Le psychotraumatisme, une blessure qui marque à jamais...
8/10/2024

Le psychotraumatisme, une blessure invisible qui marque à jamais...

Le psychotraumatisme ne s'efface pas avec le temps. Il reste enraciné, se manifestant à travers des souvenirs intrusifs, de la peur ou de l'hypervigilance. Comprendre ses effets est essentiel pour appréhender ses conséquences sur votre vie.

Qu’est-ce que le psychotraumatisme ?

Le psychotraumatisme, c’est un choc invisible qui bouleverse tout en silence. Si vous vous demandez ce qu’est ce terme complexe, imaginez un tremblement de terre émotionnel. Ce n’est pas seulement un moment difficile à vivre. C’est une cassure, un éclat de réalité qui refuse de se recoller. Face à un événement terrifiant – une agression, un accident, une perte – votre esprit se retrouve démuni, incapable de le traiter comme il le ferait normalement (Van der Kolk, 2014). Vous n’êtes plus la même personne qu’avant.

Le psychotraumatisme, c’est ce moment où l’esprit est si submergé qu’il n’arrive plus à fonctionner comme avant.

Un souvenir, une odeur, un bruit… et d’un coup, tout ressurgit avec une force incontrôlable.

Vous pourriez vous demander pourquoi certaines personnes semblent « s’en sortir » alors que d’autres restent figées dans cette douleur ? La réponse est aussi unique que chaque personne : le traumatisme est subjectif. Ce n'est pas l'événement en lui-même qui fait tout, mais la façon dont il est vécu.

On parle aussi de trouble de stress post-traumatique (TSPT), un état où les souvenirs intrusifs, les cauchemars et l’anxiété deviennent un poids constant. Mais même sans diagnostic formel, le psychotraumatisme peut laisser des traces. Il peut s’infiltrer dans vos pensées, vos émotions et vos relations, bien longtemps après que l’événement ait eu lieu (American Psychiatric Association, 2013).

Comment se manifeste le psychotraumatisme ?

Le psychotraumatisme ne se voit pas à l'œil nu, mais il s’invite dans chaque recoin de votre quotidien. Les symptômes peuvent être sournois, surgissant parfois sans crier gare. Vous pourriez vous reconnaître dans ces manifestations :

  • Les flashbacks et reviviscences : Ces moments où, soudainement, vous êtes ramené(e) dans le passé. Ce n’est pas juste un souvenir – c’est comme revivre l’événement encore et encore, avec les mêmes sensations, la même peur. Vous pourriez être en train de marcher dans la rue, et d’un coup, l’événement resurgit, sans prévenir, vous submergeant. C’est comme si le temps s’arrêtait (Ehlers & Clark, 2000).
  • L’évitement : Peut-être que vous ne supportez plus de passer par un certain lieu ou de voir des personnes qui vous rappellent ce que vous avez vécu. Ou bien, même sans y penser consciemment, vous évitez tout ce qui pourrait réveiller ce passé douloureux. Cela devient un jeu de contournement constant, où votre vie se construit autour de ce que vous ne pouvez plus affronter (Horowitz, 2001).
  • L’anesthésie émotionnelle : À force de subir des chocs émotionnels, votre esprit pourrait choisir de se protéger. Vous pourriez vous sentir déconnecté(e) de vos émotions, comme si vous étiez détaché(e) de la vie. Les moments de joie, d’amour, ou même de tristesse semblent lointains. Vous ressentez tout, et en même temps, plus rien du tout (Van der Kolk, 2014).
  • L’hypervigilance : Ce sentiment d’être toujours sur vos gardes, comme si quelque chose de terrible allait arriver à tout instant. Vous êtes constamment à l'affût, votre corps tendu, prêt à réagir. Chaque bruit inattendu, chaque mouvement dans votre environnement semble être une menace potentielle (American Psychiatric Association, 2013).

Ces symptômes ne sont pas de simples réactions. Ils sont le reflet d’une lutte intérieure pour survivre à un passé qui ne veut pas rester derrière vous. Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, sachez que ce sont des réponses humaines normales face à des situations inhumaines. Cela ne veut pas dire que vous êtes "faible" ou "fragile". Cela veut dire que vous avez traversé quelque chose de profondément perturbant.

