Qui n’a jamais ressenti une émotion si intense qu’elle semble tout envahir ? Pour la plupart d’entre nous, ces vagues émotionnelles finissent par se calmer, laissant place à un retour à l’équilibre. Mais pour certaines personnes, ces émotions débordent, s'enflamment, explosent… et ne redescendent pas. On parle alors de dysrégulation émotionnelle.La dysrégulation émotionnelle est une difficulté persistante à gérer, exprimer ou moduler des émotions intenses, douloureuses ou envahissantes. C’est comme si le thermostat émotionnel interne était déréglé : une contrariété peut provoquer une crise de colère, une frustration peut déclencher des larmes incontrôlables, une critique anodine peut faire naître une douleur aiguë d'abandon.Mais cette tempête intérieure n’est pas un simple “manque de self-control”. Elle est souvent liée à des troubles psychiques profonds, des traumatismes passés, ou un fonctionnement neuro-émotionnel spécifique.
Il y a ces jours où tout déborde. Où la moindre remarque fait exploser un volcan intérieur. Où l’on pleure sans pouvoir s’arrêter, où l’on hurle avant même d’avoir compris pourquoi. Ce n’est pas de la sensiblerie. Ce n’est pas un "caractère difficile". C’est une dysrégulation émotionnelle. Et pour ceux qui la vivent, ce n’est pas un concept, mais une lutte permanente avec soi-même.
Thérapie individuelle à Versailles
Une remarque, un ton de voix, un silence trop long… Et la machine s’emballe. Le cœur s’accélère. Les pensées deviennent floues, incontrôlables. La colère monte en flèche, la tristesse envahit tout, la peur devient panique. Il n’y a plus de filtre, plus de sas de décompression. Le cerveau sature, et avec lui tout le système émotionnel.
Ce n’est pas une question de caractère, ni un caprice.
L’irritation devient une rage, difficile à maîtriser.
La tristesse vire à l’effondrement, sans possibilité de recul.
La peur se transforme en urgence de fuir, de couper le lien, de disparaître.
Et ce sont ces comportements-là que l’on voit de l’extérieur. Colère soudaine, pleurs incontrôlables, fermeture brutale, actes impulsifs… Ce ne sont pas des choix. Ce sont des réactions de survie, déclenchées automatiquement par un système interne débordé, désorganisé, en alerte permanente.
C’est souvent la question qui revient après coup. Quand tout est retombé, que les nerfs se relâchent, que les dégâts relationnels apparaissent.
La réponse n’est pas simple, mais elle est essentielle : parce que le cerveau a appris à réagir de cette façon. Parce que dans certaines histoires de vie, dans certaines structures familiales, il n’a pas été possible d’apprendre à contenir, différer, ou nommer l’émotion. Alors celle-ci éclate comme elle peut, faute d’avoir été accueillie, traduite, régulée.
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Les personnes hypersensibles sont souvent très empathiques, touchées par l’ambiance, les regards, les non-dits. Elles peuvent être submergées, mais elles gardent en général la capacité à contenir et exprimer leurs émotions de manière ajustée.
Il n’y a plus de filtre, plus de distance, plus de régulation possible dans l’instant.
Là où l’hypersensible peut se replier, pleurer en silence ou ruminer, la personne dysrégulée va agir sous le coup de l’émotion, parfois en criant, en fuyant, en attaquant ou en se mettant en danger. Le point commun ? L’intensité émotionnelle. La différence ? Le rapport au contrôle et la capacité à temporiser.
Ne pas les confondre permet de mieux comprendre ce qui se joue, et surtout, d’adapter l’accompagnement à chaque fonctionnement émotionnel.
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Elle est bien souvent le symptôme visible d’un trouble plus profond, ou l’expression d’un fonctionnement psychique vulnérable, parfois méconnu, parfois mal diagnostiqué. Il ne s’agit pas de mettre une étiquette, mais de comprendre le terrain sur lequel se développent ces réactions extrêmes.
Reconnaître les troubles associés, c’est offrir une clé de lecture plus fine à ceux qui souffrent. Cela permet aussi de sortir du piège du jugement moral — car non, ce n’est pas "une mauvaise gestion", "un manque de maturité" ou "une personnalité difficile". C’est souvent une douleur enracinée, avec une histoire psychique bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Les personnes avec un TDAH peuvent passer d’un état calme à une colère explosive en quelques secondes, réagir de manière excessive à une frustration, ou être submergées par la tristesse sans savoir pourquoi. Leur système nerveux réagit en tout ou rien, rendant la régulation émotionnelle extrêmement difficile.
