Qu’est-ce que l’anxiété de séparation ?
6/4/2025

Qu’est-ce que l’anxiété de séparation ?

Quand la distance devient insupportable : pourquoi l’éloignement peut-il tant nous angoisser ? L’anxiété de séparation est souvent associée, presque automatiquement, aux tout-petits. On visualise facilement un enfant en larmes devant la porte de l’école ou refusant de quitter les bras de ses parents à l’heure du coucher. Pourtant, ce phénomène dépasse largement l’enfance. Beaucoup d’adolescents, d’adultes et même de personnes âgées vivent encore dans l’ombre de cette peur, souvent sans en connaître le nom. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Ce n’est pas juste un petit stress passager. L’anxiété de séparation cache une souffrance profonde : celle de ne pas pouvoir envisager, sans détresse, l’éloignement d’un proche, la séparation d’un lieu sécurisant ou la perte d’un repère affectif. Pour certains, il suffit d’une simple nuit seul(e), d’un voyage à venir, ou même de l’idée d’être éloigné temporairement, pour que l’angoisse surgisse, parfois violente et paralysante. Et ce trouble est bien plus courant qu’on ne l’imagine. Adulte, adolescent, enfant, nous sommes nombreux à en souffrir sans forcément mettre de mots sur ce qui nous entrave. Pourtant, comprendre cette angoisse est le premier pas vers la liberté. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur ce qu’est l’anxiété de séparation, ses manifestations chez l’enfant et l’adulte, ses causes, ses conséquences et surtout, les pistes concrètes pour s’en libérer.

Anxiété de séparation : de quoi parle-t-on vraiment ?

L’anxiété de séparation, c’est bien plus qu’un simple pincement au cœur quand on quitte quelqu’un ou quelque chose qu’on aime.

C’est une peur intense, parfois incontrôlable, de l’éloignement d’une personne ou d’un repère sécurisant.

Ce n’est pas seulement « avoir du mal à se séparer », c’est vivre la séparation comme une menace : celle d’être abandonné, perdu, ou même anéanti intérieurement.

Beaucoup l’imaginent exclusivement liée à l’enfance, mais elle concerne en réalité tous les âges de la vie. Cette anxiété peut apparaître ou ressurgir à différentes étapes clés, sous des formes variées, parfois discrètes, parfois envahissantes.

Concrètement, elle se manifeste lorsque la seule idée d’être loin d’un être cher, d’un lieu ou d’un repère habituel déclenche une angoisse disproportionnée.

Ce trouble peut concerner :

  • Les enfants, quand ils commencent l’école, dorment chez un copain ou partent en vacances sans leurs parents.
  • Les adolescents, quand ils doivent gagner en autonomie, voyager ou partir en stage loin de la maison.
  • Les adultes, confrontés à un déménagement, à un divorce, à l’éloignement d’un conjoint, ou à la perspective de devoir affronter des situations sans leurs proches.

👉 Ce qui caractérise l’anxiété de séparation, c’est qu’elle est excessive par rapport à l’âge et au contexte. Elle empêche de vivre sereinement les situations normales de séparation, au point de freiner le développement personnel, l’autonomie et la qualité des relations affectives.

Une anxiété souvent invisible… mais très handicapante

Chez l’adulte notamment, cette anxiété est souvent banalisée ou méconnue.

Peu de gens mettent ce mot-là sur leurs difficultés. On parle plus volontiers de stress, de jalousie, de dépendance affective ou de simple « besoin d’être rassuré ». Pourtant, l’enjeu est bien le même : supporter la séparation.

Loin d’être anodine, cette peur peut provoquer de véritables blocages dans la vie quotidienne : éviter un voyage, refuser un poste, annuler des projets ou se priver de relations plus autonomes et équilibrées.

Reconnaître qu’on souffre d’anxiété de séparation, c’est souvent le premier pas vers un apaisement possible.

Quels sont les symptômes de l’anxiété de séparation ? Quand la peur prend toute la place

L’anxiété de séparation ne se limite pas à une simple appréhension passagère.

Elle peut envahir l’esprit, le corps et le quotidien. Certains en ressentent des manifestations légères, d’autres les vivent de façon plus spectaculaire, parfois même incapacitante.

On repère généralement trois grands types de symptômes :

Les symptômes émotionnels : quand la séparation devient une menace

Les émotions sont au premier plan. Celui ou celle qui souffre d’anxiété de séparation ressent :

  • Une tristesse profonde ou une détresse à l’idée même d’être séparé d’un proche.
  • Une inquiétude intense pour la sécurité de l’être aimé : « Et s’il lui arrivait quelque chose ? »
  • Une peur panique de l’abandon, parfois couplée à un sentiment de culpabilité : « Si je pars, je vais le/la blesser », « Si je reste seul(e), c’est parce que je le mérite ».
  • Un besoin constant d’être rassuré, d’obtenir la confirmation que le lien est toujours intact.
  • Parfois même, la personne anticipe la catastrophe : elle imagine déjà le pire avant même d’être séparée.

