L’alexithymie désigne une difficulté marquée à ressentir, identifier et exprimer ses émotions. Les personnes concernées n’en sont pas toujours conscientes, mais elles remarquent souvent qu’il leur est difficile de dire ce qu’elles ressentent. Elles peuvent décrire plus facilement leurs idées, leurs comportements ou leurs sensations physiques, mais peinent à mettre des mots sur leurs affects. Dans la vie quotidienne, cela peut provoquer un sentiment de vide émotionnel, ou de confusion, sans que la personne sache clairement si elle ressent de la tristesse, de la colère, de la peur ou même de la joie.
Cette phrase, beaucoup de personnes alexithymiques pourraient la dire sans savoir vraiment ce qui leur échappe.
L’alexithymie désigne une difficulté bien réelle à identifier, ressentir et exprimer ses émotions.
Ce trouble, encore peu connu du grand public, n’est pas une absence d’émotions, mais un manque d’accès à celles-ci.
La thérapie individuelle à Versailles permet d’explorer en profondeur ses émotions et de sortir progressivement de l’alexithymie.
Les personnes concernées se sentent souvent confuses, coupées de leurs ressentis, ou n’arrivent à décrire que des symptômes physiques (tensions, fatigue, douleurs) à défaut d’émotions précises.
Elles ne sont ni froides ni insensibles : elles peinent simplement à traduire leur monde intérieur en mots et en affects reconnaissables.
« L’important n’est pas que l’émotion soit absente, mais qu’elle n’arrive pas à se dire. » — Didier Anzieu
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L’alexithymie désigne une difficulté marquée à ressentir, identifier et exprimer ses émotions.
Ce n’est pas un trouble rare : il touche de nombreuses personnes sans qu'elles en aient forcément conscience.
Les personnes alexithymiques parviennent généralement à décrire ce qu'elles pensent, ce qu'elles font, ou ce qu'elles ressentent physiquement (« j’ai mal au ventre », « je me sens tendu »), mais peinent à dire ce qu'elles éprouvent réellement sur le plan affectif.
Dans la vie quotidienne, cela se traduit souvent par un sentiment de vide ou de confusion émotionnelle.
Face à une situation chargée d’émotion, la personne ne sait pas toujours si elle est triste, en colère, anxieuse… ou tout simplement émue.
L’alexithymie n’est pas seulement une difficulté à ressentir, c’est aussi une difficulté à symboliser :
l’émotion est bien là, mais elle reste muette, sans nom, ni image intérieure.
C’est d’ailleurs ce que souligne René Roussillon :
« Ce qui ne peut être symbolisé, ne peut être pensé, et devient alors source d’agir ou de somatisation. »
Autrement dit, faute de mots ou d’images mentales, l’émotion va souvent chercher d’autres voies d’expression : le corps ou le comportement.
En réalité, il ne s’agit pas d’un goût personnel mais d’une difficulté d’accès à la dimension émotionnelle.
Ce n’est pas que l’émotion est absente, mais elle n’est pas reconnue comme telle.
Cela crée parfois un décalage avec l’entourage, qui ne comprend pas ce manque apparent d’affect ou de partage émotionnel.
Mais certains signes récurrents permettent d’en repérer la présence.
S’engager dans une psychothérapie individuelle à Versailles offre un cadre sécurisé pour renouer avec son ressenti émotionnel.
De nombreuses personnes alexithymiques expriment ce paradoxe :
Loin d’être indifférentes ou insensibles, elles sont souvent en souffrance, coincées dans un entre-deux où elles ressentent quelque chose… sans pouvoir l’identifier ni le partager.
Comme l’écrivait Didier Anzieu : « L’émotion est bien là, mais son absence de représentation en fait un corps étranger au psychisme. »
Elle a des répercussions profondes sur la qualité de vie, le bien-être psychique et les relations.
Les personnes alexithymiques disent parfois :
« Je me sens vide », « Je me sens bizarre mais je ne sais pas quoi », « Je suis à côté de moi ».
Cette distance avec leurs propres émotions crée un décalage dans les échanges affectifs.
Les autres perçoivent une froideur ou une distance, alors que la personne est souvent en proie à une confusion intérieure.
Ce que la personne ne peut dire avec ses émotions, le corps l’exprime à sa manière.