Les émotions sont vécues avec une telle intensité qu’elles peuvent faire vaciller l’identité, les liens, le rapport à soi-même. La peur de l’abandon, l’impulsivité, les relations en dents de scie, les comportements d’autodestruction sont autant de manifestations possibles d’un fonctionnement émotionnel en crise permanente.
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L’humeur change brutalement, les émotions sont amplifiées, et la capacité à se contenir devient quasi inexistante dans certains moments aigus.
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Dans ce contexte, la personne réagit à la moindre stimulation comme si elle était en danger : hypervigilance, peur panique, repli ou agressivité deviennent des réponses automatiques, souvent incomprises de l’entourage.
Parfois, c’est l’accumulation de micro-traumatismes, de conflits répétés, de relations toxiques qui a fini par dérégler le système émotionnel.
D’autres fois encore, c’est un trouble neurodéveloppemental non identifié, qui affecte en profondeur la manière de ressentir, penser et interagir.
Ce qui compte, ce n’est pas tant le diagnostic que la compréhension globale du fonctionnement, et surtout la capacité à agir sur les mécanismes relationnels et émotionnels qui entretiennent la souffrance.
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Elle prend racine dans les premières interactions, là où l’enfant apprend – ou non – à gérer ses émotions à travers le regard de l’autre.
Ce n’est pas un problème de volonté. Ce n’est pas un manque de maturité. Ce n’est pas non plus une faiblesse psychologique.
C’est souvent une stratégie de survie, mise en place très tôt, parfois même avant qu’on puisse s’en souvenir. Une manière de résister à l’insécurité, à l’imprévisibilité, à l’indifférence, à la violence parfois. Un moyen de rester en lien… même dans la douleur.
Quand le monde paraît dangereux, incohérent ou trop intrusif, il est plus "logique" de se défendre en explosant ou en se repliant que de risquer d’être englouti. Le cerveau émotionnel, dans ce contexte, ne dysfonctionne pas : il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a appris.
Et parfois, ce qu’il a appris, c’est que hurler, fuir, se figer, provoquer ou se taire sont les seules options possibles pour ne pas s’effondrer. Ce n’est pas adapté aujourd’hui, mais c’est ce qui a permis de tenir debout hier.
C’est une forme de langage émotionnel, brut, sans filtre, qui crie quelque chose que les mots ne peuvent pas dire.
Ce qui épuise, ce n’est pas l’émotion elle-même, mais le fait qu’elle doit sans cesse se répéter pour être perçue. Et plus l’entourage répond par la minimisation, la fuite ou l’agacement, plus la personne sent qu’elle n’est pas entendue, ce qui relance le cycle.
Il ne s’agit donc pas de juger ou de calmer à tout prix, mais de comprendre ce que chaque débordement tente de signifier :
« J’ai besoin qu’on me voit. J’ai besoin qu’on me contienne. J’ai besoin qu’on me parle autrement. »
La personne se sent "trop", elle se le dit, on le lui répète : trop émotive, trop sensible, trop réactive. Elle s’en veut, mais ne comprend pas pourquoi elle recommence. Elle pense manquer de maîtrise, de volonté, de maturité. Elle tente de se "tenir", d’anticiper, de faire des efforts. Mais les mêmes scènes reviennent, encore et encore.
Et c’est là que réside le piège.
Mais dans le système émotionnel de la personne dysrégulée, ce petit déclencheur agit comme une étincelle. La tension monte, souvent à l’insu de tous, jusqu’à l’explosion.
Les mots dépassent la pensée. Le ton monte. Le geste s'emballe. Puis, une fois la décharge passée, vient le retour de flamme : culpabilité, honte, confusion, fatigue. Et cette phrase, toujours la même :
« La prochaine fois, je ferai autrement. »
Mais la prochaine fois… c’est pareil. Parce que le mécanisme émotionnel n’a pas été modifié, et que le cerveau, fidèle à ses automatismes, réactive le même circuit.
Réaction – regret – rejet. Voilà le trio infernal.
On réagit sous le coup de l’émotion.
On regrette, sincèrement.
Et on se rejette soi-même, on se juge, on se punit.
Parfois, c’est l’autre qui nous rejette aussi, incapable de comprendre ce qu’il perçoit comme une "instabilité émotionnelle chronique".