Les symptômes comportementaux : l’évitement comme refuge

Face à l’angoisse, beaucoup mettent inconsciemment en place des stratégies d’évitement :

  • Refuser d’affronter les situations de séparation : ne pas aller à l’école, éviter les déplacements professionnels, renoncer aux voyages, même souhaités.
  • Difficulté à dormir seul, ou à passer la nuit ailleurs que dans son environnement familier.
  • Refus d’être seul à la maison ou dans un lieu inhabituel.
  • Crises d’angoisse, agitation, pleurs, voire crises de panique lors de séparations concrètes ou anticipées.

Les symptômes physiques : le corps aussi parle

L’angoisse de séparation n’est pas seulement psychologique. Le corps s’en mêle souvent :

  • Maux de ventre, nausées, migraines.
  • Palpitations, sensation d’oppression thoracique.
  • Troubles du sommeil : endormissement difficile, réveils nocturnes, cauchemars.
  • Fatigue chronique, parfois liée à l’hypervigilance ou à un sommeil de mauvaise qualité.

🟣 Tableau pratique : Repérer rapidement les signes

En bref

La force de l’anxiété de séparation, c’est qu’elle s’infiltre partout : dans les pensées, dans les comportements et même dans le corps.

Parfois, on ne la repère qu’en observant les symptômes physiques ou les petites habitudes d’évitement installées sans qu’on s’en rende compte.

Ces signes doivent alerter, d’autant plus quand ils deviennent fréquents ou qu’ils impactent durablement la vie quotidienne.

Anxiété de séparation chez l’enfant : une étape normale… parfois piégée

Il est important de rappeler que chez l’enfant, l’anxiété de séparation n’est pas forcément un problème. Elle est même un phénomène naturel du développement affectif. Pourtant, dans certains cas, cette étape tourne au piège et peut s’installer durablement.

Quand l’anxiété de séparation est normale

Entre 8 mois et 3 ans, il est tout à fait courant qu’un enfant manifeste de l’angoisse lorsqu’il est séparé de ses parents ou de ses figures d’attachement.

Cela s’appelle la peur de l’étranger ou la peur de la séparation et c’est même une preuve que l’enfant a développé un lien affectif stable. C’est ce lien qui l’aide à se sentir protégé et en sécurité.

Les scènes sont bien connues :

  • Bébé pleure à l’entrée en crèche ou à la porte de l’école maternelle.
  • L’enfant refuse d’aller dormir chez un ami ou d’être gardé par quelqu’un d’autre.
  • Il surveille sans cesse que papa ou maman est bien là, dans son champ de vision.

Ces réactions sont attendues et souvent temporaires.

Elles s’estompent en général à mesure que l’enfant découvre qu’une séparation n’est pas un abandon, et qu'il apprend peu à peu à tolérer l'absence sans panique.

Quand faut-il s’en préoccuper ?

L’anxiété de séparation devient préoccupante quand elle persiste au-delà de l’âge habituel (après 4-5 ans) ou quand elle s’aggrave à l’adolescence.

Voici quelques signaux d’alerte :

  • L’enfant refuse catégoriquement d’aller à l’école ou à toute activité sans ses parents.
  • Les séparations sont vécues comme de véritables drames, avec des crises de pleurs, de l’agitation, parfois même des troubles somatiques (maux de ventre, nausées, vomissements).
  • L’enfant ne supporte pas de dormir seul ou à l’extérieur.
  • La vie familiale se réorganise entièrement autour de ses angoisses pour éviter les séparations.

Dans ces cas-là, l’angoisse envahit la vie quotidienne de l’enfant, mais aussi celle de la famille. Certains parents se sentent impuissants, d’autres culpabilisent ou surprotègent encore davantage, ce qui, sans le vouloir, renforce souvent le problème.

💬 Exemple concret

Élise, 7 ans, refuse de dormir ailleurs que chez elle.

Chaque matin avant l’école, elle se plaint de maux de ventre et pleure dès que sa mère mentionne l’idée d’une sortie scolaire ou d’une nuit chez sa meilleure amie. En classe, elle reste collée à l’enseignante, se montre inquiète toute la journée et demande souvent à appeler ses parents. Sa maman avoue organiser ses journées pour éviter à tout prix de devoir laisser Élise seule ou à la garde d’un tiers.

Pourquoi cela arrive-t-il ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette persistance de l’anxiété de séparation pathologique :

Parfois, l’enfant exprime à travers cette anxiété des émotions non formulées ou des peurs plus profondes qu’il ne sait pas mettre en mots.

L’essentiel à retenir

Chez l’enfant, l’anxiété de séparation n’est pas toujours un trouble. Elle est souvent transitoire, mais elle peut devenir problématique si elle persiste, s’intensifie ou perturbe durablement le quotidien. La bonne nouvelle, c’est que des accompagnements spécifiques (parents + enfant) permettent de désamorcer ces angoisses et de retrouver des séparations plus paisibles.

