La justice familiale est-elle sexiste envers les pères ?
13/3/2025

La justice familiale est-elle sexiste envers les pères ?

La justice familiale est souvent accusée de favoriser les mères dans l’attribution de la garde des enfants après une séparation. Certains pères dénoncent un système qui les relègue à un rôle secondaire, tandis que d’autres estiment que cette asymétrie est le simple reflet d’une organisation familiale qui existait déjà avant la rupture. Mais derrière ces constats, quelle est la part des représentations inconscientes qui influencent ces décisions ? Le droit de la famille, loin d’être une simple question légale, s’ancre dans une symbolique du maternel et du paternel, façonnée par l’histoire, la culture et les structures psychiques de chacun. La justice familiale, en tant qu’institution, reflète et parfois perpétue ces imaginaires collectifs sur la parentalité et les rôles de chacun après une séparation.

Un basculement historique dans les décisions judiciaires

Jusqu’aux années 1970, les pères obtenaient majoritairement la garde des enfants après un divorce.

Dans une logique où le père était considéré comme le chef de famille et le garant de la stabilité financière, les décisions judiciaires tendaient à lui confier la responsabilité éducative, souvent au détriment des mères, qui pouvaient être reléguées à un rôle secondaire dans la vie de l’enfant.

Avec l’évolution des mentalités et les transformations sociétales, notamment l’entrée massive des femmes sur le marché du travail et l’affirmation de leur rôle parental autonome, la justice familiale a progressivement adopté un raisonnement inverse : la mère est devenue le parent référent par défaut, sous l’argument de la stabilité affective et de la continuité éducative.

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Ce renversement s’est fait dans un contexte où la revendication des droits des femmes prenait de l’ampleur, notamment face aux injustices d’un système qui, jusque-là, leur retirait parfois la garde de leurs propres enfants. Ainsi, ce qui pouvait apparaître comme une réparation d’une inégalité historique a progressivement créé une nouvelle asymétrie, cette fois en défaveur des pères.

L’image du père et de la mère dans l’inconscient collectif

En psychanalyse, la construction psychique de l’enfant repose sur une dialectique entre la mère et le père, chacun occupant une place spécifique dans son développement.

  • La mère est traditionnellement associée à l’attachement primaire, au soin, à la proximité affective. Elle représente le premier objet d’amour de l’enfant, celui qui nourrit et sécurise.
  • Le père, lui, joue un rôle de tiers séparateur. Il intervient comme figure de la loi et permet à l’enfant de se différencier du maternel, d’accéder à une autonomie psychique.

Cette distinction, profondément ancrée dans l’inconscient collectif, a façonné les décisions judiciaires. Le besoin de stabilité pour l’enfant a longtemps été interprété comme un besoin de continuité avec la mère, reléguant ainsi le père à un rôle de parent secondaire, surtout lorsqu’il ne s’était pas investi pleinement dans la charge quotidienne avant la séparation.

Cependant, ce modèle ne correspond plus à la réalité contemporaine où de nombreux pères sont impliqués dans l’éducation dès la petite enfance. Malgré cela, la justice familiale continue souvent à privilégier un schéma où l’enfant reste principalement avec la mère, reproduisant une conception archaïque de la parentalité.

La séparation : un terrain de projection des blessures narcissiques

Lors d’une rupture, les conflits conjugaux viennent réactiver des blessures narcissiques profondes.

Un divorce n’est jamais seulement un acte juridique, c’est aussi une réorganisation psychique, qui mobilise des angoisses archaïques liées à l’abandon, à la perte, et parfois à une rivalité infantile non résolue.

Dans certains cas, l’un des parents peut mobiliser des stratégies d’emprise psychique pour maintenir un ascendant sur l’autre, parfois jusqu’à l’aliénation parentale. Le risque est alors que l’enfant se retrouve pris dans un conflit de loyauté, contraint d’adopter une posture de rejet vis-à-vis de l’un des parents pour satisfaire l’autre.

Le droit de la famille : un reflet du surmoi collectif ?

Lacan disait que "le père est une fonction", c’est-à-dire qu’il ne se réduit pas à une présence physique mais qu’il incarne une fonction structurante pour l’enfant.

Or, la justice familiale, en tant qu’institution, tend à privilégier le lien affectif et maternel immédiat, au détriment de cette fonction symbolique paternelle.

Dans l’inconscient collectif, le père continue d’être perçu comme celui qui "part", celui qui reste en marge de la cellule familiale une fois la séparation actée.

Cette perception, intégrée inconsciemment par les magistrats, les travailleurs sociaux et parfois même par les pères eux-mêmes, peut influencer les décisions judiciaires, sans même que cela soit explicitement formulé.

Dans un cadre conflictuel, une plainte de la mère contre le père sera souvent plus facilement prise en compte qu’une plainte du père contre la mère.

