Qu’est-ce que sont l’asexualité et l’aromantisme ?
9/4/2025

Qu’est-ce que sont l’asexualité et l’aromantisme ?

Comprendre deux orientations invisibilisées... La sexualité et l’amour romantique occupent aujourd’hui une place centrale dans nos sociétés. Ils sont non seulement valorisés, mais aussi considérés comme allant de soi. Être amoureux, désirer sexuellement, construire un couple ou une famille forment la trame implicite de ce que serait une vie normale. Pourtant, pour certaines personnes, cette évidence n’en est pas une. Elles se définissent comme asexuelles ou aromantiques. Deux termes encore trop souvent méconnus, réduits à des caricatures ou confondus avec des pathologies.Que signifie être asexuel(le) ou aromantique ? Quelles sont les nuances derrière ces termes ? S’agit-il d’un trouble, d’un choix, ou d’une orientation à part entière ? Cet article vous propose de plonger dans ces expériences singulières et riches, pour mieux comprendre la diversité des liens affectifs et sexuels humains.

Définir l’asexualité et l’aromantisme

L’asexualité désigne le fait de ne pas ressentir, ou de ressentir très peu, d’attirance sexuelle envers autrui.

Être asexuel n’implique pas nécessairement une absence de vie sexuelle.

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De nombreuses personnes asexuelles peuvent choisir d’avoir des relations sexuelles, que ce soit par désir de partage, par curiosité, ou par tendresse. Ce qui définit l’asexualité, c’est l’absence ou la rareté du désir sexuel spontané dirigé vers les autres, que la personne passe ou non à l’acte sexuel.

L’aromantisme, quant à lui, renvoie à l’absence ou à la rareté d’attirance romantique. Cette notion désigne le fait de ne pas ressentir l’élan affectif généralement orienté vers la création d’un couple amoureux. Une personne aromantique peut parfaitement ressentir de l’affection, de l’attachement, et prendre plaisir à partager des moments forts avec autrui, mais sans éprouver le besoin de construire une relation amoureuse. Beaucoup de personnes aromantiques vivent des amitiés profondes, intimes et riches de sens.

Ces deux réalités — asexualité et aromantisme — sont souvent associées mais restent distinctes.

Elles ne sont ni des choix volontaires, ni des symptômes, ni des blocages psychologiques. Elles relèvent d’une véritable orientation affective et/ou sexuelle, tout aussi légitime que l’hétérosexualité, l’homosexualité ou la bisexualité.

Un double spectre : la diversité des vécus

L’asexualité et l’aromantisme ne sont pas des réalités figées ou binaires.

Elles s’inscrivent toutes deux dans un véritable spectre, offrant une grande diversité de vécus et d’expériences.

Du côté de l’asexualité, on distingue par exemple :
  • Les gray-asexuel(le)s (ou grisasexuel(le)s) qui ressentent une attirance sexuelle très rarement ou seulement dans des conditions spécifiques.
  • Les demisexuel(le)s, dont le désir sexuel n’apparaît qu’après la création d’un lien affectif intense.

Du côté de l’aromantisme :

  • Les gray-aromantiques peuvent éprouver, de manière occasionnelle ou contextuelle, une attirance romantique.
  • Les demiromantiques ressentent une attirance amoureuse uniquement après un attachement émotionnel profond.

Il est essentiel de souligner que ces variations permettent à chacun de mieux se reconnaître, de nommer son expérience et de sortir de l’alternative réductrice « ressentir ou non ». La richesse des spectres asexuel et aromantique offre une meilleure compréhension de la diversité des orientations affectives et sexuelles.

Asexualité et aromantisme : deux orientations indépendantes

On confond fréquemment asexualité et aromantisme, pourtant ces deux notions renvoient à des dimensions psychiques et relationnelles bien distinctes.

L’asexualité concerne spécifiquement l’attirance sexuelle.
L’aromantisme concerne l’attirance romantique.

Certaines personnes peuvent ainsi être :

  • Asexuelles mais romantiques, c’est-à-dire désirer former un couple, vivre une relation amoureuse, tout en n’éprouvant pas de désir sexuel spontané.
  • Aromantiques mais sexuelles, ayant du désir sexuel sans rechercher de relation romantique.
  • À la fois asexuelles et aromantiques, ne ressentant ni attirance sexuelle, ni attirance romantique.

