Qu'est-ce que l'alexithymie ?
1/4/2025

Qu'est-ce que l'alexithymie ?

L’alexithymie désigne une difficulté marquée à ressentir, identifier et exprimer ses émotions. Les personnes concernées n’en sont pas toujours conscientes, mais elles remarquent souvent qu’il leur est difficile de dire ce qu’elles ressentent. Elles peuvent décrire plus facilement leurs idées, leurs comportements ou leurs sensations physiques, mais peinent à mettre des mots sur leurs affects. Dans la vie quotidienne, cela peut provoquer un sentiment de vide émotionnel, ou de confusion, sans que la personne sache clairement si elle ressent de la tristesse, de la colère, de la peur ou même de la joie.

« J’ai l’impression d’être vide... Je ressens quelque chose, mais je ne sais pas quoi. »

Cette phrase, beaucoup de personnes alexithymiques pourraient la dire sans savoir vraiment ce qui leur échappe.
L’alexithymie désigne une difficulté bien réelle à identifier, ressentir et exprimer ses émotions.
Ce trouble, encore peu connu du grand public, n’est pas une absence d’émotions, mais un manque d’accès à celles-ci.

La thérapie individuelle à Versailles permet d’explorer en profondeur ses émotions et de sortir progressivement de l’alexithymie.

Les personnes concernées se sentent souvent confuses, coupées de leurs ressentis, ou n’arrivent à décrire que des symptômes physiques (tensions, fatigue, douleurs) à défaut d’émotions précises.

Elles ne sont ni froides ni insensibles : elles peinent simplement à traduire leur monde intérieur en mots et en affects reconnaissables.

« L’important n’est pas que l’émotion soit absente, mais qu’elle n’arrive pas à se dire. » — Didier Anzieu

Parlez-vous vraiment ?

Sommaire...

  • Qu’est-ce que l’alexithymie exactement ?
  • Quels sont ses signes ?
  • Pourquoi entraîne-t-elle souvent des douleurs et des tensions relationnelles ?
  • Comment la thérapie peut-elle aider à en sortir, même après des années ?

Qu’est-ce que l’alexithymie ?

L’alexithymie désigne une difficulté marquée à ressentir, identifier et exprimer ses émotions.
Ce n’est pas un trouble rare : il touche de nombreuses personnes sans qu'elles en aient forcément conscience.

Les personnes alexithymiques parviennent généralement à décrire ce qu'elles pensent, ce qu'elles font, ou ce qu'elles ressentent physiquement (« j’ai mal au ventre », « je me sens tendu »), mais peinent à dire ce qu'elles éprouvent réellement sur le plan affectif.

Dans la vie quotidienne, cela se traduit souvent par un sentiment de vide ou de confusion émotionnelle.
Face à une situation chargée d’émotion, la personne ne sait pas toujours si elle est triste, en colère, anxieuse… ou tout simplement émue.

Pourquoi parle-t-on d’un trouble du langage émotionnel ?

L’alexithymie n’est pas seulement une difficulté à ressentir, c’est aussi une difficulté à symboliser :
l’émotion est bien là, mais elle reste muette, sans nom, ni image intérieure.

C’est d’ailleurs ce que souligne René Roussillon :

« Ce qui ne peut être symbolisé, ne peut être pensé, et devient alors source d’agir ou de somatisation. »

Autrement dit, faute de mots ou d’images mentales, l’émotion va souvent chercher d’autres voies d’expression : le corps ou le comportement.

L’illusion d’une personnalité « rationnelle »

Parmi les personnes alexithymiques, beaucoup se définissent comme pragmatiques ou rationnelles, voire comme « n’aimant pas les grandes effusions ».

En réalité, il ne s’agit pas d’un goût personnel mais d’une difficulté d’accès à la dimension émotionnelle.

Ce n’est pas que l’émotion est absente, mais elle n’est pas reconnue comme telle.
Cela crée parfois un décalage avec l’entourage, qui ne comprend pas ce manque apparent d’affect ou de partage émotionnel.


L’important n’est pas que l’émotion soit absente, mais qu’elle ne trouve pas le chemin de la parole.

Comment reconnaître l’alexithymie ? Les signes qui ne trompent pas

L’alexithymie ne saute pas toujours aux yeux.

Elle peut même passer totalement inaperçue, tant pour la personne concernée que pour son entourage.