Non pas par une volonté délibérée de discriminer les hommes, mais parce que le récit dominant de la violence conjugale est encore massivement associé à une violence masculine sur une victime féminine.

De la même manière, un père qui réclame la garde exclusive sera souvent perçu comme un homme cherchant à nuire à son ex-conjointe, tandis qu’une mère qui en fait la demande apparaîtra comme une figure de protection et de stabilité. Ces biais ne sont pas consciemment sexistes, mais ils sont ancrés dans une logique où la mère demeure le pivot central de la parentalité.

Avec l’inversement de la garde, que devient le Nom-du-Père ?

Lacan introduit le Nom-du-Père comme une fonction symbolique qui permet à l’enfant de s’extraire de la fusion avec la mère et d’entrer dans l’ordre du langage, de la loi et du désir structuré.

Cette fonction n’est pas biologiquement liée au père en tant que personne, mais elle est traditionnellement incarnée par lui dans l’organisation familiale classique.

Lorsque la justice familiale a basculé d’un modèle patriarcal, où le père obtenait quasi-systématiquement la garde, à un modèle où la mère est devenue la figure parentale principale, on peut s’interroger sur ce que devient cette fonction symbolique du Nom-du-Père dans la construction psychique de l’enfant.

Une redistribution du Nom-du-Père ou une carence symbolique ?

Si l’on suit l’hypothèse lacanienne, ce qui est en jeu n’est pas tant la présence ou l’absence du père biologique, mais bien la transmission d’une fonction séparatrice, celle qui permet à l’enfant de ne pas rester enfermé dans une relation duelle avec la mère.

  • Dans un cadre où la mère détient la garde exclusive, comment cette fonction de séparation peut-elle s’opérer ?
  • Le père absent physiquement peut-il encore incarner cette fonction, ou doit-elle être assumée autrement ?

Si la mère parvient à introduire un tiers symbolique dans son discours, à parler du père et à lui reconnaître une place dans la construction psychique de l’enfant, alors la fonction du Nom-du-Père peut être maintenue, même sans résidence alternée.

Mais lorsque la séparation est marquée par un conflit, par une mise à l’écart du père ou par un effacement progressif de sa présence, cette fonction peut être fragilisée, et l’enfant peut rester dans une relation fusionnelle prolongée avec la mère, sans limite structurante claire.

Dans certains cas, d’autres figures peuvent venir occuper cette place : un beau-père, un enseignant, un grand-parent… Mais lorsque l’enfant n’a aucun repère tiers stable, il peut éprouver une difficulté dans la construction de sa propre subjectivité, restant dans une forme d’indétermination du désir et de la loi.

Le père écarté, une dévalorisation de sa fonction symbolique ?

Si la justice entérine un éloignement progressif du père, cela ne signifie pas seulement une modification des rôles parentaux, mais aussi une transformation de la place du père dans l’ordre symbolique.

  • Le père autrefois "chef de famille" est devenu, dans certains cas, un simple "parent-visiteur".
  • L’image paternelle, déjà fragilisée par des mutations sociales, peut se voir délégitimée par la difficulté à exercer pleinement sa fonction.
  • Dans certaines configurations conflictuelles, la parole du père peut être systématiquement contestée, réduisant encore son autorité symbolique.

Cette érosion de la place du père dans la justice familiale pourrait être mise en lien avec un effacement plus large du Nom-du-Père dans les discours contemporains, où l’on observe une crise des figures d’autorité, une remise en question des structures traditionnelles, et une réorganisation des référents familiaux.

La question devient alors : le Nom-du-Père est-il simplement déplacé, ou bien sommes-nous face à une carence symbolique qui affecte la structuration psychique des générations futures ?

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Un nécessaire réajustement symbolique

L’évolution des décisions de justice ne concerne pas uniquement les droits des pères et des mères, mais la manière dont notre société pense et organise la transmission des fonctions symboliques fondamentales.

Si l’on suit Lacan, l’enfant a besoin d’un repère qui lui permette de s’inscrire dans la loi et le langage, et cette fonction ne peut être laissée au hasard des arrangements judiciaires.

L’enjeu ne serait donc pas de revenir à une hégémonie paternelle, mais de s’assurer que la réorganisation familiale post-séparation n’entraîne pas une dévalorisation de la fonction paternelle en tant que tiers séparateur.

Ainsi, plutôt que de poser la question en termes de pères lésés ou de mères favorisées, il conviendrait peut-être de réinterroger les décisions judiciaires à l’aune de la transmission du Nom-du-Père, et de voir comment cette fonction peut être préservée, quel que soit le mode de garde choisi.

L’impact psychique sur les enfants

Les décisions judiciaires ne sont pas sans conséquences sur le psychisme de l’enfant.

