L’entourloupette du pervers... quand le discours devient piège
17/4/2025

L’entourloupette du pervers : quand tout ce que vous faites est toujours mal interprété

Vous avez l’impression d’avoir toujours tort ? Peut-être êtes-vous face à une entourloupette…Vous vous sentez coincé dans une relation où quoi que vous disiez ou fassiez, vous êtes toujours fautif ? Vous avez l'impression d'être dans le brouillard, de marcher sur des œufs, et malgré tous vos efforts, vous êtes toujours le problème ? Il est possible que vous soyez confronté à une entourloupette. Un terme un peu étrange, mais qui décrit parfaitement une manipulation redoutable : celle où le pervers vous tend un piège déguisé en logique, en gentillesse ou en amour. Décodons ensemble ce piège invisible qui peut empoisonner les relations, qu’elles soient amoureuses, familiales ou professionnelles.

Qu’est-ce qu’une entourloupette relationnelle ?

Un piège bien ficelé

Une entourloupette relationnelle, c’est une situation où l’on vous fait croire que vous êtes libre, mais en réalité, chaque choix que vous faites est déjà piégé.

Vous pensez pouvoir agir selon vos besoins, vos envies, votre bon sens… mais tout est déjà encadré par une logique invisible, construite pour que vous soyez toujours fautif. C’est un jeu truqué, où l’autre a déjà défini les règles sans vous les dire. Et quelles que soient vos décisions, elles seront retournées contre vous.

Ce qui rend cette manipulation si perverse, c’est qu’elle se cache derrière des discours bienveillants, logiques, généreux en apparence. Le ou la manipulatrice se présente souvent comme celui ou celle qui vous laisse toute la liberté. Mais cette liberté est piégée.

Exemples concrets :

  • Dans le couple : « Bien sûr que tu peux sortir avec tes amis… Si tu préfères être ailleurs qu’avec moi, je comprendrai. »
    ➡️ Sous-entendu : si tu sors, tu me trahis. Tu me fais passer après les autres.
  • En famille : « Fais comme tu veux, mais n’oublie pas tout ce que j’ai fait pour toi. »
    ➡️ Sous-entendu : tu es ingrat si tu ne fais pas ce que j’attends.
  • Au travail : « Tu peux me dire non, je suis très ouvert. Mais tu comprends, ça va compliquer les choses avec la direction. »
    ➡️ Sous-entendu : si tu refuses, tu assumes les conséquences, seul(e).

Ces phrases semblent anodines, parfois même empathiques. Mais elles ne sont pas là pour vous libérer. Elles sont là pour vous piéger dans une culpabilité insidieuse.

Ce n’est pas un simple malentendu

Il ne s’agit pas d’une maladresse ou d’une mauvaise formulation. Dans une entourloupette, le discours est structuré pour faire vaciller l’autre. C’est une stratégie où vous vous retrouvez à croire que le problème vient de vous, alors que tout est mis en scène pour vous déstabiliser et vous faire douter de vous-même.

Le message caché, c’est souvent :
« Tu es libre… mais si tu fais ce que tu veux, tu seras punissable, responsable ou rejeté. »

C’est une inversion perverse : le discours masque une injonction, une menace ou un reproche. Le ton est doux, mais le fond est toxique. Et c’est ce décalage entre les apparences et la réalité qui rend le piège aussi difficile à débusquer.

Pourquoi est-ce si difficile à repérer ?

Parce que ça ressemble à de l’amour, de l’écoute, du dialogue…

Ce qui rend l’entourloupette du pervers particulièrement déroutante, c’est sa capacité à imiter une relation saine.

La personne manipulatrice ne crie pas, ne vous insulte pas toujours frontalement. Au contraire, elle peut se montrer charmante, attentionnée, pleine de sollicitude. Elle joue sur les apparences pour masquer sa véritable intention : vous contrôler tout en se présentant comme irréprochable.

On vous dit : « C’est toi qui comptes. Je veux ton bonheur. »
Et pourtant, vous vous sentez enfermé(e), sous pression, coupable.

Ce décalage est le cœur même de la manipulation : le discours est positif, mais son effet est destructeur.

Vous cherchez la cohérence, la bienveillance… mais ce que vous ressentez, c’est de la confusion, du doute, une perte de confiance en vous.