Mais certains signes récurrents permettent d’en repérer la présence.

Les manifestations les plus courantes

  • Difficulté à décrire ses émotions
    Face à la question : « Comment te sens-tu ? », la réponse est souvent évasive ou générale :
    « Ça va », « Bof », « Je ne sais pas ».
  • Absence de clarté émotionnelle
    Le sujet ressent parfois des tensions, du mal-être, mais sans parvenir à les nommer :
    Est-ce de la tristesse ? De la colère ? De l’angoisse ?
    Rien n’est vraiment clair.
  • Réduction du langage émotionnel
    Les mots employés pour parler de soi sont souvent limités, pauvres ou stéréotypés, et ne traduisent pas la variété des émotions.
    La personne décrit davantage des faits ou des sensations physiques que des affects :
    « Je suis tendu », « J’ai mal au ventre », plutôt que « Je suis stressé » ou « Je me sens triste ».
  • Difficulté à percevoir les émotions des autres
    L’empathie est amoindrie : non pas par manque de cœur, mais par manque d’accès à son propre vécu émotionnel.
    Difficile de comprendre les affects d’autrui si l’on peine déjà à reconnaître les siens.
  • Tendance à somatiser
    Maux de ventre, tensions musculaires, migraines, fatigue chronique…
    Quand l’émotion ne passe pas par les mots, elle se manifeste souvent par le corps.
  • Relations affectives compliquées
    Les proches se plaignent parfois d’un manque de sensibilité ou de chaleur affective.
    La personne est parfois qualifiée de « froide » ou « distante », alors qu’elle souffre d’un véritable déficit d’accès émotionnel.


Là où les mots manquent, le corps parle. Et parfois crie.

S’engager dans une psychothérapie individuelle à Versailles offre un cadre sécurisé pour renouer avec son ressenti émotionnel.

Entre handicap invisible et souffrance silencieuse

De nombreuses personnes alexithymiques expriment ce paradoxe :

Elles veulent se sentir plus vivantes, plus proches de leurs émotions, mais ne savent pas comment faire.

Loin d’être indifférentes ou insensibles, elles sont souvent en souffrance, coincées dans un entre-deux où elles ressentent quelque chose… sans pouvoir l’identifier ni le partager.

Comme l’écrivait Didier Anzieu : « L’émotion est bien là, mais son absence de représentation en fait un corps étranger au psychisme. »

Les conséquences de l’alexithymie sur la vie quotidienne

L’alexithymie n’est pas une simple gêne passagère.

Elle a des répercussions profondes sur la qualité de vie, le bien-être psychique et les relations.

Un sentiment d’isolement émotionnel

Ne pas pouvoir nommer ce que l’on ressent, c’est souvent se vivre comme coupé de soi-même.

Les personnes alexithymiques disent parfois :
« Je me sens vide », « Je me sens bizarre mais je ne sais pas quoi », « Je suis à côté de moi ».

Cette distance avec leurs propres émotions crée un décalage dans les échanges affectifs.
Les autres perçoivent une froideur ou une distance, alors que la personne est souvent en proie à une confusion intérieure.


Ce n’est pas l’émotion qui manque, c’est le chemin pour y accéder.

Des difficultés relationnelles multiples

La communication affective est indispensable pour entretenir des relations saines.

Chez les alexithymiques :
  • Les besoins affectifs sont mal exprimés
  • La compréhension des ressentis d’autrui est floue
  • Les émotions restent peu ou mal partagées
Cela peut entraîner :

Le corps, seul messager

Faute de mots, le corps prend souvent le relais :

  • Tensions musculaires
  • Troubles digestifs
  • Céphalées inexpliquées
  • État de fatigue chronique

Ce que la personne ne peut dire avec ses émotions, le corps l’exprime à sa manière.

René Roussillon le formule ainsi :

« Lorsque la parole échoue, le corps prend la relève du symptôme. »

Un cercle vicieux

Moins la personne s’affirme émotionnellement, plus elle renforce son sentiment de vide ou d’incompréhension.

Ce cercle se referme :
👉 Manque d’accès aux émotions
👉 Difficulté relationnelle
👉 Isolement
👉 Renforcement du déficit émotionnel

Sortir de ce mécanisme demande un travail psychothérapeutique progressif, mais possible.

Pourquoi l’alexithymie provoque souvent des douleurs physiques ?