Adolescents et adultes : quand l’anxiété de séparation persiste ou ressurgit

L’anxiété de séparation ne s’arrête pas à l’enfance.

Pourtant, peu de personnes savent qu’elle peut se prolonger ou réapparaître bien plus tard, à l’adolescence et même à l’âge adulte.

Dans ces cas, elle prend parfois des formes plus discrètes, plus socialement acceptables, mais tout aussi invalidantes.

Lire Le complexe du homard

Chez l’adolescent : entre besoin d’autonomie et peur d’être abandonné

L’adolescence est une période charnière où l’autonomie devient un enjeu majeur :

  • premiers séjours loin de la maison,
  • stages à l’extérieur,
  • soirées, voyages scolaires,
  • désir d’indépendance.

Mais pour certains, ces situations sont vécues comme de véritables défis émotionnels. Derrière des prétextes parfois banalisés (« Je n’ai pas envie », « Je suis fatigué(e) », « Je préfère rester »), se cachent souvent une angoisse sourde à l’idée de quitter le cocon familial.

💬 Exemple :
Lucas, 15 ans, refuse systématiquement les propositions de voyage scolaire. Sa mère remarque qu’il semble paniqué à l’approche d’un simple week-end chez son père (divorcé). Pourtant, Lucas est sociable et souriant. Mais dès qu’il s’agit de s’éloigner de sa maison ou de ses repères, il somatise : migraines, insomnies, crises d’angoisse.

Chez l’adulte : une anxiété souvent déguisée

Si l’on parle peu de l’anxiété de séparation chez l’adulte, c’est parce qu’elle change de visage.

Peu d’adultes diront spontanément « J’ai peur de la séparation », mais bien plus souvent :

  • « J’ai besoin d’être rassuré(e) »,
  • « J’ai du mal à voyager seul(e) »,
  • « J’ai horreur de dormir sans mon conjoint »,
  • « J’ai toujours un peu d’angoisse quand mes proches sont loin ».

En réalité, ces réactions sont bien souvent les restes d’une angoisse de séparation mal élaborée.

Parfois, cette angoisse s’exprime sous forme de jalousie excessive, de fusion dans le couple, d’une hyper-disponibilité envers les proches, ou au contraire d’un évitement rigide de toute relation affective intense (mécanisme de protection inconscient).

Quelques signes fréquents chez l’adulte

  • Éviter systématiquement les déplacements ou les changements de cadre.
  • Se sentir en insécurité quand l’autre est absent, même pour une courte durée.
  • Surveiller ou contrôler inconsciemment l’autre (appels, messages, besoin de vérification).
  • Refuser de s’engager dans des projets qui impliqueraient une séparation (mobilité professionnelle, déménagement).
  • Se sentir coupable à l’idée d’être autonome.

💬 Exemple :
Sophie, 32 ans, refuse toutes les opportunités de mobilité professionnelle. Malgré un désir d’évolution, elle décline chaque proposition, expliquant qu’elle ne veut pas « laisser sa famille ». En thérapie, elle découvre que derrière cette justification se cache une angoisse irrationnelle : celle d’être abandonnée, comme elle l’a vécue petite lors d’une séparation brutale d’avec sa mère hospitalisée.

Le piège : une anxiété invisible mais lourde de conséquences

Chez les adolescents et les adultes, cette angoisse passe souvent inaperçue car elle se dissimule derrière d’autres mots ou comportements : stress, dépendance affective, phobie scolaire ou sociale, syndrome de l’évitement.

Pourtant, elle agit comme une cage intérieure. Elle empêche de saisir les opportunités d’autonomie, elle nourrit la peur du vide quand l’autre est absent et fragilise les relations affectives en créant des dynamiques de contrôle ou de fusion.

Le saviez-vous ?

👉 Selon certaines études, l’anxiété de séparation persistante concernerait jusqu’à 7% des adultes, parfois sans qu’ils en aient conscience.
👉 Chez les adolescents, ce chiffre grimpe à près de 10% dans certains contextes, souvent sous la forme de refus scolaire anxieux ou de phobie sociale.

Ce qu’il faut retenir

Loin d’être un simple caprice ou une peur passagère, l’anxiété de séparation peut s’installer durablement à l’adolescence et à l’âge adulte, parfois sous des formes insidieuses. La reconnaître, c’est déjà commencer à l’apprivoiser.

4 causes profondes de l’anxiété de séparation : attachement, traumatismes et héritages familiaux

L’anxiété de séparation n’apparaît jamais par hasard.

Si certains événements de vie peuvent la déclencher brutalement, ses racines plongent le plus souvent dans l’histoire affective et relationnelle de l’individu. Pour mieux la comprendre, il est essentiel de revisiter trois grandes dimensions : l’attachement, les expériences traumatiques et la transmission familiale.