Ce cycle est au cœur de la souffrance émotionnelle, et il renforce la mésestime de soi. Plus on échoue à se contenir, plus on se sent incapable, incontrôlable, indigne. Et plus on se sent indigne, plus l’émotion déborde la fois suivante.
Il ne s’agit pas d’un manque de contrôle. Il s’agit d’un système émotionnel piégé, et qui, tant qu’il n’est pas dérangé dans sa logique interne, continuera de tourner en boucle.
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Ce qu’on appelle communément "stress", c’est un état d’alerte qui peut être géré, canalisé, exprimé. Mais ici, l’émotion submerge, déconnecte, renverse. Elle fait exploser les limites du corps et de l’esprit, sans avertissement, sans nuance, sans transition.
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Son cerveau, plus précisément son système limbique, perçoit la situation comme une menace immédiate, même s’il n’y a, en apparence, aucun danger réel.
Résultat : tout le corps entre en mode alarme. Le cœur s’emballe, la respiration s’accélère, les muscles se tendent, les pensées se brouillent. Ce n’est pas un excès d’émotion. C’est un état neurobiologique de crise, qui s’impose à la personne comme une évidence absolue :
« Je dois réagir maintenant, ou je vais imploser. »
Et dans cet état, il devient impossible de relativiser, de rationaliser, de se contenir. La personne est littéralement coupée de ses ressources régulatrices, comme si le cerveau supérieur, celui du raisonnement, avait été mis hors-circuit.
C’est un trouble de la régulation affective, une hyperactivation du système nerveux en réponse à des signaux interprétés comme menaçants. Et ces signaux peuvent être minuscules : un regard, un mot mal placé, une attente non comblée, un silence mal interprété…
Ce qui est vécu comme bénin de l’extérieur peut être, de l’intérieur, une agression émotionnelle majeure.
Tout devient potentiellement déclencheur. Le cerveau reste en vigilance permanente, dans une tension de fond épuisante. Et la peur d’exploser, de faire "encore une scène", de se "sentir trop", vient ajouter de la pression, augmentant les chances… que ça déborde.
Ces comportements peuvent sembler disproportionnés. Ils peuvent choquer, déranger, lasser même. Mais derrière, il y a toujours un mouvement de défense : une tentative désespérée d’éviter un effondrement, de reprendre un semblant de contrôle sur une situation vécue comme insupportable.
Ce qu’elle cherche, souvent sans le savoir, c’est à faire taire une douleur émotionnelle brutale, à reprendre le pouvoir sur une situation qui lui échappe, à éviter une détresse psychique encore plus grande.
Elle peut hurler pour ne pas sombrer dans le vide, se couper pour anesthésier une douleur intérieure trop intense, saboter une relation avant d’être rejetée, pour ne pas revivre un abandon.
Ces comportements sont rarement "calculés". Ils sont automatiques, pulsionnels, vitaux dans le moment.
« Je souffre. Aide-moi. Ne m’abandonne pas. »
Et pourtant, ce sont ces mêmes comportements qui finissent par épuiser l’entourage, provoquer du rejet, de la distance, de la peur. Le message émotionnel est fort, mais le canal est brouillé. Résultat : la personne dysrégulée s’isole encore plus, ce qui renforce sa détresse, et relance le cycle.
Derrière chaque "crise", il y a une peur, un vide, une blessure d’abandon, un manque de sécurité affective. Et si on ne comprend pas ce qui se passe en amont, si on ne modifie pas les interactions autour, ces réactions continueront, même avec la meilleure volonté du monde.
Souvent, l’entourage ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi une discussion tranquille vire au conflit. Pourquoi une question anodine déclenche des larmes. Pourquoi un simple désaccord devient une crise.
Et face à l’intensité des réactions, beaucoup se sentent impuissants, démunis, ou sur la défensive.
Alors ils se mettent à éviter certains sujets, à modérer leurs gestes, à surveiller leurs paroles. Par peur de "mettre le feu aux poudres".
De leur côté, les personnes dysrégulées perçoivent ces précautions comme du rejet, de l’indifférence, ou une menace de rupture. Ce qui renforce leur tension intérieure, leur besoin d’exprimer ce qu’elles ressentent, et parfois leur impulsivité.
Et plus les autres s’éloignent, plus la personne ressent d’abandon, ce qui réactive l’émotion de base : peur, tristesse, rage, insécurité.
Le lien devient le terrain même de la répétition du traumatisme.
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Les tentatives de "raisonner" la personne dysrégulée sont souvent vaines, voire contre-productives. Lui dire de "se calmer", de "prendre sur elle", ou de "relativiser", revient à nier son expérience. Et c’est vécu comme un abandon de plus.