Un grand nombre de patients alexithymiques consultent d’abord pour des symptômes physiques avant même d’évoquer une souffrance émotionnelle.

Et pour cause : lorsque l’émotion n’est pas pensée ni symbolisée, elle s’exprime autrement, souvent à travers le corps.
C’est ce que les cliniciens appellent le processus de somatisation.

Ce que la parole ne dit pas, le corps le montre. — Didier Anzieu

La thérapie individuelle à Versailles est souvent une étape clé pour réapprendre à ressentir et exprimer ses émotions.

Comment l’émotion devient douleur

Face à une émotion :

  • La personne sans alexithymie ressent, identifie, puis exprime ou traite l’affect.
  • La personne alexithymique, elle, n’identifie pas clairement ce qu’elle ressent.

L’angoisse, la colère, la tristesse ou même la joie peuvent alors rester enfouies, créant une tension interne insoutenable.
Le corps, à défaut de mots, va tenter de faire symptôme.

Les manifestations les plus fréquentes sont :

  • Tensions musculaires
  • Troubles digestifs (colopathies, gastralgies)
  • Migraines
  • État de fatigue chronique
  • Douleurs diffuses sans cause médicale apparente

La somatisation : un mécanisme connu en psychosomatique

De nombreux auteurs, dont Pierre Marty et l’École psychosomatique de Paris, ont montré que certains patients, notamment alexithymiques, tendent à exprimer leur mal-être par le corps plutôt que par la pensée.

René Roussillon souligne :
« Ce qui ne peut être symbolisé se déplace dans le corps. »

L’absence de symbolisation émotionnelle empêche le sujet de donner du sens à son ressenti.
C’est alors le corps qui absorbe cette charge émotionnelle et l’exprime sous forme de douleurs ou de troubles fonctionnels.

Un soulagement apparent, mais un piège durable

À court terme, somatiser permet d’éviter de ressentir directement l’émotion.
Mais à long terme, cela conduit à l’apparition de troubles physiques chroniques et à l’aggravation de la souffrance psychique.

Le sujet reste dans l’impasse :

  • Il souffre
  • Mais il ne comprend pas d’où vient la douleur
  • Et n’a pas les mots pour en parler

Cette double peine (douleur physique + vide émotionnel) est fréquente chez les patients alexithymiques.

Alexithymie et relations : pourquoi est-ce si compliqué ?

L’alexithymie ne concerne pas uniquement la relation à soi, mais affecte aussi profondément les relations affectives et sociales.

L’incompréhension, au cœur du lien

Pour les proches, vivre aux côtés d’une personne alexithymique peut être source de frustration ou de malentendus.

On peut croire qu’elle est froide, distante, peu aimante, voire indifférente.
Mais en réalité, ce n’est pas l’affect qui manque, c’est l’accès à l’affect.

La personne ressent souvent quelque chose, mais ne parvient pas à le nommer, le partager ou l’exprimer clairement.
Résultat : l'autre s’interroge, doute ou s’éloigne, pensant que l’amour ou l’intérêt n’existent pas.

« Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne ressens rien. »— Propos fréquemment entendu en thérapie

Les effets de l’alexithymie dans le couple

Dans la vie conjugale, l’alexithymie est fréquemment à l’origine de :

  • Doutes : « M’aime-t-il ? M’aime-t-elle vraiment ? »
  • Reproches : « Tu ne montres jamais rien. »
  • Sentiment de solitude pour le partenaire

La personne alexithymique souffre elle aussi de cette situation.
Elle peut ressentir de la culpabilité sans savoir comment faire autrement, ou préférer l’évitement émotionnel par crainte de mal s’y prendre.

Dans l’amitié et la vie sociale

Les mêmes difficultés se retrouvent souvent :

  • Manque de partage émotionnel
  • Peur d’entrer en intimité affective
  • Silence ou incompréhension dans les échanges

Certaines personnes alexithymiques s’isolent progressivement, pensant qu'elles sont « inadaptées » ou « trop différentes », alors qu’il s’agit souvent d’un simple manque d’outils émotionnels.


On ne naît pas alexithymique. On le devient souvent pour se protéger.

Un mécanisme de protection à l’origine

De nombreux patients découvrent en thérapie que l’alexithymie a été, à l’origine, une stratégie de survie.