1. L’attachement : le socle de la sécurité affective

Le lien d’attachement constitue le fondement de la capacité à vivre les séparations.

Dès les premiers mois de vie, l’enfant construit un lien privilégié avec ses figures parentales. Si ces relations sont stables, sécurisantes et suffisamment constantes, l’enfant développe ce que John Bowlby (1969) appelle un attachement sécurisé, qui lui permettra plus tard de tolérer les séparations sans panique.

En revanche, des relations marquées par l’insécurité (absences imprévisibles, réponses incohérentes aux besoins de l’enfant, insensibilité émotionnelle) favorisent l’émergence d’un attachement insécurisé (anxieux, évitant ou désorganisé).

L’enfant ne sait pas s’il peut compter sur l’autre en cas de besoin. De là naît la peur profonde de l’éloignement, qui, parfois, ne disparaît pas à l’âge adulte.

📖 « Le besoin de sécurité est primaire, aussi puissant que les besoins biologiques. Un enfant qui n’a pas confiance en la disponibilité de ses figures d’attachement vivra chaque séparation comme un drame. » — John Bowlby, Attachment and Loss (1969)

💬 Exemple :
Mila, 28 ans, éprouve de grandes difficultés à laisser son compagnon partir en déplacement. Elle réalise en thérapie que, petite, sa mère devait régulièrement s’absenter sans jamais la prévenir clairement. Chaque départ était une déchirure, vécue sans explication ni réassurance.

2. Les traumatismes : le déclencheur silencieux

Un événement traumatique peut venir cristalliser ou réactiver l’anxiété de séparation, même chez un enfant qui semblait relativement sécurisé.

La perte d’un parent, un divorce conflictuel, un déménagement brutal, une hospitalisation, ou encore une maladie grave sont autant d’expériences susceptibles de semer la peur de l’abandon.

Si ces événements sont vécus sans accompagnement émotionnel adapté, l’enfant ou l’adulte en garde parfois une angoisse profonde, souvent difficile à verbaliser.

📖 « Le traumatisme est un excès qui déborde les capacités d’élaboration du psychisme. Ce qui ne peut être symbolisé reste agi ou somatisé. » — René Roussillon, Le travail du négatif (1991)

💬 Exemple :
Amine, 17 ans, refuse catégoriquement toute sortie scolaire ou voyage sans ses parents. En creusant, il évoque le décès brutal de son père deux ans plus tôt, vécu sans pouvoir mettre de mots sur la douleur et la peur.

3. Le modèle familial : la transmission invisible

Les parents, souvent sans le vouloir, transmettent aussi leur propre rapport à la séparation.

Certains parents anxieux, surprotecteurs ou fusionnels induisent chez l’enfant l’idée que l’éloignement est dangereux, voire insurmontable.

C’est ce que Bowlby évoquait déjà sous le terme de transmission intergénérationnelle de l’attachement : les parents reproduisent, parfois inconsciemment, les modes d’attachement qu’eux-mêmes ont connus.

« Ce qui n’a pas été symbolisé dans une génération revient sous forme d’angoisse ou de symptômes dans la suivante. »

💬 Exemple :
Julie, 35 ans, découvre en thérapie que sa mère avait, elle aussi, été élevée dans une relation de dépendance très forte à sa propre mère. Aujourd’hui, Julie n’ose pas partir en week-end sans son conjoint, de peur de « lui manquer » ou qu’il lui arrive quelque chose.

4. La réactivation à l’âge adulte

Même chez des adultes ayant eu un développement affectif globalement satisfaisant, certains contextes de vie peuvent raviver d’anciennes angoisses enfouies :

  • séparation amoureuse,
  • deuil,
  • naissance d’un enfant (qui réactive souvent les problématiques d’attachement),
  • mutation professionnelle ou changement de ville.

Ces événements peuvent provoquer un effet d’après-coup, rendant soudain insupportable une situation de séparation jusque-là bien tolérée.

📖 « Le présent réveille le passé enfoui. Toute perte actuelle est susceptible d’activer le souvenir inconscient d’une perte ancienne non symbolisée. » — René Kaës, Les alliances inconscientes (2007)

Ce qu’il faut retenir

Les origines de l’anxiété de séparation sont toujours plurielles.

Elles mêlent histoire d’attachement, événements traumatiques et transmission familiale. En prendre conscience, c’est déjà amorcer un processus de transformation. Ce trouble n’est pas une fatalité, mais souvent l’empreinte d’une histoire affective douloureuse à réélaborer.

Les conséquences concrètes de l’anxiété de séparation : quand l’angoisse envahit la vie

L’anxiété de séparation n’est pas seulement une émotion désagréable.

Lorsqu’elle s’installe durablement, elle peut freiner, voire paralyser, des pans entiers de la vie personnelle, sociale et professionnelle.

Ses effets sont souvent sous-estimés, car l’angoisse agit parfois de manière discrète, en créant des évitemments, des blocages, des renoncements qui finissent par s'accumuler.