Cette distinction entre asexualité et aromantisme est importante pour mieux comprendre les vécus spécifiques des personnes concernées et éviter les amalgames fréquents. On ne peut pas systématiquement réduire l’asexualité à une absence de sentiment amoureux, ni l’aromantisme à un manque de désir sexuel. Ces deux orientations fonctionnent indépendamment l’une de l’autre.

Ce que ces orientations ne sont pas

De nombreux malentendus et stéréotypes entourent encore les expériences d’asexualité et d’aromantisme. Il est fondamental de déconstruire certaines idées reçues qui entravent la compréhension de ces orientations.

Ce n’est pas un refus de la sexualité ou de l’amour

À Versailles, une thérapie peut vous aider à mieux vous comprendre.

Certaines personnes asexuelles ou aromantiques peuvent avoir des relations affectives ou des relations sexuelles. D'autres n’en ressentent simplement pas le besoin. Ce n’est ni un rejet militant de la sexualité, ni une posture idéologique. Ce qui caractérise ces orientations, c’est l'absence ou la rareté de l’attirance sexuelle ou romantique, pas une volonté d’opposition.

Ce n’est pas nécessairement lié à un traumatisme

Même si l’histoire personnelle joue toujours un rôle dans la construction du sujet, rien n’indique que l’asexualité ou l’aromantisme soient systématiquement causés par un traumatisme, un blocage, ou une carence affective. Ces vécus relèvent d’une orientation à part entière, et non d’un symptôme à interpréter ou à soigner.

Ce n’est pas temporaire ou réversible

Certaines personnes découvrent leur asexualité ou leur aromantisme dès l’adolescence, d'autres plus tard dans leur parcours de vie. Comme toute orientation sexuelle ou affective, ces vécus peuvent évoluer, mais ils ne disparaissent pas simplement parce que l’on rencontrerait « la bonne personne ». Ce ne sont pas des phases ou des pannes, mais bien des modalités d’être au monde.

Les vécus et défis des personnes concernées

Dans un monde où la sexualité et l’amour romantique sont omniprésents — dans les films, les séries, les livres, la publicité, et les discours sociaux ou familiaux — ne pas ressentir d’attirance sexuelle ou d’attirance romantique expose souvent à de l’incompréhension, voire à de véritables formes d’exclusion.

Le sentiment d’anormalité ou de décalage est fréquent, notamment chez les jeunes adultes, au moment où ils réalisent que leurs ressentis diffèrent des attentes sociales et des normes implicites qui valorisent :

  • Le fait de séduire ou de chercher à séduire.
  • La formation d’un couple amoureux.
  • La pratique de rapports sexuels réguliers.
  • La projection dans la conjugalité ou la parentalité.

Certaines personnes, confrontées à ces attentes, essaient de se conformer, parfois en s’engageant dans des relations sexuelles ou amoureuses qui se révèlent insatisfaisantes, voire douloureuses, avant de découvrir l’existence des notions d’asexualité ou d’aromantisme.

D’autres, en rencontrant ces termes pour la première fois, ressentent un profond soulagement. Nommer leur expérience leur permet souvent de mieux se comprendre, de se déculpabiliser et de construire un rapport plus serein à soi et aux autres.

Les communautés asexuelle et aromantique

Depuis le début des années 2000, les communautés en ligne ont joué un rôle fondamental dans la visibilité et la reconnaissance de l’asexualité et de l’aromantisme.

Des plateformes comme l’AVEN (Asexual Visibility and Education Network), mais aussi de nombreux forums, blogs, et aujourd’hui les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube, Discord) ont permis aux personnes concernées de trouver des espaces de partage, d’écoute, et de soutien sans jugement.

Ces communautés asexuelles et aromantiques sont devenues de véritables ressources pour :

  • Partager des témoignages et des expériences de vie souvent absentes des médias traditionnels.
  • Créer un vocabulaire spécifique (gray-asexualité, demisexualité, demiromantisme, queerplatonicité, etc.) pour mieux exprimer la diversité et les nuances des vécus.
  • Développer des ressources éducatives destinées au grand public, aux proches et aux professionnels de l’accompagnement psychologique.