Pourquoi certaines personnes développent-elles un traumatisme et pas d’autres ?

Peut-être que vous vous demandez pourquoi certains semblent capables de continuer à vivre après un traumatisme, alors que d'autres restent coincés dans la douleur. C’est une question difficile, et la réponse n’est jamais simple. Chaque personne est différente, et chaque parcours est unique.

L’histoire personnelle

Votre passé joue un rôle essentiel dans la manière dont vous gérez un traumatisme. Si vous avez vécu d’autres expériences difficiles dans votre vie, votre esprit est peut-être déjà fragilisé. Un passé de maltraitance, de négligence, ou de traumatismes antérieurs peut rendre plus difficile la gestion d’un nouvel événement traumatisant (Briere & Scott, 2014). Imaginez un vase déjà fissuré. Chaque nouvelle épreuve augmente le risque qu’il se brise complètement.

À l’inverse, si vous avez pu développer des mécanismes de défense solides au fil du temps, vous pourriez être mieux équipé(e) pour affronter des événements traumatisants. Mais même avec une histoire personnelle "solide", personne n’est invulnérable face à un choc extrême.

Le soutien social

Le soutien des autres est un facteur important dans la manière dont vous allez vous remettre d'un traumatisme. Avoir des gens à qui parler, des personnes qui vous écoutent sans jugement, peut faire toute la différence. Si vous vous sentez entouré(e) et compris(e), cela peut atténuer la douleur et aider à reconstruire des repères (Brewin, Andrews, & Valentine, 2000).

En revanche, l’isolement, qu'il soit volontaire ou non, peut aggraver les effets du traumatisme.

Si vous avez l’impression que personne ne comprend ce que vous traversez, ou si votre entourage minimise ce que vous ressentez, cela peut amplifier votre souffrance.

Les ressources personnelles

La résilience – cette capacité à rebondir face aux épreuves.

Mais cette résilience n'est pas une qualité que l'on possède ou non. C’est un processus, quelque chose qui peut se développer, mais qui dépend aussi de facteurs extérieurs. La manière dont vous avez appris à gérer vos émotions, vos croyances personnelles sur vous-même et le monde jouent un rôle important dans la manière dont vous affrontez le traumatisme (Bonanno, 2004).

Le contexte de l’événement traumatique

Il y a aussi des circonstances liées à l’événement lui-même qui peuvent influencer votre réaction.

Étiez-vous seul(e) ou entouré(e) ? Avez-vous été surpris(e) ou avez-vous senti que vous aviez un certain contrôle sur la situation ? Ces détails peuvent sembler mineurs, mais ils font une différence dans la manière dont votre esprit interprète et traite l’événement (Ehlers & Clark, 2000).

Le traumatisme est donc le résultat d’un ensemble complexe de facteurs. Ce n’est jamais une simple question de « force » ou de « faiblesse ». Chaque histoire est unique, tout comme la manière dont elle laisse des cicatrices.

Quelles sont les conséquences à long terme du psychotraumatisme ?

Les effets du psychotraumatisme peuvent s'étendre bien au-delà de l’événement en lui-même. Vous pourriez vous demander : "Est-ce que je vais toujours ressentir cela ? Est-ce que ces symptômes vont jamais disparaître ?" La réalité est que pour certaines personnes, le traumatisme reste une part de leur vie pour longtemps. Pour d’autres, il peut s’atténuer avec le temps, ou grâce à un soutien psychologique.

Troubles émotionnels et relationnels

Le traumatisme ne touche pas seulement votre esprit, il peut aussi transformer vos relations avec les autres.

Vous pourriez avoir du mal à faire confiance, ou à vous rapprocher des autres. Vous pourriez vous sentir distant(e), même avec des personnes que vous aimez profondément. Cette distance émotionnelle n'est pas un choix conscient, mais plutôt une manière pour votre esprit de se protéger de la douleur (Van der Kolk, 2014).

Les émotions, elles, deviennent parfois incontrôlables.

Des vagues de colère, de tristesse, de désespoir vous envahissent sans que vous compreniez vraiment pourquoi. Ou, à l'inverse, vous pourriez ne plus ressentir grand-chose du tout, comme si votre cœur était anesthésié. Ces montagnes russes émotionnelles peuvent être épuisantes et isolantes (Briere & Scott, 2014).