Conséquences sur la vie scolaire et professionnelle : le développement freiné

Pour les enfants et adolescents, l’anxiété de séparation peut conduire au refus scolaire anxieux (souvent appelé à tort « phobie scolaire »). L’école, pourtant nécessaire au développement, devient un lieu redouté.

Chez l’adulte, le même mécanisme agit sous d'autres formes :

  • refus d’accepter une mobilité professionnelle,
  • peur de s’éloigner du foyer familial,
  • blocage dans la prise d’autonomie,
  • évitemment des projets de formation ou de reconversion.

💬 Exemple :
Marc, 40 ans, refuse depuis des années une promotion impliquant des déplacements. Sa conjointe le décrit comme anxieux dès qu’elle-même évoque un voyage ou une sortie prolongée.

📖 « Certains adultes renoncent à leur désir, non par choix, mais parce que l’angoisse de séparation est telle qu’elle les contraint à l’immobilité. » — René Kaës, Les alliances inconscientes (2007)

Conséquences sur la vie sociale : l’isolement progressif

La peur de l’éloignement pousse souvent à éviter les occasions de se lier ou de participer à des activités.

  • Refus de sorties sans le partenaire ou les parents.
  • Difficulté à s’engager dans de nouveaux cercles sociaux ou professionnels.
  • Peur d'être séparé même temporairement d’un ami proche ou d’un membre de la famille.

Petit à petit, la personne rétrécit son monde autour de quelques figures rassurantes, au prix d’un isolement qui alimente encore davantage l’angoisse.

💬 Exemple :
Léa, 22 ans, refuse d’intégrer une colocation étudiante. Elle préfère vivre chez ses parents, même si cela l’empêche de profiter pleinement de la vie universitaire.

📖 « Se séparer, c’est pouvoir s’autoriser à rencontrer l’autre sans se perdre ni perdre l’autre. Sans cette capacité, la vie sociale se réduit. » — Didier Anzieu, Le Moi-peau (1985)

Conséquences sur la santé physique et psychique : quand le corps parle

L’anxiété de séparation ne s’exprime pas toujours directement. Elle peut s'inscrire dans le corps :

L’absence d’une élaboration psychique de l’angoisse pousse parfois le corps à la mettre en scène.

📖 « Lorsque l’affect ne peut être représenté, il est directement somatisé. » — Sigmund Freud, Inhibition, symptôme et angoisse (1926)

Conséquences sur la vie affective : l’illusion de la fusion

Dans les relations amoureuses, familiales ou amicales, l’angoisse de séparation pousse parfois à chercher une fusion excessive, un besoin d’être en permanence rassuré. On retrouve :

  • De la jalousie non maîtrisée,
  • Des demandes excessives de proximité,
  • Une hypervigilance (surveiller les signes de détachement),
  • Parfois, des pactes inconscients de non-séparation (ne jamais voyager seul, tout faire ensemble).

Mais cette tentative d’annuler la séparation crée souvent de la tension dans la relation. L’autre se sent contrôlé, étouffé ou instrumentalisé.

💬 Exemple :
Claire, 34 ans, annule toutes ses activités personnelles depuis qu’elle est en couple. Son partenaire ressent une pression constante, ce qui fragilise la relation et alimente paradoxalement sa peur de l’abandon.

📖 « Le lien d’attachement devient aliénant lorsqu’il vise à abolir toute séparation. L’angoisse de séparation n’est alors jamais dépassée, elle est seulement évitée. » — Alberto Eiguer, La haine de soi et de l’autre (2008)

L’anxiété de séparation n’est pas un petit inconfort à supporter. Elle peut altérer la qualité de vie, appauvrir les relations, freiner l’épanouissement, et affecter la santé psychique et physique. Son impact est souvent silencieux, mais réel. C’est aussi pourquoi de nombreuses personnes consultent pour des difficultés apparemment anodines (manque de confiance, dépendance affective, stress chronique) sans identifier immédiatement cette racine.

Peut-on s’en libérer ? Les approches thérapeutiques efficaces contre l’anxiété de séparation

Bonne nouvelle : l’anxiété de séparation n’est pas une fatalité.

Même installée depuis l’enfance ou réactivée à l’âge adulte, elle peut être apaisée et transformée grâce à un accompagnement thérapeutique adapté.

Il n’existe pas une seule manière d’aborder ce trouble, mais plusieurs approches, chacune offrant des outils spécifiques selon l’histoire de la personne et son mode d’expression de l’angoisse.

Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : agir sur les pensées et les comportements

Les TCC sont souvent recommandées pour les troubles anxieux, dont l’anxiété de séparation. L’objectif est d’aider la personne à :

  • repérer les pensées catastrophiques liées à la séparation (« Je vais être abandonné », « Il va lui arriver quelque chose »),
  • modifier les comportements d’évitement,
  • s’exposer progressivement à des situations anxiogènes pour les apprivoiser.

Les TCC proposent également des techniques de gestion du stress (relaxation, respiration, pleine conscience).