Ces espaces communautaires jouent un rôle crucial dans le sentiment d’appartenance, la déculpabilisation et la légitimation des personnes asexuelles ou aromantiques. Ils contribuent aussi à élargir la compréhension de ces orientations sexuelles et affectives au sein de la société, en rendant ces expériences plus visibles, respectées et mieux comprises.

Par leur mobilisation, ces communautés participent activement à la lutte contre l’invisibilisation, les stéréotypes et les préjugés encore fréquents autour de l’asexualité et de l’aromantisme.

Un accompagnement personnalisé vous attend à Versailles.

Regard psychologique et psychanalytique sur l’asexualité et l’aromantisme

La psychologie clinique et la psychanalyse contemporaine s’intéressent de plus en plus aux vécus liés à l’asexualité et à l’aromantisme, sans pour autant les réduire à des troubles ou à des pathologies.

Il est essentiel de rappeler que ces orientations affectives et sexuelles ne relèvent pas d’un dysfonctionnement, mais bien d’une diversité des expériences humaines.

Dans la pratique, il n’est pas rare qu’une personne consulte non pas parce qu’elle souffre d’être asexuelle ou aromantique, mais en raison du regard social, du jugement familial, de l’incompréhension ou encore du sentiment d’exclusion. La souffrance provient souvent du décalage avec les normes dominantes valorisant la sexualité et la relation amoureuse comme passages obligés de l’épanouissement personnel.

Le travail thérapeutique, qu’il soit mené en thérapie individuelle, en analyse ou en accompagnement psychologique, vise alors à :

  • Reconnaître et valider la singularité de la personne dans son orientation.
  • L’aider à se dégager de la culpabilité, du sentiment d’anormalité ou d’échec que renvoient parfois la société ou les proches.
  • Renforcer son estime de soi et sa capacité à assumer ses propres choix de vie, en dehors des injonctions sociales.

Sur le plan plus spécifiquement psychanalytique, l’asexualité et l’aromantisme interrogent la manière dont les pulsions et les représentations affectives s’organisent chez le sujet. Cependant, il serait réducteur et abusif d’en conclure trop rapidement à une inhibition, une névrose, ou un déni du sexuel. Ces manifestations peuvent relever simplement de la diversité psychique et des différentes façons qu’a chacun de vivre son désir, ses attachements et son rapport à l’altérité.

De plus en plus de cliniciens s’accordent à considérer l’asexualité et l’aromantisme non pas comme des troubles, mais comme des positions subjectives à part entière, parfois même vécues avec sérénité et fierté lorsque l’acceptation de soi est acquise.

Peut-on vivre heureux sans sexualité ou sans amour romantique ?

La société actuelle véhicule souvent l’idée que le bonheur passe obligatoirement par une vie marquée par l’amour romantique et une sexualité épanouie.

Cette vision dominante peut faire naître chez les personnes asexuelles ou aromantiques un sentiment d’écart ou d’incomplétude. Pourtant, de nombreuses personnes asexuelles ou aromantiques témoignent d’une vie pleine de richesse, de relations profondes, et de plaisirs variés, bien loin de ces normes.

Certaines développent des formes d’intimité alternatives, basées sur :

  • La tendresse et l’affection partagées dans des relations amicales solides.
  • La complicité familiale, ou les réseaux d’amitié étendus et durables.
  • Des relations dites queer-platoniques, c’est-à-dire des liens très forts, intimes, durables, mais dénués de dimension romantique ou sexuelle.
  • Des projets de vie communs sans nécessairement former un couple amoureux ou avoir une relation sexuelle.

C’est souvent dans la reconnaissance de leur propre expérience affective et dans l’abandon de la comparaison aux normes hétéro-romantiques que ces personnes trouvent un véritable équilibre psychique et un sentiment de liberté. Ce sont parfois ces relations alternatives, plus libres et mieux ajustées aux besoins de chacun, qui deviennent sources de satisfaction et de bien-être.