Parfois dans l’enfance, lorsqu’exprimer ses émotions était trop risqué (environnement hostile, parents peu disponibles, trauma), la seule solution a été d’inhiber cette part sensible.

Mais ce mécanisme protecteur d’hier devient une prison aujourd’hui.

Alberto Eiguer résume bien ce paradoxe :

« Le sujet souffre moins de manquer d’émotion que de ne pas savoir s’y reconnaître. »

Quelles sont les causes de l’alexithymie ?

L’alexithymie n’est pas le fruit du hasard.

Elle résulte souvent d’un chemin de vie marqué par des expériences relationnelles ou affectives ayant limité le développement de l’expression émotionnelle.

Les causes les plus fréquentes

  • Une éducation pauvre en langage émotionnel
    Dans certaines familles, l’émotion est ignorée, moquée ou jugée inutile.
    Les enfants n’apprennent alors pas à nommer ce qu’ils ressentent.
    Ils adoptent une posture d’auto-censure émotionnelle, parfois inconsciemment.
  • Des traumatismes émotionnels
    De nombreux patients alexithymiques présentent un passé marqué par :
    • Maltraitances psychologiques ou physiques
    • Négligences affectives
    • Abandon réel ou ressenti
    • Deuils non élaborés
      Face à l’impossibilité de symboliser ces vécus, le psychisme a préféré éteindre l’accès aux émotions pour survivre.
  • Des troubles neurodéveloppementaux
    Certaines personnes porteuses de TSA (troubles du spectre autistique) ou de TDAH présentent des difficultés à identifier ou exprimer leurs émotions, sans pour autant qu’il s’agisse systématiquement d’alexithymie.
  • Une alexithymie secondaire
    Elle peut apparaître après un événement traumatique soudain (accident, agression, deuil) entraînant un refoulement massif ou une anesthésie émotionnelle.
    La personne « décroche » de ses ressentis, parfois durablement.

Didier Anzieu rappelle que :
« Le psychisme préfère parfois renoncer à l’émotion que de revivre l’effroi. »

Pour les personnes alexithymiques, la psychothérapie individuelle à Versailles permet de mettre progressivement des mots sur leurs ressentis.

Un mécanisme d’adaptation avant d’être un problème

Dans la majorité des cas, l’alexithymie s’est installée comme une stratégie de protection.

Face à l’impossibilité d’exprimer librement ses émotions dans l’enfance ou l’adolescence, la personne a appris à se couper de ses affects pour ne pas souffrir davantage.

Ce qui fut un bouclier, devient plus tard un obstacle, notamment dans la vie affective et relationnelle.


Là où l’émotion était dangereuse, le silence est devenu la règle.

Comment la thérapie aide-t-elle face à l’alexithymie ?

Bonne nouvelle : l’alexithymie n’est pas une fatalité.

Même si les émotions n’ont pas été pleinement investies dans l’enfance ou ont été figées après un traumatisme, il est toujours possible de restaurer le lien émotionnel.

La thérapie joue un rôle central dans ce processus.

La création d’un espace sécurisé

La première étape du travail thérapeutique consiste à offrir un cadre contenant et sécure.

En consultation, l’absence de jugement et la bienveillance permettent au patient d’expérimenter, sans risque, ce qu’il ne peut faire ailleurs :

  • Éprouver
  • Ressentir
  • Mettre des mots, même maladroits, sur ses affects

« Le sujet alexithymique n’est pas incapable d’émotion, mais il redoute de l’éprouver sans soutien. »

Réapprendre à ressentir et à nommer

Petit à petit, le patient apprend à :

  • Distinguer les grandes catégories émotionnelles (tristesse, colère, peur, joie)
  • Développer un vocabulaire émotionnel plus nuancé
  • Repérer les liens entre sensations corporelles et affects
  • Mettre en lien l’émotion, le contexte et les besoins qu’elle révèle

Ce processus se fait progressivement.
La thérapie agit souvent comme un laboratoire où le sujet expérimente de nouvelles façons de sentir et de dire.

Du corps à la parole

Chez les alexithymiques, le corps est souvent le lieu privilégié d’expression du mal-être.
Un des objectifs thérapeutiques sera donc de :

  • Relier ce qui se vit dans le corps à ce qui se joue dans le psychisme
  • Permettre de symboliser l’émotion
  • Désengorger progressivement les manifestations somatiques

Cette étape est particulièrement essentielle pour réduire les troubles psychosomatiques souvent associés.