René Roussillon le formule ainsi :
« Lorsque la parole échoue, le corps prend la relève du symptôme. »
Ce cercle se referme :
👉 Manque d’accès aux émotions
👉 Difficulté relationnelle
👉 Isolement
👉 Renforcement du déficit émotionnel
Sortir de ce mécanisme demande un travail psychothérapeutique progressif, mais possible.
Ce que la parole ne dit pas, le corps le montre. — Didier Anzieu
La thérapie individuelle à Versailles est souvent une étape clé pour réapprendre à ressentir et exprimer ses émotions.
L’angoisse, la colère, la tristesse ou même la joie peuvent alors rester enfouies, créant une tension interne insoutenable.
Le corps, à défaut de mots, va tenter de faire symptôme.
Les manifestations les plus fréquentes sont :
René Roussillon souligne :
« Ce qui ne peut être symbolisé se déplace dans le corps. »
L’absence de symbolisation émotionnelle empêche le sujet de donner du sens à son ressenti.
C’est alors le corps qui absorbe cette charge émotionnelle et l’exprime sous forme de douleurs ou de troubles fonctionnels.
Le sujet reste dans l’impasse :
Cette double peine (douleur physique + vide émotionnel) est fréquente chez les patients alexithymiques.
On peut croire qu’elle est froide, distante, peu aimante, voire indifférente.
Mais en réalité, ce n’est pas l’affect qui manque, c’est l’accès à l’affect.
La personne ressent souvent quelque chose, mais ne parvient pas à le nommer, le partager ou l’exprimer clairement.
Résultat : l'autre s’interroge, doute ou s’éloigne, pensant que l’amour ou l’intérêt n’existent pas.
« Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne ressens rien. »— Propos fréquemment entendu en thérapie
La personne alexithymique souffre elle aussi de cette situation.
Elle peut ressentir de la culpabilité sans savoir comment faire autrement, ou préférer l’évitement émotionnel par crainte de mal s’y prendre.
Certaines personnes alexithymiques s’isolent progressivement, pensant qu'elles sont « inadaptées » ou « trop différentes », alors qu’il s’agit souvent d’un simple manque d’outils émotionnels.
Parfois dans l’enfance, lorsqu’exprimer ses émotions était trop risqué (environnement hostile, parents peu disponibles, trauma), la seule solution a été d’inhiber cette part sensible.
Mais ce mécanisme protecteur d’hier devient une prison aujourd’hui.
Alberto Eiguer résume bien ce paradoxe :
« Le sujet souffre moins de manquer d’émotion que de ne pas savoir s’y reconnaître. »
Didier Anzieu rappelle que :
« Le psychisme préfère parfois renoncer à l’émotion que de revivre l’effroi. »
Pour les personnes alexithymiques, la psychothérapie individuelle à Versailles permet de mettre progressivement des mots sur leurs ressentis.
Face à l’impossibilité d’exprimer librement ses émotions dans l’enfance ou l’adolescence, la personne a appris à se couper de ses affects pour ne pas souffrir davantage.
Ce qui fut un bouclier, devient plus tard un obstacle, notamment dans la vie affective et relationnelle.
La thérapie joue un rôle central dans ce processus.
En consultation, l’absence de jugement et la bienveillance permettent au patient d’expérimenter, sans risque, ce qu’il ne peut faire ailleurs :
« Le sujet alexithymique n’est pas incapable d’émotion, mais il redoute de l’éprouver sans soutien. »
Ce processus se fait progressivement.
La thérapie agit souvent comme un laboratoire où le sujet expérimente de nouvelles façons de sentir et de dire.
Cette étape est particulièrement essentielle pour réduire les troubles psychosomatiques souvent associés.
C’est souvent un tournant majeur en thérapie :
les relations s’enrichissent, les incompréhensions diminuent, et la personne se sent moins seule.
Oui. Loin d’être une fatalité, l’alexithymie peut évoluer positivement.
Même si les bases affectives n’ont pas été pleinement construites dans l’enfance ou ont été mises à mal par des événements traumatiques, il est toujours possible, avec un accompagnement adapté, de retrouver un accès vivant aux émotions.
« Toute parole trouvée restaure une part de la liberté d’éprouver. » — René Roussillon
Beaucoup rapportent après quelques mois de thérapie une sensation nouvelle :
celle de pouvoir dire « je ressens », même de façon floue, là où auparavant seul un malaise diffus ou un symptôme physique occupait la place.
