Comprendre deux orientations invisibilisées... La sexualité et l’amour romantique occupent aujourd’hui une place centrale dans nos sociétés. Ils sont non seulement valorisés, mais aussi considérés comme allant de soi. Être amoureux, désirer sexuellement, construire un couple ou une famille forment la trame implicite de ce que serait une vie normale. Pourtant, pour certaines personnes, cette évidence n’en est pas une. Elles se définissent comme asexuelles ou aromantiques. Deux termes encore trop souvent méconnus, réduits à des caricatures ou confondus avec des pathologies.Que signifie être asexuel(le) ou aromantique ? Quelles sont les nuances derrière ces termes ? S’agit-il d’un trouble, d’un choix, ou d’une orientation à part entière ? Cet article vous propose de plonger dans ces expériences singulières et riches, pour mieux comprendre la diversité des liens affectifs et sexuels humains.
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De nombreuses personnes asexuelles peuvent choisir d’avoir des relations sexuelles, que ce soit par désir de partage, par curiosité, ou par tendresse. Ce qui définit l’asexualité, c’est l’absence ou la rareté du désir sexuel spontané dirigé vers les autres, que la personne passe ou non à l’acte sexuel.
L’aromantisme, quant à lui, renvoie à l’absence ou à la rareté d’attirance romantique. Cette notion désigne le fait de ne pas ressentir l’élan affectif généralement orienté vers la création d’un couple amoureux. Une personne aromantique peut parfaitement ressentir de l’affection, de l’attachement, et prendre plaisir à partager des moments forts avec autrui, mais sans éprouver le besoin de construire une relation amoureuse. Beaucoup de personnes aromantiques vivent des amitiés profondes, intimes et riches de sens.
Elles ne sont ni des choix volontaires, ni des symptômes, ni des blocages psychologiques. Elles relèvent d’une véritable orientation affective et/ou sexuelle, tout aussi légitime que l’hétérosexualité, l’homosexualité ou la bisexualité.
Du côté de l’aromantisme :
Il est essentiel de souligner que ces variations permettent à chacun de mieux se reconnaître, de nommer son expérience et de sortir de l’alternative réductrice « ressentir ou non ». La richesse des spectres asexuel et aromantique offre une meilleure compréhension de la diversité des orientations affectives et sexuelles.
Certaines personnes peuvent ainsi être :
Cette distinction entre asexualité et aromantisme est importante pour mieux comprendre les vécus spécifiques des personnes concernées et éviter les amalgames fréquents. On ne peut pas systématiquement réduire l’asexualité à une absence de sentiment amoureux, ni l’aromantisme à un manque de désir sexuel. Ces deux orientations fonctionnent indépendamment l’une de l’autre.
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Certaines personnes asexuelles ou aromantiques peuvent avoir des relations affectives ou des relations sexuelles. D'autres n’en ressentent simplement pas le besoin. Ce n’est ni un rejet militant de la sexualité, ni une posture idéologique. Ce qui caractérise ces orientations, c’est l'absence ou la rareté de l’attirance sexuelle ou romantique, pas une volonté d’opposition.
Même si l’histoire personnelle joue toujours un rôle dans la construction du sujet, rien n’indique que l’asexualité ou l’aromantisme soient systématiquement causés par un traumatisme, un blocage, ou une carence affective. Ces vécus relèvent d’une orientation à part entière, et non d’un symptôme à interpréter ou à soigner.
Certaines personnes découvrent leur asexualité ou leur aromantisme dès l’adolescence, d'autres plus tard dans leur parcours de vie. Comme toute orientation sexuelle ou affective, ces vécus peuvent évoluer, mais ils ne disparaissent pas simplement parce que l’on rencontrerait « la bonne personne ». Ce ne sont pas des phases ou des pannes, mais bien des modalités d’être au monde.
Le sentiment d’anormalité ou de décalage est fréquent, notamment chez les jeunes adultes, au moment où ils réalisent que leurs ressentis diffèrent des attentes sociales et des normes implicites qui valorisent :
Certaines personnes, confrontées à ces attentes, essaient de se conformer, parfois en s’engageant dans des relations sexuelles ou amoureuses qui se révèlent insatisfaisantes, voire douloureuses, avant de découvrir l’existence des notions d’asexualité ou d’aromantisme.