📖 « On ne peut pas empêcher les vagues, mais on peut apprendre à surfer. » — Jon Kabat-Zinn

💬 Exemple :
En quelques mois, Léa, 16 ans, apprend à tolérer peu à peu les nuits sans ses parents, en s’entraînant avec son thérapeute à « s’exposer » progressivement à ces situations.

Thérapie psychodynamique et psychanalyse : explorer les racines profondes

Ces approches travaillent sur l’inconscient et l’histoire affective du patient.

L’angoisse de séparation étant souvent liée à des expériences précoces, la psychanalyse et la psychodynamique permettent d’en comprendre le sens, de mettre en lumière les identifications, les fantasmes d’abandon, et les pactes inconscients liés à l’histoire familiale.

📖 « Toute angoisse de séparation est angoisse de perte de l’objet primaire, mais aussi de perte de soi. » — Didier Anzieu, Le Moi-peau

💬 Exemple :
Marc réalise que son refus de promotion est lié à la peur inconsciente de rejouer, adulte, la séparation brutale vécue enfant lorsque son père a quitté la maison.

Hypnose et hypnothérapie : agir sur les représentations et les émotions

L’hypnose thérapeutique (Ericksonienne ou intégrative) offre un accès privilégié aux représentations émotionnelles et à la mémoire affective.

Elle permet de travailler la peur de l’éloignement, d’adoucir les traces traumatiques liées à la séparation et de renforcer l’ancrage interne.

En hypnose, on peut :

  • sécuriser la personne par la visualisation d’espaces intérieurs rassurants,
  • revisiter les scènes précoces de séparation de manière symbolique,
  • stimuler la confiance et l’autonomie.

📖 « Ce n’est pas tant ce que vous vivez qui vous affecte, mais la manière dont vous le vivez. » — Milton Erickson

EMDR : désensibiliser les mémoires traumatiques

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est efficace lorsque l’anxiété de séparation est liée à un ou plusieurs événements traumatiques (deuil, abandon, hospitalisation précoce…).

Cette méthode permet de retraiter les souvenirs douloureux, souvent à l’origine de l’angoisse actuelle.

Grâce aux mouvements oculaires bilatéraux ou à d’autres stimulations, le patient peut réduire l’intensité émotionnelle attachée aux souvenirs traumatiques.

💬 Exemple :
Amine, après quelques séances d’EMDR, constate que la mémoire douloureuse du décès brutal de son père s’apaise. Il parvient à se projeter dans des voyages scolaires sans panique.

Approche systémique et thérapie stratégique : dénouer les loyautés invisibles

La thérapie systémique s’intéresse à la place de l’individu dans son réseau relationnel (famille, couple, entourage) et aux dynamiques inconscientes qui maintiennent l’angoisse.
Parfois, l’anxiété de séparation répond à des pactes invisibles :

  • « Je reste auprès de maman parce qu’elle ne supporte pas d’être seule. »
  • « Dans notre famille, personne ne part. »

La thérapie stratégique va chercher à provoquer des changements concrets et rapides dans les comportements problématiques, souvent avec des tâches paradoxales.

📖 « Ce n’est pas le problème qui pose problème, c’est la manière dont on essaie de le résoudre. » — Paul Watzlawick

Thérapie familiale : travailler le lien dans son ensemble

Dans les cas où l’anxiété est directement alimentée par le système familial (parents fusionnels, anxieux, séparations conflictuelles…), la thérapie familiale permet d’ouvrir la parole et de désamorcer les loyautés inconscientes.

Parents et enfants peuvent ainsi, ensemble, comprendre comment les peurs circulent, se renforcent ou s’amplifient. Cette approche est souvent recommandée chez les enfants et adolescents souffrant d’angoisse de séparation.

💬 Exemple :
La famille de Lucas découvre en thérapie que le divorce parental a créé un pacte implicite : Lucas se refuse à partir en voyage pour ne pas « abandonner » sa mère, elle-même très inquiète.

Autres approches possibles

Certaines personnes trouvent également un soutien précieux dans :

  • la pleine conscience,
  • les groupes thérapeutiques,
  • les approches psychocorporelles (yoga, relaxation, sophrologie),
  • le coaching de vie (dans les formes les plus légères d’anxiété de séparation chez l’adulte).

Que vise le travail thérapeutique ?

Toutes ces approches poursuivent un objectif commun :

  • Comprendre le sens de l’angoisse de séparation,
  • Rétablir un sentiment de sécurité interne,
  • Accepter l’autonomie sans rupture du lien,
  • Se libérer des croyances dysfonctionnelles (« Si je suis seul(e), je suis en danger »),
  • Restaurer la capacité à tolérer l’éloignement.

