – Vous n’êtes jamais seul dans votre propre tête

Alors, que retenir de tout ça ?

Que votre intimité n’est jamais totalement vôtre, qu’elle fuit sans cesse vers l’extérieur et qu’elle est toujours déjà traversée par l’Autre.

Vous pensiez être seul dans votre fort intérieur, mais Lacan vous murmure à l’oreille que vous êtes un palimpseste vivant, un mille-feuille de signifiants, un être toujours déjà écrit par l’Autre.

Votre identité n’est pas une île déserte, mais un patchwork, un patchwork de mots, de désirs et de regards extérieurs.

« Le sujet est effet du signifiant. » (Séminaire XI, 1973)

Ce qui fait de vous ce que vous êtes n’est pas un noyau pur et intact, mais une série de traces, d’échos, de morceaux d’Autres déposés en vous.

Et si vous croyez encore qu’il existe un « vrai moi » bien protégé sous toutes ces couches d’influence extérieure, détrompez-vous. Même ce que vous appelez votre « authenticité » est déjà une négociation avec l’Autre.

Accepter que l’intime est une illusion

Vous pensiez que certaines pensées n’appartenaient qu’à vous ? Pourtant, elles sont construites dans un langage qui vous précède.
Vous croyiez que vos désirs étaient spontanés ? Ils sont modelés par ce que l’Autre vous a appris à désirer.
Même vos secrets les plus enfouis ne sont pas hors d’atteinte du regard extérieur : ils se manifestent dans vos gestes, vos lapsus, vos rêves, comme autant de fuites incontrôlées de votre extimité.

« L’inconscient, c’est le discours de l’Autre. » (Séminaire XI, 1973)

Alors, que reste-t-il ?

L’extimité n’est pas une malédiction. Elle est ce qui rend possible le lien, le langage, la création. Vous ne pourrez jamais vous enfermer dans une pureté intérieure… mais après tout, est-ce vraiment ce que vous voulez ?

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Faire de l’extimité une force

Puisque vous ne pouvez pas vous débarrasser de votre extimité, autant l’assumer.

Vous êtes traversé par l’Autre ? Très bien, utilisez-le.
Vous êtes un être de langage, pris dans un réseau de signifiants ? Faites-en un terrain de jeu.
Vous ne pourrez jamais être totalement vous-même, au sens d’une essence pure et isolée ? Parfait, cela veut dire que vous êtes en perpétuelle transformation.

Le plus grand leurre serait de croire que vous pouvez vous réfugier dans une forteresse qui n’existe pas.

Alors, à vous de jouer :

Allez-vous encore chercher une soi-disant "vérité intérieure", ou allez-vous embrasser cette extimité qui vous définit et vous ouvre au monde ?

Vous êtes curieux(se) d'autres concepts lacaniens... Lacan ? Fastoche !

Par Frédérique Korzine,
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