Lorsque le lien avec le père est affaibli ou interrompu par une séparation conflictuelle, certains enfants développent des symptômes d’angoisse, une tendance à l’inhibition, ou au contraire des troubles du comportement.

Ne plus voir son père régulièrement peut créer une difficulté d’identification, notamment chez les garçons. La fonction paternelle étant associée à la transmission de la loi et à l’autonomisation, son absence peut générer un sentiment de vide, voire une confusion des rôles.

Chez les filles, une relation appauvrie avec le père peut impacter la construction de l’image de l’homme, et parfois réactiver des angoisses d’abandon qui peuvent influencer leurs choix relationnels plus tard.

La question à se poser est alors : l’enfant est-il réellement mieux protégé lorsque la figure paternelle est reléguée à un rôle secondaire ?

Vers une transformation de la justice familiale ?

Si les choses évoluent lentement, on observe une volonté croissante de repenser les modèles éducatifs post-séparation :

  • La résidence alternée est de plus en plus envisagée comme un modèle viable, lorsque les conditions le permettent.
  • Les décisions judiciaires commencent à reconnaître davantage l’implication des pères dans la vie quotidienne de l’enfant.
  • Certaines associations militent pour une réforme du droit familial, afin d’intégrer plus explicitement la notion de coparentalité effective.

Le défi reste de trouver un équilibre entre l’intérêt de l’enfant, la reconnaissance des deux parents, et la prise en compte des réalités affectives et matérielles de chaque situation.

Conclusion : un changement de paradigme nécessaire

La question de l’égalité parentale après une séparation ne peut pas être réduite à un simple débat juridique ou statistique.

Il s’agit d’un enjeu psychique profond, où les figures parentales sont encore emprisonnées dans des représentations inconscientes héritées d’un autre temps.

Si la justice familiale donne encore parfois l’impression d’être biaisée en faveur des mères, c’est peut-être parce qu’elle reflète des structures symboliques qui ont longtemps gouverné notre conception du couple et de la parentalité.

La véritable transformation ne passera pas uniquement par des réformes législatives, mais aussi par un changement de regard sur la place du père dans la société, et par une prise de conscience des enjeux inconscients qui influencent encore les décisions de justice.

En d’autres termes : la justice familiale changera réellement lorsque la société, dans son ensemble, reconnaîtra pleinement que l’amour et la protection d’un enfant ne sont pas une question de genre, mais une question de présence et de responsabilité.

F.A.Q.

Pourquoi certains pères ressentent-ils une profonde injustice après une séparation ?

La séparation est une rupture non seulement conjugale, mais aussi narcissique et symbolique.

Lorsqu’un père se voit attribuer un rôle secondaire dans la vie de son enfant, il peut ressentir une atteinte à son identité paternelle, comme s’il n’était plus reconnu en tant que figure essentielle. Cette situation ravive souvent des blessures archaïques, liées à l’abandon, au rejet ou à l’injustice.

Le sentiment d’impuissance face aux décisions judiciaires peut aussi réactiver une blessure de castration, une impression d’être dépossédé de son autorité et de sa légitimité. La colère, la frustration ou la tristesse qui en découlent ne sont pas seulement liées aux aspects matériels (temps de garde, pension), mais à un sentiment profond de dévalorisation et de déclassement symbolique.

Pourquoi certains pères s’effacent-ils après une séparation ?

Tous les pères ne se battent pas pour obtenir une garde élargie, et ce phénomène interroge.

Le sentiment d’être disqualifié par la mère ou par la justice peut amener certains hommes à intérioriser une position de retrait, comme s’ils n’avaient plus de rôle à jouer.

Chez certains, ce repli est un mécanisme de défense contre la douleur : plutôt que d’affronter la frustration, mieux vaut prendre ses distances pour ne pas souffrir davantage.

D’autres ont grandi avec l’image du père absent ou effacé, et rejouent inconsciemment ce schéma. Ils peuvent se convaincre que l’enfant sera "mieux" avec sa mère, non pas sur des critères objectifs, mais parce que leur propre histoire familiale a inscrit en eux une perception inégale des rôles parentaux.

La relation père-enfant peut-elle survivre à une séparation conflictuelle ?

Oui, mais pas sans effort. Lorsque la relation entre les ex-conjoints est marquée par le conflit, l’enfant se retrouve souvent pris dans une dynamique de loyauté partagée, où chaque parent tente, consciemment ou non, de le rallier à sa version des faits.

Là où certains pères luttent pour maintenir le lien, d’autres se heurtent à une forme d’exclusion progressive, que ce soit par des obstacles concrets (refus de communication, dévalorisation du père dans le discours maternel) ou par un phénomène plus insidieux de distanciation affective.