Ce qui fait tenir ces liens, malgré les tensions, c’est souvent l’amour, la loyauté ou la culpabilité. Mais à long terme, tout le monde s’épuise. Et si rien ne change, si les mécanismes relationnels ne sont pas compris et transformés, la rupture devient souvent inévitable.
La clé, ce n’est pas de supporter, de fuir ou de tolérer l’insupportable. La clé, c’est de comprendre le système dans lequel chacun est pris, d’en repérer les boucles, les déclencheurs, les impasses.
Il ne s’agit pas de blâmer l’un ou l’autre, mais d’avoir une lecture globale et systémique de la relation :
Comment chacun participe, malgré lui, à la répétition ?
Où se situent les points de tension ?
Quelles nouvelles façons d’interagir pourraient désamorcer le mécanisme ?
Car oui, des solutions existent. Et elles commencent là où la compréhension remplace le jugement.
Et ce système, bien que douloureux, est souvent invisible pour la personne concernée. Parce qu’elle n’a connu que ça. Parce que c’est ce qui s’est mis en place pour gérer l’invivable, survivre à l’indicible, rester en lien malgré tout.
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C’est pourquoi il est si difficile à faire évoluer : parce qu’il a fonctionné, d’une certaine manière, pendant des années. Et même s’il abîme les relations, même s’il épuise l’estime de soi, il est connu, familier, rassurant dans son chaos.
Changer demande alors non pas de faire plus d’efforts, mais d’interroger le système dans son ensemble :
👉 Quel rôle joue chaque comportement ?
👉 Quelle fonction a cette réaction ?
👉 Que cherche-t-elle à éviter, à apaiser, à exprimer ?
La seule manière de sortir du système, c’est de changer un élément de la boucle. Modifier un comportement, un moment, une réaction, un mot.
Déranger l’automatisme.
Faire autrement, même un tout petit peu.
C’est à ce niveau que le travail thérapeutique devient décisif : repérer les logiques sous-jacentes, les boucles de rétroaction, les déclencheurs invisibles, et introduire de la souplesse dans un système devenu rigide.
Comme si le problème venait d’un déficit de volonté ou d’un manque de self-control.
Le vrai levier de transformation ne réside ni dans la maîtrise, ni dans la répression, ni dans la bonne intention. Il réside dans un changement de stratégie. Une nouvelle manière de penser, de réagir, d’interagir. Un ajustement profond, souvent minuscule au départ, mais capable de débloquer toute la logique émotionnelle.
Cela peut être un simple changement de posture corporelle, une pause dans la conversation, un mot au lieu d’un cri, un retrait temporaire sans rupture. L’important n’est pas la perfection : c’est la rupture du cycle automatique.
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À reconnaître qu’elle est là, qu’elle a une logique, qu’elle raconte quelque chose. Mais qu’elle ne doit pas tout diriger.
Cela demande de tolérer l’inconfort, de ne pas réagir tout de suite, de laisser monter sans exploser. Un vrai travail, souvent déroutant, parfois long, mais toujours possible.
Et surtout, cela demande d’en finir avec le combat intérieur, celui qui consiste à croire qu’il faut devenir quelqu’un d’autre pour aller mieux. Ce n’est pas le cas. Ce qu’il faut, c’est retrouver une liberté intérieure face à ses propres états émotionnels.
Mais il existe des leviers puissants qui, utilisés avec cohérence et répétition, permettent de désamorcer les réactions excessives et de retrouver une forme de stabilité intérieure.
Ceux qui semblent "sans importance" mais qui, chez vous, font tout exploser.
Ce n’est peut-être pas la remarque en elle-même, mais le ton sur lequel elle est dite. Pas le message, mais le silence qui l’entoure.
Il est crucial d’identifier ces signaux faibles, pour ne plus se laisser piéger à chaque fois.
Qu’est-ce qui a déclenché la crise ?
Qu’est-ce que j’ai ressenti en premier ?
Qu’est-ce que j’ai pensé, cru, interprété ?
En mettant en lumière la mécanique, vous commencez déjà à reprendre du pouvoir.
Cela peut passer par une pause physique : changer de pièce, marcher, respirer, boire un verre d’eau. Ce n’est pas fuir, c’est se donner le droit de sortir du feu avant de parler.
Ce moment de recul est une micro-victoire : vous avez résisté à l’élan du "tout de suite", pour créer un espace de choix. C’est dans ces espaces que la régulation commence à s’installer.