📖 « Grandir, c’est apprendre à se séparer sans perdre le lien, à aimer sans se confondre. » — Alberto Eiguer, La haine de soi et de l’autre

Peut-on prévenir l’anxiété de séparation ? Anticiper pour mieux sécuriser

L’anxiété de séparation n’est pas toujours évitable, mais il est possible de limiter sa gravité, voire de la prévenir, notamment en intervenant tôt, dans les premières relations d’attachement et dans la manière dont l’individu va apprendre à gérer les séparations tout au long de sa vie.

Chez l’enfant : poser les bases d’un attachement sécurisé

Dès la petite enfance, certains facteurs protecteurs peuvent prévenir l’installation d’une anxiété de séparation pathologique.

Favoriser un attachement sécure

L’essentiel est de permettre à l’enfant d’intégrer qu’il peut se séparer sans perdre. Cela suppose :

  • De répondre de façon ajustée et régulière à ses besoins (sans hyperprotection ni distance excessive),
  • De rassurer sans dramatiser lors des séparations,
  • D’introduire la séparation de façon progressive (petites séparations avant les grandes),
  • De reconnaître et valider les émotions de l’enfant : « Tu es triste que je parte, c’est normal ».

📖 « L’attachement sécure se construit non pas en évitant la séparation, mais en l’apprivoisant. » — Donald W. Winnicott, Jeu et réalité (1971)

Construire des rituels sécurisants

Des rituels simples peuvent aider :

  • Un objet transitionnel (peluche, doudou),
  • Un rituel d’au-revoir stable (petite phrase, geste, promesse de retrouvailles),
  • Préparer verbalement la séparation : « Je vais partir, mais je reviens ce soir ».

Ces petits gestes permettent à l’enfant d’internaliser la présence de l’autre, même en son absence.

Chez l’adolescent : accompagner l’autonomisation

L’adolescence est une étape clé. Même quand l’enfant semblait autonome, l’entrée dans cette période réactive parfois des angoisses de séparation (besoin d’indépendance VS peur du détachement).

Les parents peuvent aider en :

  • Favorisant l’expression émotionnelle plutôt que le contrôle,
  • Offrant des espaces d’autonomie progressive (sorties, responsabilités),
  • Évitant de projeter leurs propres peurs de séparation sur l’adolescent.

📖 « La tâche de l’adolescent est de devenir l’auteur de sa propre vie sans trahir son héritage. » — Philippe Jeammet, Adolescence et psychopathologie (1991)

Chez l’adulte : repérer et intervenir tôt

Chez l’adulte, l’anxiété de séparation reste souvent silencieuse. On la masque derrière des rationalisations (« Je n’aime pas voyager seul », « Je suis fait pour rester près de ma famille ») ou on la banalise.

Or, plus tôt elle est repérée, plus elle est accessible au changement. Prendre au sérieux :

  • Les inconforts persistants liés à la séparation,
  • Les conduites d’évitement,
  • Le besoin excessif de réassurance dans le couple,permet d’éviter qu’elle ne s’installe durablement.

La consultation d’un thérapeute peut être précieuse, même avant que la souffrance ne devienne envahissante.

Le rôle de l’environnement et des professionnels

Parents, enseignants, éducateurs, soignants, thérapeutes peuvent tous participer à la prévention d’une anxiété de séparation excessive en :

  • Créant des environnements contenants et rassurants,
  • Accueillant l’émotion sans la nier,
  • Evitant les ruptures brutales non préparées,
  • Permettant à l’enfant ou à l’adulte de vivre des séparations progressives.

📖 « La sécurité ne vient pas de l’absence de séparation, mais de la capacité d’en élaborer le sens. » — David Le Breton, Éclats de voix (1999)

En bref

Prévenir l’anxiété de séparation, ce n’est pas empêcher l’enfant ou l’adulte d’avoir peur de se séparer, c’est lui permettre de traverser cette peur, de l’élaborer et d’en faire un levier de maturité affective. Et cela, à tout âge.

FAQ — Tout savoir sur l’anxiété de séparation

Comment calmer une crise d’anxiété de séparation ?

Pour calmer une crise d’anxiété de séparation, il est essentiel d’accueillir l’émotion au lieu de la fuir.

Respirer lentement, utiliser des techniques de relaxation ou de cohérence cardiaque peut aider à apaiser le corps. S’appuyer sur un objet rassurant, un proche ou un souvenir sécurisant est également efficace. Évitez d’amplifier l’angoisse par des scénarios catastrophiques. En thérapie (TCC, hypnose, EMDR), on apprend à désamorcer ces crises et à restaurer un sentiment de sécurité. Avec l’entraînement, ces épisodes peuvent diminuer significativement.

Est-ce que l’anxiété de séparation est un trouble anxieux à part entière ?

Oui, l’anxiété de séparation est bien classée comme un trouble anxieux spécifique dans le DSM-5 et la CIM-11.

Elle se distingue des autres troubles anxieux par sa focalisation sur la peur de l’éloignement et la crainte de l’abandon. Elle peut toucher aussi bien les enfants, les adolescents que les adultes. L’angoisse provoque des évitements, des symptômes physiques et des comportements de dépendance. Sa reconnaissance clinique est importante pour orienter vers une prise en charge adaptée.