Changements dans la perception de soi

Après un traumatisme, il est fréquent de sentir que l’on n’est plus soi-même. Vous pourriez avoir l’impression d’avoir perdu une part de votre identité, d’être plus vulnérable, plus fragile qu’avant. Cette nouvelle image de vous-même peut être difficile à accepter. Vous pourriez même ressentir de la honte ou de la culpabilité pour ce que vous avez vécu, comme si vous en étiez responsable, même lorsque ce n’est absolument pas le cas (Herman, 1992).

Ce changement d'image de soi peut également mener à des comportements autodestructeurs.

Certaines personnes se tournent vers des addictions ou des conduites à risque pour essayer de reprendre le contrôle de leur corps et de leurs émotions, ou simplement pour échapper à la souffrance (Van der Kolk, 2014).

Symptômes physiques et somatiques

Le traumatisme n’affecte pas seulement votre esprit – il peut aussi se manifester dans votre corps. Peut-être ressentez-vous des douleurs physiques sans cause médicale apparente. Des maux de tête, des tensions musculaires, ou des troubles digestifs sont fréquents. Le stress constant que vous ressentez a des répercussions physiques réelles (American Psychiatric Association, 2013).

Le sommeil est souvent perturbé. Vous pourriez avoir du mal à vous endormir, ou vous réveiller souvent avec des cauchemars. Le repos devient presque impossible, et cette fatigue chronique peut rendre encore plus difficile la gestion de vos émotions au quotidien.

Conséquences professionnelles et sociales

Les répercussions du psychotraumatisme peuvent s’étendre à votre vie professionnelle. Les difficultés de concentration, l’épuisement émotionnel, et les crises d’angoisse peuvent rendre difficile l'accomplissement de vos tâches au travail. Peut-être que vous évitez certaines situations sociales, ou que vous vous isolez de peur de devoir affronter des déclencheurs de vos souvenirs traumatiques (Briere & Scott, 2014).

Malgré ces difficultés, il est essentiel de se rappeler que le traumatisme ne définit pas qui vous êtes. Ce que vous avez vécu ne vous résume pas. Il est possible de continuer à avancer, même avec des cicatrices.

Le psychotraumatisme disparaît-il avec le temps ?

Vous vous demandez peut-être : "Est-ce que cette douleur va disparaître un jour ?" La vérité est que pour certaines personnes, les symptômes du traumatisme s’atténuent avec le temps. Pour d’autres, ils peuvent rester présents, mais devenir plus faciles à gérer. Le chemin vers la guérison est souvent sinueux et non linéaire.

Certaines journées peuvent sembler plus légères, où la douleur s’estompe. Puis, soudainement, sans prévenir, tout revient. Cette fluctuation est normale. Cela fait partie du processus de guérison. Il est important de comprendre que guérir d'un traumatisme ne signifie pas nécessairement que vous l'oublierez ou que vous ne ressentirez plus jamais de douleur. Mais avec le temps, vous pouvez apprendre à vivre avec cette part de vous, sans qu’elle vous contrôle.

Victor Frankl, psychiatre et survivant de l'Holocauste, disait : « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace réside notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse réside notre croissance et notre liberté » (Frankl, 2006, p. 22). Cet espace dont parle Frankl, c’est peut-être ce que vous cherchez : un moment de répit entre ce que vous avez vécu et la manière dont vous choisissez de le vivre aujourd’hui. C’est dans cet espace que se trouve l’espoir.

Vos questions fréquentes sur le psychotraumatisme

Pourquoi est-ce que je me sens détaché de la réalité ?

Il se peut que vous ayez l'impression de flotter, de ne plus être vraiment là. C’est ce que l’on appelle la dissociation. Ce mécanisme de défense se met en place lorsque la réalité devient trop insupportable. Votre esprit se "déconnecte" pour vous protéger de la douleur émotionnelle trop intense. Vous pouvez avoir l'impression d'observer votre propre vie de l’extérieur, comme si vous regardiez un film.