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Peut-être que d’habitude, vous criez. Cette fois, vous pourriez chuchoter.
Peut-être que vous partez. Cette fois, vous pourriez dire : « J’ai besoin de 5 minutes, je reviens. »
Peut-être que vous vous justifiez. Et si vous posiez une question à la place ?
Changer ne veut pas dire tout changer. Cela commence souvent par un détail minuscule, mais répété. Et chaque répétition vient reprogrammer votre cerveau émotionnel.
Si vous vous dites :
« T’es vraiment nul.le. Encore une fois. Tu ne changeras jamais. »
…vous entretenez le système qui vous fait souffrir.
Et si, à la place, vous vous disiez :
« C’était dur. Mais j’ai compris un truc cette fois. Je ne suis pas mon explosion. Je suis en train d’apprendre. »
C’est lui qui posera les bases de l’estime de soi restaurée et de l’apaisement émotionnel durable.
Pas parce qu’elle "calme", mais parce qu’elle transforme les mécanismes invisibles qui entretiennent la spirale. Parce qu’elle remet du sens là où il n’y avait plus que du chaos. Parce qu’elle aide à reprendre le contrôle… sans s’y perdre.
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Ce travail ne consiste pas à vous "normaliser", mais à vous réconcilier avec votre vie émotionnelle, à en faire une alliée, non plus une ennemie.
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Ce travail peut s’accompagner de mises en situation, de reformulations, de jeux de rôles, de recadrages, mais aussi de temps de recul, de prise de conscience de votre propre pouvoir sur ce que vous vivez.
Le plus important ? Il n’y a rien à guérir, parce que vous n’êtes pas "malade" : vous avez juste appris des manières de faire qui, aujourd’hui, vous enferment. Et c’est par l’expérience, et non par la théorie, que vous pourrez reconstruire une relation plus paisible à vous-même, aux autres, à vos émotions.
Les personnes concernées peuvent réagir de façon intense, impulsive ou disproportionnée à des situations anodines. Ce trouble affecte la gestion des émotions négatives, comme la colère, la tristesse ou l’angoisse, mais aussi les émotions positives. Il est souvent lié à d'autres troubles psychiques comme le TDAH, le trouble borderline ou le stress post-traumatique. Il s'agit d’un déséquilibre émotionnel profond, mais réversible avec un accompagnement adapté.
On retrouve souvent des crises de colère, des pleurs incontrôlables, une impulsivité verbale ou comportementale, de l’automutilation, des ruptures relationnelles répétées, ou encore une hypersensibilité au rejet ou à la critique. Ces comportements s'accompagnent d’un fort sentiment de honte ou de culpabilité après coup. Ce n’est pas un simple "manque de contrôle" mais un trouble de la régulation émotionnelle profond, souvent incompris.
Elle peut aussi exister sans diagnostic psychiatrique formel, comme mode de fonctionnement ou conséquence de traumatismes émotionnels passés. Elle reflète une souffrance psychique profonde, nécessitant une prise en charge spécifique, même en l’absence de trouble psychiatrique identifié.
Des approches ciblées permettent d’identifier les déclencheurs émotionnels, de désactiver les schémas réactifs, et de renforcer la stabilité émotionnelle. Un accompagnement thérapeutique adapté aide à retrouver une meilleure qualité de vie, des relations apaisées et une estime de soi restaurée. Ce n’est pas une fatalité. Avec les bons outils, on peut reprendre le pouvoir sur ses émotions, même après des années de souffrance.
La dysrégulation émotionnelle, en revanche, correspond à une incapacité à contenir et à moduler ces émotions, avec des réactions souvent inadaptées ou destructrices. Une personne hypersensible peut vivre ses émotions profondément, tout en restant stable. Une personne dysrégulée, elle, se sent envahie, dépassée, et agit sous l’effet de l’émotion, parfois au détriment d’elle-même ou des autres.
Elle peut aussi être liée à une immaturité neurobiologique dans les régions du cerveau qui gèrent les émotions, notamment l’amygdale et le cortex préfrontal. Dans tous les cas, elle reflète une tentative d’adaptation devenue rigide, que la thérapie permet de transformer progressivement en stratégies plus fonctionnelles.
Ces thérapies travaillent sur les réactions automatiques, les croyances dysfonctionnelles et les boucles relationnelles toxiques. Elles permettent de désamorcer les crises, de retrouver une stabilité émotionnelle durable, et d’apprendre à faire autrement face aux émotions intenses.