Loin d’être privées de joie, de lien, ou de profondeur émotionnelle, les personnes asexuelles et/ou aromantiques peuvent vivre des parcours riches, singuliers et pleinement épanouissants.

Trouver sa voie, c’est parfois commencer par consulter à Versailles.

Questions fréquentes et malentendus

Peut-on être asexuel(le) et avoir du désir sexuel ?

Oui, certaines personnes asexuelles ressentent du désir sexuel sous forme d’auto-érotisme (masturbation), sans pour autant éprouver d’attirance sexuelle envers autrui. L’asexualité ne signifie pas l’absence totale de désir sexuel, mais l’absence ou la rareté du désir dirigé vers les autres.

L’aromantisme signifie-t-il ne jamais aimer ?

Non. Être aromantique ne signifie pas être incapable d’aimer ou d’éprouver de l’affection. Cela signifie ne pas ressentir d’attirance romantique, c’est-à-dire l’élan habituel vers la formation d’un couple amoureux. Les personnes aromantiques peuvent vivre des amitiés fortes, profondes et essentielles à leur équilibre.

Faut-il suivre une thérapie pour en « sortir » ?

Non. Ni l’asexualité ni l’aromantisme ne sont des troubles à soigner. Ce sont des orientations affectives et sexuelles légitimes. En revanche, consulter un psychologue ou un psychanalyste peut être bénéfique pour mieux vivre ces expériences, notamment si la personne souffre du regard des autres, de jugements, ou de solitude.

Est-ce courant ?

Les études estiment que l’asexualité concernerait entre 1 % et 4 % de la population, et l’aromantisme un chiffre similaire, bien que ces données varient selon les enquêtes et les pays. Ces orientations sont donc loin d’être marginales, même si elles restent encore peu visibles dans les représentations collectives.

Conclusion

Parler d’asexualité et d’aromantisme, c’est reconnaître la pluralité des formes d’attachement et de désir humain. Loin d’être des anomalies ou des manques, ces expériences offrent un autre regard sur les relations et le rapport au corps.

C’est aussi une invitation à repenser nos propres croyances : et si le bonheur n’était pas universellement lié à l’amour romantique ou au désir sexuel ?

F.A.Q. Asexualité et aromantisme

Quelle est la différence entre asexualité et abstinence ?

L’asexualité est une orientation sexuelle caractérisée par l’absence ou la rareté d’attirance sexuelle pour autrui.

Ce n’est pas un choix mais un vécu durable. L’abstinence est une décision volontaire et souvent temporaire de ne pas avoir de relations sexuelles, motivée par des raisons religieuses, personnelles ou contextuelles. On peut être abstinent sans être asexuel(le), et inversement. L’asexualité n’est donc pas une privation choisie, mais une manière d’être au monde où le désir sexuel envers autrui est faible ou absent.

Être asexuel(le) signifie-t-il ne pas avoir de sexualité du tout ?

Non. Les personnes asexuelles peuvent avoir une sexualité, notamment à travers la masturbation ou des rapports sexuels, par curiosité, plaisir, affection ou complicité avec un(e) partenaire.

L’asexualité ne signifie pas absence d’activité sexuelle, mais absence ou rareté d’attirance sexuelle envers autrui. Certaines choisissent d’avoir une vie sexuelle, d’autres non. La diversité est importante. Ce qui définit l’asexualité, ce n’est pas l’acte, mais le fait de ne pas ressentir spontanément de désir sexuel dirigé vers d’autres personnes.

Peut-on être aromantique et former un couple ?

Oui. De nombreuses personnes aromantiques forment des couples pour des raisons d’attachement, de complicité ou d’organisation de vie.

Elles peuvent vivre des relations profondes et engageantes sans éprouver d’attirance romantique. Parfois, elles construisent des relations dites queer-platoniques, fondées sur la tendresse et l’engagement sans dimension amoureuse conventionnelle. Être aromantique n’empêche pas de rechercher de l’intimité, du soutien ou un partenaire de vie. Cela remet simplement en question la norme sociale du couple basé sur l’amour romantique.