Sortir de la solitude affective

En s’appropriant peu à peu ses émotions, la personne retrouve aussi une capacité précieuse :
celle d’établir des liens plus vivants et plus authentiques avec les autres.

C’est souvent un tournant majeur en thérapie :
les relations s’enrichissent, les incompréhensions diminuent, et la personne se sent moins seule.


Accueillir l’émotion permet de se relier, à soi comme aux autres.

Peut-on sortir de l’alexithymie ?

Oui. Loin d’être une fatalité, l’alexithymie peut évoluer positivement.
Même si les bases affectives n’ont pas été pleinement construites dans l’enfance ou ont été mises à mal par des événements traumatiques, il est toujours possible, avec un accompagnement adapté, de retrouver un accès vivant aux émotions.

« Toute parole trouvée restaure une part de la liberté d’éprouver. » — René Roussillon

Sortir du mode « automatique » pour redevenir sensible

L’un des effets les plus marquants de la thérapie est de permettre au patient de :

  • Se sentir moins coupé de lui-même
  • Réinvestir progressivement son monde émotionnel
  • Ressentir avec plus de clarté et d’intensité, sans être submergé

Beaucoup rapportent après quelques mois de thérapie une sensation nouvelle :
celle de pouvoir dire « je ressens », même de façon floue, là où auparavant seul un malaise diffus ou un symptôme physique occupait la place.

Des bénéfices concrets à long terme

Voici ce que de nombreux patients observent au fil du temps :

  • Moins de douleurs somatiques
    Les symptômes physiques s’atténuent souvent à mesure que l’émotion est mieux reconnue et symbolisée.
  • Meilleure régulation émotionnelle
    Les émotions, une fois identifiées, deviennent moins envahissantes ou imprévisibles.
  • Qualité des relations améliorée
    Les proches ressentent une plus grande présence affective et les échanges gagnent en profondeur.
  • Estime de soi restaurée
    Pouvoir dire ce que l’on ressent, même imparfaitement, redonne confiance et favorise une sensation d’unité intérieure.
  • Diminution de l’isolement psychique
    La personne se sent moins « décalée » ou « vide ».
    Elle retrouve peu à peu la capacité d’habiter ses émotions et de se sentir reliée aux autres.


Apprendre à ressentir, c’est aussi apprendre à vivre plus pleinement.

Une évolution parfois lente mais toujours possible

Loin des recettes instantanées, le travail thérapeutique sur l’alexithymie nécessite :

  • Du temps
  • De la patience
  • De la bienveillance envers soi-même

Mais il ouvre toujours, chez ceux qui s’y engagent, un chemin vers plus de liberté psychique, d’authenticité et de plaisir relationnel.

Jean Bergeret conclut :
« Le langage des émotions n’est jamais définitivement perdu, il est simplement en attente d’être retrouvé. »

En résumé : L’alexithymie n’est pas l’absence d’émotions, mais l’absence de mots pour les dire

L’alexithymie ne signifie pas être insensible ou dépourvu d’affects.

C’est un trouble du traitement émotionnel qui empêche d’identifier, de comprendre et d’exprimer ce qui est pourtant bien présent intérieurement.

Les personnes concernées vivent souvent dans un sentiment de décalage ou de solitude affective, à la recherche d’un langage qu’elles n’ont pas pu acquérir ou qu’elles ont mis en retrait pour se protéger.

Ce n’est pas l’émotion qui manque, c’est le chemin pour l’atteindre. — Alberto Eiguer

Avec l'aide d'un psychologue ou d'un psychanalste à Versailles, il est possible d’apprendre à habiter son monde intérieur plus sereinement.

Retrouver l’accès aux émotions est possible

Grâce à la thérapie, à la patience et au travail d’élaboration psychique, il est possible de :

  • Sortir du vide émotionnel
  • Réduire les manifestations psychosomatiques
  • Mieux comprendre ses ressentis et ceux d’autrui
  • Retrouver le plaisir d’être en lien

Loin d’être figée, l’alexithymie peut évoluer et laisser place à une vie émotionnelle plus riche, plus apaisée et plus vivante.