Parce que tout est flou, ambigu, difficile à nommer

L’entourloupette fonctionne comme un piège rhétorique. Elle ne s’attaque pas de front, mais par sous-entendus, par ambiguïtés, par des formulations à double sens. Vous n’arrivez pas à dire ce qui cloche précisément, car il n’y a pas d’accusation claire, pas de coupable désigné.

Par exemple, on vous dit :
« Tu fais ce que tu veux, je ne suis personne pour t’empêcher de vivre ta vie. »
Mais en réalité, vous sentez bien qu’en faisant ce que vous voulez, vous serez puni(e) émotionnellement : silence, reproches indirects, retrait affectif…

Ce flou est voulu. Il empêche la confrontation. Il vous oblige à chercher des explications, à douter de votre perception, à croire que c’est peut-être vous qui exagérez.

Et plus vous doutez, plus le pervers gagne du terrain. Il vous place dans un brouillard mental, où vous n’arrivez plus à distinguer le vrai du faux, vos émotions des injonctions extérieures.

Parce que vous avez envie de croire que ce n’est pas intentionnel

On se dit : « Il ou elle ne fait sûrement pas exprès », « C’est une mauvaise habitude de communication », « Si je m’explique mieux, tout ira bien ».

Mais c’est précisément ce que l’entourloupette exploite : votre tendance à donner le bénéfice du doute, votre espoir que la relation peut changer, que la personne peut comprendre.

Le manipulateur sait que vous êtes empathique, que vous cherchez à bien faire. Il instrumentalise votre humanité contre vous.

L’entourloupette du pervers dans la vie de tous les jours

L’entourloupette relationnelle n’est pas une théorie abstraite : elle s’infiltre dans notre quotidien, parfois sans que nous en ayons pleinement conscience.

On la retrouve dans les couples, les familles, les amitiés, les relations professionnelles… partout où un lien affectif ou hiérarchique peut être détourné.

Ce que ces situations ont en commun, c’est la même mécanique : une promesse de liberté, un masque de bienveillance, et une culpabilité insidieuse si vous n’allez pas dans le sens attendu.

Dans les relations amoureuses : l’amour en otage

C’est peut-être dans la sphère intime que l’entourloupette fait le plus de dégâts. Le pervers affectif ne vous interdit rien : il vous donne l’illusion du choix, tout en plaçant votre amour sous condition.

« Tu peux sortir ce soir, bien sûr. J’attendrai juste de voir si tu privilégies ta soirée ou notre couple. »

➡️ Sous-entendu : si tu sors, tu choisis contre moi.

Ce genre de discours ne vous empêche pas directement d’agir, mais vous oblige à choisir entre votre liberté et la validation de l’autre. Vous êtes sommé(e) de prouver votre amour en sacrifiant ce qui vous fait du bien.

Et si vous osez poser vos limites ? Vous récoltez le reproche de ne pas aimer « assez », d’être égoïste, ou de « tout gâcher ». L’amour devient un marché émotionnel, où vous êtes en dette permanente.

Dans la famille : la dette affective permanente

L’entourloupette familiale prend souvent la forme de culpabilisation émotionnelle masquée. Elle est particulièrement fréquente entre parents et enfants adultes, ou entre frères et sœurs dans des familles où les rôles sont figés.

« Tu fais ta vie, c’est très bien… Mais c’est dur d’avoir un enfant qui nous oublie. »

➡️ Sous-entendu : tu n’es pas un “bon” fils ou une “bonne” fille si tu vis pour toi.

Autre variante :

« J’ai toujours été là pour toi. Je ne comprends pas pourquoi tu refuses de m’aider aujourd’hui. »

➡️ Sous-entendu : tu es ingrat(e) si tu ne sacrifies pas ton confort pour moi.

Ce type de discours réactive la peur de trahir, de blesser, d’abandonner, et vous remet dans un rôle d’enfant coupable, même adulte. Votre vie devient un terrain miné de loyautés imposées.

Au travail : la manipulation sous couvert de professionnalisme

Dans le monde professionnel, l’entourloupette peut se glisser dans les relations avec un supérieur hiérarchique, un collègue ou même un collaborateur.