D’autres, en rencontrant ces termes pour la première fois, ressentent un profond soulagement. Nommer leur expérience leur permet souvent de mieux se comprendre, de se déculpabiliser et de construire un rapport plus serein à soi et aux autres.
Ces communautés asexuelles et aromantiques sont devenues de véritables ressources pour :
Ces espaces communautaires jouent un rôle crucial dans le sentiment d’appartenance, la déculpabilisation et la légitimation des personnes asexuelles ou aromantiques. Ils contribuent aussi à élargir la compréhension de ces orientations sexuelles et affectives au sein de la société, en rendant ces expériences plus visibles, respectées et mieux comprises.
Par leur mobilisation, ces communautés participent activement à la lutte contre l’invisibilisation, les stéréotypes et les préjugés encore fréquents autour de l’asexualité et de l’aromantisme.
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Dans la pratique, il n’est pas rare qu’une personne consulte non pas parce qu’elle souffre d’être asexuelle ou aromantique, mais en raison du regard social, du jugement familial, de l’incompréhension ou encore du sentiment d’exclusion. La souffrance provient souvent du décalage avec les normes dominantes valorisant la sexualité et la relation amoureuse comme passages obligés de l’épanouissement personnel.
Le travail thérapeutique, qu’il soit mené en thérapie individuelle, en analyse ou en accompagnement psychologique, vise alors à :
Sur le plan plus spécifiquement psychanalytique, l’asexualité et l’aromantisme interrogent la manière dont les pulsions et les représentations affectives s’organisent chez le sujet. Cependant, il serait réducteur et abusif d’en conclure trop rapidement à une inhibition, une névrose, ou un déni du sexuel. Ces manifestations peuvent relever simplement de la diversité psychique et des différentes façons qu’a chacun de vivre son désir, ses attachements et son rapport à l’altérité.
Certaines développent des formes d’intimité alternatives, basées sur :
C’est souvent dans la reconnaissance de leur propre expérience affective et dans l’abandon de la comparaison aux normes hétéro-romantiques que ces personnes trouvent un véritable équilibre psychique et un sentiment de liberté. Ce sont parfois ces relations alternatives, plus libres et mieux ajustées aux besoins de chacun, qui deviennent sources de satisfaction et de bien-être.
Loin d’être privées de joie, de lien, ou de profondeur émotionnelle, les personnes asexuelles et/ou aromantiques peuvent vivre des parcours riches, singuliers et pleinement épanouissants.
Trouver sa voie, c’est parfois commencer par consulter à Versailles.
Oui, certaines personnes asexuelles ressentent du désir sexuel sous forme d’auto-érotisme (masturbation), sans pour autant éprouver d’attirance sexuelle envers autrui. L’asexualité ne signifie pas l’absence totale de désir sexuel, mais l’absence ou la rareté du désir dirigé vers les autres.
Non. Être aromantique ne signifie pas être incapable d’aimer ou d’éprouver de l’affection. Cela signifie ne pas ressentir d’attirance romantique, c’est-à-dire l’élan habituel vers la formation d’un couple amoureux. Les personnes aromantiques peuvent vivre des amitiés fortes, profondes et essentielles à leur équilibre.
Non. Ni l’asexualité ni l’aromantisme ne sont des troubles à soigner. Ce sont des orientations affectives et sexuelles légitimes. En revanche, consulter un psychologue ou un psychanalyste peut être bénéfique pour mieux vivre ces expériences, notamment si la personne souffre du regard des autres, de jugements, ou de solitude.
Les études estiment que l’asexualité concernerait entre 1 % et 4 % de la population, et l’aromantisme un chiffre similaire, bien que ces données varient selon les enquêtes et les pays. Ces orientations sont donc loin d’être marginales, même si elles restent encore peu visibles dans les représentations collectives.
Parler d’asexualité et d’aromantisme, c’est reconnaître la pluralité des formes d’attachement et de désir humain. Loin d’être des anomalies ou des manques, ces expériences offrent un autre regard sur les relations et le rapport au corps.
C’est aussi une invitation à repenser nos propres croyances : et si le bonheur n’était pas universellement lié à l’amour romantique ou au désir sexuel ?