🎯 Mini boîte à outils pour apprivoiser l’alexithymie

Voici quelques pistes utilisées en thérapie pour faciliter le lien avec les émotions :

✔️ Tenir un journal émotionnel (même si les mots sont d’abord flous ou limités)
✔️ S’aider de listes d’émotions ou de roues des émotions pour enrichir son vocabulaire affectif
✔️ Observer ses sensations corporelles et tenter d’y associer une émotion possible
✔️ Expérimenter la pleine conscience pour s’ancrer dans l’instant et affiner ses ressentis
✔️ Prendre le temps d’écouter et de nommer les émotions des autres, pour stimuler l’empathie
✔️ Se faire accompagner par un thérapeute spécialisé en psychopathologie affective

FAQ Alexithymie

L’alexithymie est-elle une maladie ?

Non, l’alexithymie n’est pas considérée comme une maladie mentale au sens classique du terme, mais plutôt comme une difficulté psychologique ou un trouble de la régulation émotionnelle.

Elle n’est pas répertoriée comme diagnostic spécifique dans les classifications internationales (DSM-5 ou CIM-11) mais elle est reconnue comme un facteur de vulnérabilité psychique. L’alexithymie peut être isolée ou associée à d’autres troubles (anxiété, dépression, psychosomatisation, stress post-traumatique). Elle désigne avant tout l’incapacité partielle ou globale à identifier, exprimer et différencier les émotions. Ce n’est donc ni une pathologie irréversible, ni une anomalie grave, mais une limite dans la vie émotionnelle qui peut s’améliorer.

Est-ce fréquent ?

Oui, l’alexithymie est bien plus courante qu’on ne le croit. Les études estiment que 10 % à 15 % de la population présente des traits d’alexithymie modérée à sévère, parfois sans le savoir.

Elle touche aussi bien les hommes que les femmes, même si certains travaux montrent une légère prédominance masculine, possiblement liée à l’éducation émotionnelle encore genrée. Souvent sous-diagnostiquée, l’alexithymie est parfois prise à tort pour de la froideur, de l’indifférence ou du détachement. Pourtant, les personnes concernées ne ressentent pas moins que les autres : elles éprouvent simplement des difficultés à comprendre et exprimer ce qu’elles vivent intérieurement.

Est-ce que l’alexithymie se soigne ?

L’alexithymie ne « se soigne » pas au sens médical, mais elle peut clairement évoluer positivement grâce à un travail thérapeutique.

Ce n’est pas une question de « guérir », mais d’apprendre peu à peu à reconnaître, nommer et exprimer les émotions. Avec l’aide d’un thérapeute, les patients parviennent souvent à développer un vocabulaire émotionnel, à relier sensations corporelles et affects, et à améliorer leur communication affective. Cette évolution n’est pas instantanée mais progressive. Même après des années de fonctionnement alexithymique, il est toujours possible de retrouver une vie émotionnelle plus riche, plus fluide et plus apaisée.

Peut-on vivre bien avec l’alexithymie ?

Oui, à condition de mieux comprendre son fonctionnement et de trouver des stratégies adaptées.

Certaines personnes alexithymiques vivent correctement malgré leurs limites émotionnelles, surtout si elles parviennent à reconnaître leurs émotions de manière partielle, à en parler autrement (via l’humour, le langage corporel, ou la symbolisation artistique par exemple) ou à demander de l’aide quand nécessaire. D’autres, sans accompagnement, souffrent davantage d’isolement émotionnel ou de malentendus relationnels. En thérapie, on observe souvent qu’une meilleure compréhension de soi et l’acceptation de ses limites permettent déjà un apaisement significatif, même si le lien aux émotions reste parfois imparfait.

Quelles thérapies sont recommandées ?

Plusieurs approches psychothérapeutiques sont efficaces pour accompagner l’alexithymie.

Les thérapies psychodynamiques (psychanalyse, thérapies analytiques) sont particulièrement indiquées, car elles permettent d’explorer l’histoire du sujet et de restaurer progressivement l’accès à la symbolisation émotionnelle. Elles offrent un espace contenant, propice à la mise en mots progressive des affects. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont aussi utiles, notamment pour enrichir le vocabulaire émotionnel et travailler sur les situations concrètes où l’émotion est absente ou confuse. Parfois, les deux approches sont combinées dans des psychothérapies dites intégratives. Le choix dépend surtout du patient et du type d’alliance qu’il parvient à créer avec le thérapeute.

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Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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