« Je n’ai pas envie de te forcer… mais tu sais que ça me rendrait service. »

« Je te donne la liberté de gérer le projet comme tu veux. Juste, j’espère que tu ne vas pas le foirer comme la dernière fois. »

➡️ Là encore, on vous laisse croire que vous avez le choix, mais le cadre est piégé d’avance. Et la faute est déjà prête à vous être reprochée, quel que soit le résultat.

Dans certains cas, l’entourloupette devient un outil de domination : vous êtes pris dans un système où vous ne pouvez ni dire oui sans vous compromettre, ni dire non sans être sanctionné.

Et dans l’amitié ? Oui, aussi.

Même les relations d’amitié peuvent être gangrenées par ce type de logique :

« Tu fais ce que tu veux. Mais ne viens pas pleurer quand tu t’apercevras que j’avais raison. »

« Si tu étais vraiment mon ami(e), tu ne me laisserais pas tomber comme ça. »

➡️ L’amitié devient alors un contrat implicite, conditionné par la soumission à des attentes floues, jamais dites clairement, mais régulièrement reprochées.

Partout où il y a du lien, du besoin d’amour, de reconnaissance, ou de loyauté, il peut y avoir une entourloupette.
Mais ce n’est pas une fatalité. L’étape suivante ? Apprendre à repérer les signaux faibles.

Comment savoir si vous êtes face à une entourloupette perverse ?

Il n’est pas toujours facile de repérer une entourloupette, surtout quand le piège est savamment emballé dans un discours doux ou logique.

Le manipulateur ne vous crie pas dessus, il ne vous agresse pas frontalement. Il se présente souvent comme bienveillant, patient, victime même.

Et pourtant, quelque chose cloche. Un malaise s’installe. Vous vous sentez épuisé(e), confus(e), en faute, tout le temps.

Voici quelques signaux d’alerte :

Vous vous sentez coupable sans raison claire

Vous vous retrouvez à vous excuser tout le temps, à douter de vos intentions, à vous justifier pour des choses anodines.

Vous avez l’impression de devoir tout peser, tout anticiper, pour ne pas blesser, décevoir ou "gâcher" quelque chose.

C’est le cœur de l’entourloupette : vous culpabiliser, tout en ayant l’air de ne rien vous imposer.

Vous êtes toujours sur la défensive

Quel que soit le sujet, vous avez l’impression qu’on vous tend un piège.

Chaque phrase semble porter un double fond, et vous vous demandez sans cesse : « Que va-t-il/elle me reprocher derrière ? »

Le climat relationnel devient tendu, flou, piégé, même quand il n’y a pas de conflit apparent.

Vous avez perdu confiance en votre jugement

La personne en face vous dit une chose, mais vous ressentez l’inverse.

Vous avez du mal à faire confiance à ce que vous percevez, à vos intuitions. Votre boussole interne est brouillée.

Et parfois, vous vous surprenez à penser que c’est peut-être vous le problème.

Vous vous expliquez sans arrêt

Vous cherchez à clarifier, à être compris, à faire entendre votre point de vue.

Mais à chaque fois, votre parole est retournée contre vous, ou interprétée de travers.

L’entourloupette ne cherche pas à dialoguer. Elle vous pousse à vous embourber dans vos justifications, pendant que l’autre garde le contrôle du récit.

Vous avez l’impression que vos besoins sont niés ou ridiculisés

Quand vous exprimez un besoin, une limite, une émotion, on vous répond :

  • « Tu dramatises. »
  • « Tu as toujours quelque chose à reprocher. »
  • « Je fais tout pour toi, et ce n’est jamais assez. »

➡️ Vos ressentis sont délégitimés. Vous finissez par vous taire, par vous effacer, pour éviter les reproches.

Vous vous sentez pris dans une spirale

Plus vous faites des efforts pour arranger la relation, plus vous vous sentez vidé(e), dévalorisé(e), infantilisé(e). Vous avez l’impression de tourner en rond, sans jamais obtenir de reconnaissance, de réparation, ou de paix.

Et si vous osez poser des limites ? Vous devenez soudain la personne froide, méchante, égoïste.

Si vous reconnaissez plusieurs de ces signes, il y a de fortes chances que vous soyez dans une relation toxique, gouvernée par une logique d’entourloupette.
L’étape suivante, c’est comprendre pourquoi cette stratégie fonctionne si bien… et comment vous en libérer.

Pourquoi ça fonctionne ?