Quelle est la différence entre aromantisme et absence d’attachement ?

L’aromantisme n’est pas une incapacité à aimer ou à s’attacher.

Les personnes aromantiques ressentent de l’affection, de l’amitié profonde, du lien, mais ne recherchent pas ou ne ressentent pas d’attirance romantique. Elles peuvent construire des relations riches et engagées, parfois plus intimes que des relations amoureuses classiques. Le fait d’être aromantique concerne seulement l’absence de désir de relation amoureuse, et non l’absence d’émotions ou d’attachement. Elles sont tout à fait capables d’aimer et d’être aimées différemment.

Est-ce une orientation sexuelle ou affective reconnue ?

Oui. Aujourd’hui, l’asexualité et l’aromantisme sont reconnues comme des orientations légitimes par de nombreuses communautés, associations et professionnels de la santé mentale.

Elles sont intégrées aux études sur la diversité des sexualités et affectivités humaines. Elles ne relèvent pas d’une pathologie et ne nécessitent pas d’être « soignées ». Être asexuel(le) ou aromantique n’est ni une anomalie, ni un trouble psychologique. Ce sont des façons singulières d’être au monde et d’entrer en relation.

Peut-on être asexuel(le) et aromantique à la fois ?

Oui. Certaines personnes se reconnaissent simultanément comme asexuelles et aromantiques, c’est-à-dire qu’elles ne ressentent ni attirance sexuelle, ni attirance romantique.

D’autres se reconnaissent dans l’une de ces deux orientations seulement. Chacun peut se situer librement sur ces deux spectres, indépendants l’un de l’autre. Les expériences peuvent aussi varier selon les périodes de la vie. Être asexuel(le) n’implique pas d’être aromantique, et inversement. Chaque combinaison est possible et légitime dans la diversité humaine.

Les asexuel(le)s et aromantiques souffrent-ils forcément de leur orientation ?

Non. Beaucoup de personnes asexuelles ou aromantiques vivent très bien leur orientation.

La souffrance n’est pas liée à l’orientation elle-même mais souvent au regard social, aux attentes normatives et à l’incompréhension de l’entourage. Les injonctions à former un couple ou à désirer sexuellement peuvent générer de la culpabilité ou un sentiment d’exclusion. Lorsqu’elles sont acceptées dans leur singularité, ces personnes mènent une vie épanouissante et riche, sans nécessairement se conformer aux normes amoureuses ou sexuelles.

Faut-il une thérapie pour « guérir » ?

Non. L’asexualité et l’aromantisme ne sont ni des maladies, ni des troubles.

Aucune thérapie n’est nécessaire pour « guérir » car il n’y a rien à guérir. En revanche, une personne peut consulter pour mieux comprendre son vécu, se dégager d’une pression sociale pesante, ou apaiser un mal-être lié à l’incompréhension de l’entourage. La démarche thérapeutique est alors un soutien à l’acceptation de soi, et non une tentative de changer son orientation.

Est-ce que cela change avec le temps ?

Oui, comme toute expérience humaine, ces orientations peuvent évoluer.

Certaines personnes se découvrent asexuelles ou aromantiques tôt, d’autres plus tard. Certaines connaissent des fluctuations au cours de leur vie, d’autres non. L’asexualité et l’aromantisme ne sont pas forcément fixes, mais cela ne signifie pas qu’ils sont une phase ou un trouble temporaire. C’est une possibilité parmi d’autres. Le plus important reste que chaque personne puisse vivre librement et sans contrainte la manière dont elle ressent les liens.

Comment mieux accompagner une personne concernée ?

Le meilleur soutien est l’écoute bienveillante, sans jugement ni injonction.

Évitez les phrases comme « tu n’as pas encore rencontré la bonne personne ». Accueillez simplement le témoignage de l’autre, respectez son rythme et ses besoins. Être entendu et reconnu dans son expérience permet souvent de mieux vivre son orientation. Parfois, ouvrir un espace de dialogue suffit pour diminuer la solitude ou le sentiment d’être en décalage. L’acceptation de la diversité est la clé.

La thérapie individuelle à Versailles offre un cadre bienveillant pour avancer.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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