Ce n’est pas un choix mais un vécu durable. L’abstinence est une décision volontaire et souvent temporaire de ne pas avoir de relations sexuelles, motivée par des raisons religieuses, personnelles ou contextuelles. On peut être abstinent sans être asexuel(le), et inversement. L’asexualité n’est donc pas une privation choisie, mais une manière d’être au monde où le désir sexuel envers autrui est faible ou absent.
L’asexualité ne signifie pas absence d’activité sexuelle, mais absence ou rareté d’attirance sexuelle envers autrui. Certaines choisissent d’avoir une vie sexuelle, d’autres non. La diversité est importante. Ce qui définit l’asexualité, ce n’est pas l’acte, mais le fait de ne pas ressentir spontanément de désir sexuel dirigé vers d’autres personnes.
Elles peuvent vivre des relations profondes et engageantes sans éprouver d’attirance romantique. Parfois, elles construisent des relations dites queer-platoniques, fondées sur la tendresse et l’engagement sans dimension amoureuse conventionnelle. Être aromantique n’empêche pas de rechercher de l’intimité, du soutien ou un partenaire de vie. Cela remet simplement en question la norme sociale du couple basé sur l’amour romantique.
Les personnes aromantiques ressentent de l’affection, de l’amitié profonde, du lien, mais ne recherchent pas ou ne ressentent pas d’attirance romantique. Elles peuvent construire des relations riches et engagées, parfois plus intimes que des relations amoureuses classiques. Le fait d’être aromantique concerne seulement l’absence de désir de relation amoureuse, et non l’absence d’émotions ou d’attachement. Elles sont tout à fait capables d’aimer et d’être aimées différemment.
Elles sont intégrées aux études sur la diversité des sexualités et affectivités humaines. Elles ne relèvent pas d’une pathologie et ne nécessitent pas d’être « soignées ». Être asexuel(le) ou aromantique n’est ni une anomalie, ni un trouble psychologique. Ce sont des façons singulières d’être au monde et d’entrer en relation.
D’autres se reconnaissent dans l’une de ces deux orientations seulement. Chacun peut se situer librement sur ces deux spectres, indépendants l’un de l’autre. Les expériences peuvent aussi varier selon les périodes de la vie. Être asexuel(le) n’implique pas d’être aromantique, et inversement. Chaque combinaison est possible et légitime dans la diversité humaine.
La souffrance n’est pas liée à l’orientation elle-même mais souvent au regard social, aux attentes normatives et à l’incompréhension de l’entourage. Les injonctions à former un couple ou à désirer sexuellement peuvent générer de la culpabilité ou un sentiment d’exclusion. Lorsqu’elles sont acceptées dans leur singularité, ces personnes mènent une vie épanouissante et riche, sans nécessairement se conformer aux normes amoureuses ou sexuelles.
Aucune thérapie n’est nécessaire pour « guérir » car il n’y a rien à guérir. En revanche, une personne peut consulter pour mieux comprendre son vécu, se dégager d’une pression sociale pesante, ou apaiser un mal-être lié à l’incompréhension de l’entourage. La démarche thérapeutique est alors un soutien à l’acceptation de soi, et non une tentative de changer son orientation.
Certaines personnes se découvrent asexuelles ou aromantiques tôt, d’autres plus tard. Certaines connaissent des fluctuations au cours de leur vie, d’autres non. L’asexualité et l’aromantisme ne sont pas forcément fixes, mais cela ne signifie pas qu’ils sont une phase ou un trouble temporaire. C’est une possibilité parmi d’autres. Le plus important reste que chaque personne puisse vivre librement et sans contrainte la manière dont elle ressent les liens.
Évitez les phrases comme « tu n’as pas encore rencontré la bonne personne ». Accueillez simplement le témoignage de l’autre, respectez son rythme et ses besoins. Être entendu et reconnu dans son expérience permet souvent de mieux vivre son orientation. Parfois, ouvrir un espace de dialogue suffit pour diminuer la solitude ou le sentiment d’être en décalage. L’acceptation de la diversité est la clé.
La thérapie individuelle à Versailles offre un cadre bienveillant pour avancer.