Vous vous demandez peut-être : Mais comment est-ce possible ? Pourquoi je me laisse encore piéger ? Pourquoi je n’arrive pas à poser mes limites ?

La réponse est simple et redoutable : parce que l’entourloupette s’appuie sur vos forces, pas sur vos faiblesses.

Parce que vous êtes une personne sensible, empathique, attachée au lien

Loin d’être naïf(ve) ou faible, vous êtes probablement quelqu’un qui tient aux autres, qui cherche à faire les choses bien, à comprendre, à maintenir une relation saine.

Le pervers – ou la personne qui agit selon cette logique – repère très bien cela. Il ou elle sait que vous êtes capable de vous remettre en question, que vous vous sentez responsable du bien-être de la relation, et que vous allez tout faire pour que ça fonctionne.

C’est ce qui permet à l’entourloupette de fonctionner. Car vous prenez en charge le flou, les contradictions, les sous-entendus, à la place de celui ou celle qui les produit.

Parce que vous croyez encore au dialogue

Vous vous dites :

« Si je trouve les bons mots, il ou elle va comprendre. »
« Il y a sûrement un malentendu. »
« Je vais lui expliquer calmement, et ça s’arrangera. »

Mais il ne s’agit pas d’un malentendu. C’est un système. Et ce système est conçu pour vous faire tourner en rond, vous épuiser, vous faire douter de vous, tout en donnant à l’autre le beau rôle.

Le piège, c’est de croire que vous pouvez “raisonner” la personne, alors qu’elle sait exactement ce qu’elle fait : vous maintenir dans une position d’instabilité émotionnelle.

Parce que vous avez peur d’être injuste, froid(e) ou blessant(e)

Le manipulateur sait manier la culpabilité avec talent. Il vous fait croire que si vous le confrontez, si vous vous éloignez, si vous mettez des limites, vous devenez la mauvaise personne.

« Tu es dur(e), je ne te reconnais plus. »« Toi qui dis que tu es dans le dialogue, tu ne m’écoutes même pas. »« Tu me rejettes, alors que j’ai toujours été là. »

Et là, vous hésitez. Vous reculez. Vous vous excusez. Le piège se referme.

Parce que la confusion finit par user vos repères

Petit à petit, vous perdez confiance en votre intuition, en votre bon sens, en vos ressentis. Vous en arrivez à douter de tout ce que vous dites ou pensez.

C’est ce que certains appellent le “brouillard mental”. Et ce brouillard, c’est le terrain idéal pour l’entourloupette : vous êtes désorienté(e), donc plus facile à manipuler.

Comment sortir de l’entourloupette ?

Quand on réalise qu’on est pris dans une relation toxique, manipulatrice, piégeuse, une part de nous veut fuir. Une autre hésite, doute, culpabilise.

C’est normal : vous avez été entraîné(e) dans une logique où vous avez fini par croire que tout dépendait de vous.

Mais il est possible de briser le cercle, étape par étape. Voici comment.

Reconnaître la mécanique

C’est la première clé : voir clair dans ce qui est à l’œuvre.

Comprendre que ce n’est pas une maladresse de l’autre, ni un simple malentendu, mais une stratégie relationnelle toxique, parfois inconsciente, mais destructrice.

Nommer l’entourloupette, c’est reprendre votre lucidité. Et quand vous voyez le piège, vous pouvez choisir de ne plus y entrer.

Cesser de vous justifier

Chaque fois que vous vous justifiez, vous donnez du grain à moudre à celui ou celle qui vous manipule. Le pervers adore vous voir vous embourber dans vos explications : il ou elle les retournera toujours contre vous.

Apprenez à répondre par des phrases simples, fermes, sans justification inutile :

  • « Ce n’est pas ce que j’ai dit. »
  • « Je ne suis pas d’accord avec ton interprétation. »
  • « Ce choix me convient, et je n’ai pas à me justifier. »

👉 Moins vous donnez de prise, plus vous reprenez votre place.

Se recentrer sur ses propres repères

L’un des effets les plus toxiques de l’entourloupette, c’est qu’elle brouille vos repères internes. Vous finissez par ne plus savoir ce que vous pensez, ce que vous ressentez, ce que vous voulez.