Mais il ouvre toujours, chez ceux qui s’y engagent, un chemin vers plus de liberté psychique, d’authenticité et de plaisir relationnel.
Jean Bergeret conclut :
« Le langage des émotions n’est jamais définitivement perdu, il est simplement en attente d’être retrouvé. »
Les personnes concernées vivent souvent dans un sentiment de décalage ou de solitude affective, à la recherche d’un langage qu’elles n’ont pas pu acquérir ou qu’elles ont mis en retrait pour se protéger.
Ce n’est pas l’émotion qui manque, c’est le chemin pour l’atteindre. — Alberto Eiguer
Avec l'aide d'un psychologue ou d'un psychanalste à Versailles, il est possible d’apprendre à habiter son monde intérieur plus sereinement.
Loin d’être figée, l’alexithymie peut évoluer et laisser place à une vie émotionnelle plus riche, plus apaisée et plus vivante.
✔️ Tenir un journal émotionnel (même si les mots sont d’abord flous ou limités)
✔️ S’aider de listes d’émotions ou de roues des émotions pour enrichir son vocabulaire affectif
✔️ Observer ses sensations corporelles et tenter d’y associer une émotion possible
✔️ Expérimenter la pleine conscience pour s’ancrer dans l’instant et affiner ses ressentis
✔️ Prendre le temps d’écouter et de nommer les émotions des autres, pour stimuler l’empathie
✔️ Se faire accompagner par un thérapeute spécialisé en psychopathologie affective
Elle n’est pas répertoriée comme diagnostic spécifique dans les classifications internationales (DSM-5 ou CIM-11) mais elle est reconnue comme un facteur de vulnérabilité psychique. L’alexithymie peut être isolée ou associée à d’autres troubles (anxiété, dépression, psychosomatisation, stress post-traumatique). Elle désigne avant tout l’incapacité partielle ou globale à identifier, exprimer et différencier les émotions. Ce n’est donc ni une pathologie irréversible, ni une anomalie grave, mais une limite dans la vie émotionnelle qui peut s’améliorer.
Elle touche aussi bien les hommes que les femmes, même si certains travaux montrent une légère prédominance masculine, possiblement liée à l’éducation émotionnelle encore genrée. Souvent sous-diagnostiquée, l’alexithymie est parfois prise à tort pour de la froideur, de l’indifférence ou du détachement. Pourtant, les personnes concernées ne ressentent pas moins que les autres : elles éprouvent simplement des difficultés à comprendre et exprimer ce qu’elles vivent intérieurement.
Ce n’est pas une question de « guérir », mais d’apprendre peu à peu à reconnaître, nommer et exprimer les émotions. Avec l’aide d’un thérapeute, les patients parviennent souvent à développer un vocabulaire émotionnel, à relier sensations corporelles et affects, et à améliorer leur communication affective. Cette évolution n’est pas instantanée mais progressive. Même après des années de fonctionnement alexithymique, il est toujours possible de retrouver une vie émotionnelle plus riche, plus fluide et plus apaisée.
Certaines personnes alexithymiques vivent correctement malgré leurs limites émotionnelles, surtout si elles parviennent à reconnaître leurs émotions de manière partielle, à en parler autrement (via l’humour, le langage corporel, ou la symbolisation artistique par exemple) ou à demander de l’aide quand nécessaire. D’autres, sans accompagnement, souffrent davantage d’isolement émotionnel ou de malentendus relationnels. En thérapie, on observe souvent qu’une meilleure compréhension de soi et l’acceptation de ses limites permettent déjà un apaisement significatif, même si le lien aux émotions reste parfois imparfait.
Les thérapies psychodynamiques (psychanalyse, thérapies analytiques) sont particulièrement indiquées, car elles permettent d’explorer l’histoire du sujet et de restaurer progressivement l’accès à la symbolisation émotionnelle. Elles offrent un espace contenant, propice à la mise en mots progressive des affects. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont aussi utiles, notamment pour enrichir le vocabulaire émotionnel et travailler sur les situations concrètes où l’émotion est absente ou confuse. Parfois, les deux approches sont combinées dans des psychothérapies dites intégratives. Le choix dépend surtout du patient et du type d’alliance qu’il parvient à créer avec le thérapeute.