La dissociation est souvent une réponse immédiate au traumatisme, mais elle peut devenir chronique. Cela signifie que vous pouvez continuer à vivre ce détachement bien après que l'événement traumatique soit passé. Il s'agit d'un symptôme typique des troubles de stress post-traumatique (TSPT) (American Psychiatric Association, 2013). Cette rupture avec la réalité vous plonge dans un état où vous n'êtes plus en phase avec vos émotions, et où la vie peut paraître dénuée de sens ou de substance.

Pourquoi est-ce que je revis constamment le traumatisme ?

Si vous avez l’impression de revivre l’événement traumatique encore et encore, cela fait partie des symptômes caractéristiques du psychotraumatisme. Ces réminiscences peuvent se produire à travers des flashbacks soudains, des cauchemars répétitifs ou encore des pensées intrusives qui surgissent sans prévenir.

Ces reviviscences traumatiques sont souvent déclenchées par des stimuli qui rappellent inconsciemment l’événement traumatique. Un son, une odeur, un lieu peuvent ramener à la surface des souvenirs douloureux, même si vous n’en êtes pas toujours conscient. Ce mécanisme est le reflet de l’incapacité du cerveau à traiter pleinement le choc émotionnel survenu pendant l’événement. Freud (1920) parlait de la "compulsion de répétition", un phénomène qui pousse le sujet à revivre, malgré lui, les événements traumatisants dans une tentative de les maîtriser.

Pourquoi est-ce que je ressens une peur intense même en l’absence de danger ?

Le traumatisme laisse votre esprit dans un état d’alerte constant, même lorsque le danger immédiat a disparu. Ce que vous vivez est ce que l’on appelle "l’hypervigilance". Votre corps est constamment en mode "survie", prêt à réagir à une menace, même si celle-ci n’existe pas réellement dans le moment présent.

Cette peur intense et irrationnelle peut se manifester à travers des crises d’angoisse, un sentiment de panique ou une réaction exagérée face à des situations ordinaires. Votre système nerveux, profondément marqué par le traumatisme, continue de percevoir le monde comme un lieu dangereux. Le moindre signe perçu comme menaçant peut déclencher des réactions disproportionnées de peur ou de défense. Selon Van der Kolk (2014), le corps conserve la mémoire du traumatisme, et cette mémoire se manifeste à travers ces réponses de survie.

Pourquoi est-ce que je me sens coupable de ce qui est arrivé ?

"La culpabilité, ce n’est pas seulement un remords, c’est aussi de la toute-puissance imaginaire. Vous projetez au passé une responsabilité qui aurait supposé que vous ayez été averti et lucide à ce moment-là." Anne Dufourmantelle, l'Envers du feu.

La culpabilité est un sentiment insidieux qui accompagne souvent le traumatisme. Vous pouvez vous sentir coupable d’avoir survécu, coupable de n’avoir pas pu prévenir l’événement, ou encore de n’avoir pas réagi "correctement". Cette culpabilité est souvent irrationnelle, mais elle n’en est pas moins omniprésente. Elle peut aussi être exacerbée par le sentiment que vous n'avez pas le droit de souffrir, surtout si d’autres ont vécu des traumatismes que vous jugez plus graves.

Judith Herman (1997) décrit cette culpabilité comme une "tentative de retrouver un sens de contrôle". En vous attribuant la responsabilité de ce qui est arrivé, vous essayez, inconsciemment, de donner un sens à l’inexplicable. Pourtant, ce processus ne fait que renforcer votre sentiment de honte et d’impuissance.

Pourquoi est-ce que je suis devenu hypersensible aux comportements des autres ?

Un autre symptôme fréquent du psychotraumatisme est l’hypersensibilité aux comportements et aux émotions des autres. Vous pouvez vous surprendre à scruter les moindres réactions des personnes autour de vous, cherchant des signes de danger, de rejet ou d’agressivité. Cette vigilance excessive est directement liée à votre expérience traumatique, où vous avez peut-être appris à détecter les menaces pour vous protéger.

Cette hypervigilance peut être épuisante, car elle vous pousse à rester constamment en alerte, analysant chaque détail du comportement d’autrui. Elle vous empêche souvent de vous détendre ou de profiter pleinement des relations interpersonnelles. Van der Kolk (2014) souligne que le traumatisme altère la capacité du cerveau à réguler les émotions, conduisant à une réactivité excessive face à des signaux perçus comme menaçants.