Alors reconnectez-vous à votre boussole intérieure :

  • Qu’est-ce que je ressens vraiment, là, maintenant ?
  • Est-ce que cette parole me respecte ?
  • Est-ce que je me sens libre ou piégé(e) dans cette relation ?

Répondez en toute honnêteté. Et faites de vos réponses des appuis.

Poser des limites claires, concrètes, fermes

Là où il y a de l’ambiguïté, il y a de la place pour la manipulation. L’une des meilleures façons d’assainir une relation, c’est de poser des limites nettes.

« Je ne suis pas à l’aise avec cette manière de me parler. »
« Si tu veux qu’on discute, ce sera sans sous-entendus. »
« Ce genre de remarque n’est pas acceptable pour moi. »

👉 Vous n’avez pas à menacer, crier ou vous justifier. La clarté suffit.

Et si l’autre ne supporte pas vos limites ? Ce n’est pas que vous êtes injuste. C’est que la relation reposait sur votre soumission. Et poser une limite, c’est refuser de vous oublier pour préserver un lien toxique.

Créer une zone de sécurité émotionnelle

Si vous ne pouvez pas (encore) couper le lien – parce qu’il s’agit d’un parent, d’un conjoint, d’un collègue – alors protégez-vous en créant un espace sécurisé autour de vous :

Ce ne sont pas des fuites, ce sont des actes de préservation. Et parfois, c’est le seul moyen de reprendre des forces pour agir autrement.

Et si vous ne pouvez pas partir ?

Dans un monde idéal, on couperait net avec toute personne toxique.

Mais la réalité est souvent plus complexe. Peut-être s’agit-il de votre conjoint, d’un parent âgé, du père ou de la mère de vos enfants, d’un collègue incontournable… Et partir n’est pas une option immédiate.

Alors que faire quand on ne peut pas fuir, mais qu’on ne veut plus subir ?

Acceptez de ne plus chercher à changer l’autre

C’est peut-être la décision la plus difficile… mais aussi la plus libératrice.

Vous n’avez pas le pouvoir de transformer quelqu’un qui s’accroche à ses jeux de manipulation.
Et vouloir convaincre, faire comprendre, attendrir… vous épuise pour rien.

Dès lors que vous cessez d’espérer une transformation, vous recommencez à exister pour vous-même.

Reprenez la main sur le lien

Même si vous ne pouvez pas rompre le lien, vous pouvez changer votre manière d’y être présent(e). Cela commence par des choix simples, mais puissants :

  • Choisir de ne pas répondre immédiatement à une phrase ambiguë.
  • Refuser les discussions en boucle.
  • Couper court dès que vous sentez le piège relationnel.
  • Ne plus vous excuser “par automatisme”.

Cela ne fera pas disparaître le comportement toxique. Mais cela brise sa mécanique.

Gardez des témoins de votre réalité

Le pervers aime vous isoler dans une bulle de confusion, où il n’y a que son interprétation des faits. Pour ne pas sombrer dans ce brouillard :

  • Notez ce qui se passe, noir sur blanc : paroles, situations, ressentis.
  • Parlez à des personnes extérieures, bienveillantes, lucides, qui connaissent votre valeur.
  • Validez votre propre perception : ce que vous ressentez est légitime, même si l’autre vous dit le contraire.

Se créer une "zone témoin", c’est garder un espace sain où le lien toxique ne dicte pas la réalité.

Faites-vous accompagner si nécessaire

Quand le lien est lourd, envahissant, ou que vous sentez que vous perdez confiance en vous, un accompagnement thérapeutique peut être un vrai soutien.

Pas pour pathologiser votre vécu, mais pour reconstruire vos repères internes, retrouver votre centre, et réapprendre à poser vos propres choix.

Vous n’êtes pas obligé(e) de tout casser pour reprendre votre liberté.
Parfois, c’est dans les petits changements de posture, les mini-limites posées, les silences choisis, que commence la reconquête de soi.

Reprenez votre pouvoir !

L’entourloupette du pervers n’est pas un simple malentendu. C’est une forme de manipulation subtile, ravageuse, qui peut vous faire douter de vous-même, saboter vos relations, épuiser votre estime personnelle.

Mais vous avez en vous les ressources pour reconnaître ce piège, vous en libérer, reprendre votre place.

Parce que vous avez le droit d’être entendu, respecté, et de vivre des relations saines.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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