L’enfant, s’il perçoit que le père souffre ou qu’il est systématiquement mis en position d’échec, peut finir par ne plus oser manifester son attachement, par crainte d’entrer en conflit avec le parent chez qui il vit. La relation peut alors s’étioler, non par désamour, mais par impossibilité de la faire exister sans douleur.

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Pourquoi certains enfants finissent-ils par rejeter leur père après une séparation ?

Le rejet d’un père par son enfant après une séparation peut s’expliquer par plusieurs dynamiques psychiques :

  • Un conflit de loyauté : lorsque l’enfant sent que l’un des parents attend implicitement qu’il "choisisse un camp", il peut se conformer à cette attente pour éviter un conflit intérieur.
  • Une narration déformée : si l’enfant grandit avec un récit où le père est présenté comme défaillant, irresponsable ou dangereux, il peut finir par adopter cette représentation comme une vérité, surtout si l’autre parent contrôle l’accès aux informations.
  • Un mécanisme de défense contre la souffrance : parfois, rejeter un père absent ou éloigné est une façon de se protéger de la douleur de l’absence. Il est plus facile de dire "je ne veux plus le voir" que d’admettre "il me manque".

Il est essentiel, dans ces situations, de ne pas entrer dans un rapport de force, mais de maintenir une présence, même discrète, pour laisser la porte ouverte au lien.

Comment un père peut-il reconstruire sa place après une séparation ?

La reconstruction ne passe pas uniquement par le temps de garde ou les décisions judiciaires, mais aussi par le positionnement psychique du père vis-à-vis de son rôle parental.

  • Accepter que la paternité post-séparation ne sera pas identique à la paternité en couple. Il ne s’agit plus d’une co-parentalité quotidienne, mais d’une relation qui doit se recréer dans un cadre nouveau.
  • Rester présent, même quand le lien semble fragile. Ne pas forcer, mais ne pas disparaître non plus. Un message, une carte, une constance dans l’attente de l’enfant sont des repères importants.
  • Travailler sur les blessures narcissiques induites par la séparation. Ce n’est pas parce que la place du père a changé qu’elle n’existe plus. Se faire accompagner, en thérapie individuelle ou en groupe, peut aider à retrouver du sens et de la légitimité dans son rôle.

Pourquoi la séparation réactive-t-elle parfois une angoisse d’abandon chez les pères ?

Si la perte de l’enfant, même partielle, est si douloureuse pour certains pères, c’est parce qu’elle réveille souvent des blessures anciennes, en particulier une angoisse d’abandon enfouie.

Un homme qui, enfant, a vécu une séparation douloureuse avec l’un de ses propres parents, qui a souffert d’un manque de reconnaissance affective, ou qui a grandi avec un sentiment de rejet ou de mise à l’écart, peut revivre ces traumas archaïques au moment où il perd du temps avec son enfant.

Dans ces cas, la souffrance dépasse largement la question juridique. Ce n’est pas seulement l’enfant qui s’éloigne, c’est une blessure non cicatrisée qui se rouvre. La prise de conscience de cette résonance avec son propre passé est une étape clé pour éviter de s’effondrer ou de se retirer définitivement.

La justice familiale peut-elle influencer la construction psychique d’un enfant ?

Oui, car le cadre posé par la justice n’est pas seulement une organisation pratique, il inscrit l’enfant dans une narration familiale.

Lorsque la justice officialise un écart de présence entre les parents, elle peut, sans le vouloir, créer un déséquilibre symbolique qui influence la manière dont l’enfant perçoit chacun de ses parents.

  • Un enfant qui voit son père rarement et sous contrainte peut interpréter cela comme une preuve que son père est moins important.
  • À l’inverse, une résidence alternée permet à l’enfant d’intégrer l’idée que les deux parents sont légitimes dans son parcours.

Le regard que la société pose sur la séparation influence donc non seulement le quotidien de l’enfant, mais aussi son organisation psychique, en inscrivant un modèle familial qui servira de base à ses propres relations futures.

Le Nom-du-Père disparaît-il avec l’érosion de la place paternelle ?

La justice familiale, en accordant majoritairement la garde aux mères, modifie la transmission symbolique du Nom-du-Père. Cette notion lacanienne désigne non pas le père biologique, mais la fonction symbolique qui introduit la loi et la séparation.

Si le père est progressivement marginalisé après une séparation, il est légitime de se demander qui ou quoi remplit cette fonction séparatrice.

  • Parfois, c’est la mère elle-même qui introduit ce tiers symbolique, en parlant positivement du père ou en laissant une place à son autorité.
  • D’autres fois, la fonction du Nom-du-Père est vacante, ce qui peut créer des difficultés dans la structuration du désir et du rapport à la loi chez l’enfant.

Le défi contemporain est donc d’assurer la transmission du Nom-du-Père, même dans des configurations familiales où la présence paternelle est réduite.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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