Pourquoi est-ce que je me sens déconnecté de mes propres émotions ?

Si vous avez du mal à ressentir ou à identifier vos émotions, cela peut être un autre symptôme du psychotraumatisme. Ce détachement émotionnel survient souvent après un choc traumatique, lorsque votre esprit se protège en "éteignant" certaines parties de vous-même pour éviter d'être submergé par la douleur. Vous pouvez vous sentir comme engourdi, insensible, ou encore déconnecté de ce que vous ressentez habituellement.

Ce phénomène est une conséquence directe de la dissociation, un mécanisme de défense que votre esprit met en place pour survivre au traumatisme. Il peut également être accompagné d’une perte de plaisir dans les activités qui vous procuraient autrefois de la joie. Vous vous retrouvez alors dans un état de "survie", où l’émotion semble s’être éteinte.

Pourquoi suis-je irritable sans raison apparente ?

Il est fréquent de ressentir de l’irritabilité après un traumatisme, même si vous ne comprenez pas d’où provient cette colère. Celle-ci peut être dirigée vers les autres, mais aussi, et peut-être surtout, vers vous-même. Vous pouvez vous en vouloir pour ce que vous avez vécu, pour ce que vous ressentez aujourd’hui, ou pour l’impact que le traumatisme a eu sur votre vie.

Cette colère est souvent une expression de la frustration que vous ressentez face à votre impuissance. Le traumatisme, en vous privant du contrôle sur la situation initiale, continue d’alimenter cette rage latente. Van der Kolk (2014) explique que la colère post-traumatique est une tentative, bien que maladroite, de retrouver un sentiment de puissance face à une expérience d’impuissance totale.

Pourquoi est-ce que je cherche inconsciemment à revivre des situations traumatiques ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi, malgré votre souffrance, vous semblez parfois attiré par des situations qui rappellent, de près ou de loin, votre traumatisme. Freud (1920) décrivait cette tendance comme une "compulsion de répétition", où l’individu, sans s’en rendre compte, recrée des scénarios similaires au traumatisme originel dans l’espoir inconscient de les maîtriser.

Cela peut se manifester par des choix de vie qui vous exposent à nouveau à des dangers, ou par des relations toxiques qui reproduisent des dynamiques similaires à celles que vous avez vécues pendant le traumatisme. Cette répétition ne mène cependant jamais à une résolution, mais renforce au contraire la souffrance et la détresse.

Conclusion

Le psychotraumatisme est un phénomène complexe, qui se manifeste à travers une multitude de symptômes. Ces symptômes sont la preuve d’un esprit en lutte pour comprendre et intégrer ce qui est arrivé. Que ce soit à travers la dissociation, la culpabilité, l’hypervigilance ou encore la compulsion de répétition, votre souffrance est légitime et réelle. Vous avez traversé une épreuve qui a bouleversé votre perception de vous-même et du monde, et chaque symptôme est une tentative de votre psyché pour retrouver un semblant d’équilibre.

Références

American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). Washington, DC: Author.

Bonanno, G. A. (2004). Loss, trauma, and human resilience: Have we underestimated the human capacity to thrive after extremely aversive events? American Psychologist, 59(1), 20-28.

Brewin, C. R., Andrews, B., & Valentine, J. D. (2000). Meta-analysis of risk factors for posttraumatic stress disorder in trauma-exposed adults. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 68(5), 748-766.

Briere, J., & Scott, C. (2014). Principles of trauma therapy: A guide to symptoms, evaluation, and treatment (2nd ed.). Thousand Oaks, CA: SAGE.

Ehlers, A., & Clark, D. M. (2000). A cognitive model of posttraumatic stress disorder. Behaviour Research and Therapy, 38(4), 319-345.

Frankl, V. E. (2006). Man's search for meaning. Beacon Press.

Herman, J. L. (1992). Trauma and recovery: The aftermath of violence—from domestic abuse to political terror. Basic Books.

Van der Kolk, B. A. (2014). The body keeps the score: Brain, mind, and body in the healing of trauma. Viking.

Par Frédérique Korzine,
psychanalyste à Versailles
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