Quelle est la durée d’une anxiété de séparation ?

La durée de l’anxiété de séparation varie selon les cas. Chez l’enfant, elle est souvent transitoire et disparaît spontanément avant l’âge de 4-5 ans.

Lorsqu’elle devient pathologique, elle peut se maintenir ou s’aggraver à l’adolescence ou à l’âge adulte. Sans prise en charge, elle peut persister plusieurs années. Grâce aux thérapies adaptées (TCC, thérapie psychodynamique, hypnose, EMDR, thérapie familiale), il est possible d’en réduire significativement la durée et l’impact, parfois en quelques mois à un ou deux ans.

Pourquoi l’anxiété de séparation revient-elle à l’âge adulte ?

L’anxiété de séparation peut réapparaître à l’âge adulte sous l’effet d’un traumatisme ou d’un changement majeur (séparation amoureuse, deuil, déménagement).

C’est ce qu’on appelle l’effet d’après-coup. Une ancienne peur de l’abandon non résolue peut alors refaire surface. Cette anxiété peut aussi rester latente pendant des années, masquée par des stratégies d’évitement ou de compensation. La thérapie aide à en comprendre les causes profondes et à restaurer la capacité à vivre la séparation sans être submergé par l’angoisse.

Quelles sont les différences entre anxiété de séparation et dépendance affective ?

L’anxiété de séparation est la peur excessive de l’éloignement ou de la perte d’un être cher, alors que la dépendance affective est une difficulté à exister psychiquement sans l’autre, même en sa présence.

Les deux peuvent être liées, mais sont distinctes. L’anxiété de séparation est centrée sur la crainte de la distance, tandis que la dépendance repose sur un besoin excessif de fusion. En thérapie, il est essentiel de distinguer ces deux dynamiques pour restaurer une autonomie affective saine.

L’anxiété de séparation est-elle héréditaire ?

L’anxiété de séparation n’est pas génétique, mais elle peut se transmettre par les modèles relationnels et le climat affectif familial.

Des parents anxieux, surprotecteurs ou fusionnels peuvent, souvent inconsciemment, transmettre à l’enfant l’idée que la séparation est dangereuse. On parle alors de transmission intergénérationnelle de l’insécurité. Heureusement, cette transmission n’est jamais irréversible. Un accompagnement thérapeutique permet d’en prendre conscience et de construire un lien sécurisé, rompant avec le modèle parental.

Peut-on vivre normalement avec une anxiété de séparation ?

Il est possible de vivre avec une anxiété de séparation, mais elle limite souvent la liberté affective et l’autonomie.

Certaines personnes aménagent leur quotidien pour éviter l’éloignement, au prix de sacrifices personnels. D’autres vivent dans une angoisse constante, cherchant sans cesse la réassurance de leurs proches. La prise en charge permet de transformer ce vécu. Grâce à la thérapie (TCC, psychanalyse, EMDR, hypnose, thérapie familiale), il est possible d’apprendre à tolérer les séparations sans renoncer aux liens affectifs.

L’anxiété de séparation provoque-t-elle la phobie scolaire ?

Très souvent, l’anxiété de séparation est une cause majeure du refus scolaire anxieux (anciennement appelé phobie scolaire).

L’enfant ne redoute pas forcément l’école en elle-même, mais la séparation d’avec ses parents ou son lieu de sécurité. La peur de ne pas supporter la distance déclenche parfois des symptômes physiques (maux de ventre, crises de panique) et conduit à l’évitement. Travailler sur la capacité à se séparer et sur l’attachement permet souvent de lever progressivement ces blocages.

Anxiété de séparation et hypersensibilité sont-elles liées ?

Ces deux phénomènes peuvent coexister, mais ils sont différents.

L’hypersensibilité désigne une sensibilité accentuée aux émotions et aux stimuli, tandis que l’anxiété de séparation est liée à la peur d’abandon. L’hypersensible ressent souvent plus intensément la détresse de séparation, ce qui peut aggraver l’angoisse. Toutefois, toutes les personnes hypersensibles ne souffrent pas d’anxiété de séparation. La thérapie permet de différencier ces deux aspects et d’aider la personne à mieux gérer ses émotions et ses attachements.

Comment gérer l’anxiété de séparation après une rupture amoureuse ?

La rupture amoureuse réactive souvent une angoisse de séparation latente.

La perte du lien provoque un sentiment de vide et peut déclencher une détresse similaire à celle vécue lors des séparations précoces. Il est essentiel de reconnaître cette anxiété, de ne pas l’ignorer et de chercher à l’élaborer. La psychothérapie permet d’explorer ce que la rupture réactive d’ancien, souvent en lien avec l’histoire d’attachement. Progressivement, la personne peut retrouver une sécurité interne indépendante du lien perdu.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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Psychanalyse, hypnose, coaching, supervision et thérapies brèves.

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