S’affirmer, ce n’est ni imposer, ni se taire. C’est savoir dire « je », même lorsque la situation est tendue, même lorsque les émotions grondent sous la surface. L’affirmation de soi consiste à exprimer clairement ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ce dont on a besoin, tout en respectant l’autre. C’est un subtil équilibre entre le respect de ses propres droits et celui des autres. Pourtant, dans la pratique, cet équilibre est loin d’être évident. Beaucoup associent encore l’affirmation de soi à l’idée d’oser « prendre le dessus », « s’imposer », ou au contraire à l’image d’un combat perdu d’avance face à l’autre. Certains préfèrent alors éviter, se taire, ou contourner les situations délicates, craignant d’être perçus comme « méchants », « égoïstes » ou « faibles ». D’autres redoutent l’émergence d’émotions difficiles : Peur de pleurer, Peur d’exploser de colère, Peur d’être submergé par la honte ou la panique ... au point de renoncer à toute forme de confrontation. Et pourtant, renoncer à s’affirmer n’efface ni les tensions, ni les besoins, ni les émotions. Au contraire, ces non-dits s’accumulent, fermentent, nourrissent le ressentiment ou l’impression de ne jamais être compris. S’affirmer, ce n’est pas naître avec, c’est s’y exercer. Bonne nouvelle : l’assertivité n’est pas innée, c’est une compétence psychologique qui s’apprend, comme toute autre, quel que soit son âge ou son histoire.
12 clés pour une affirmation de soi efficace !
Beaucoup de personnes redoutent que dire non, poser une limite ou exprimer un besoin entraîne un rejet, un conflit ou déclenche des émotions qu’elles redoutent plus que tout.
Dès l’enfance, nombre d’entre nous avons appris à taire nos besoins pour éviter le conflit, préserver la paix familiale ou ne pas provoquer la colère ou la tristesse de nos proches.
Cette stratégie, souvent efficace dans l’immédiat, a parfois laissé l’habitude d’inhiber la parole par peur d’en payer le prix émotionnel.
« L’assertivité suppose toujours un travail contre ses propres fantômes. » — Didier Anzieu
Face à ces freins, beaucoup préfèrent choisir la stratégie de l’évitement :
Mais à long terme, cette posture engendre souvent plus de frustration, de rancune, voire un sentiment d’impuissance.
Ce qui est évité — le désaccord, la tristesse de l’autre, la peur d’être mal jugé — revient autrement :
Sous forme de colère rentrée, de difficultés relationnelles, de malaises chroniques.
En d’autres termes, l’évitement soulage à court terme mais fragilise l’estime de soi sur la durée.
S’affirmer, c’est accepter de ressentir l’inconfort émotionnel inhérent à toute relation humaine vivante.
Non, on ne peut pas toujours plaire, ni éviter les tensions.
Mais ce n’est pas une fatalité : l’émotion, aussi désagréable soit-elle, peut être traversée, symbolisée et mise en mots.
La thérapie, comme nous le verrons plus loin, aide justement à apprivoiser ces émotions pour ne plus en être prisonnier.
Dans nos échanges du quotidien, nous n’adoptons pas toujours une communication fluide ou ajustée.
Bien souvent, nous oscillons entre plusieurs styles de communication, selon notre humeur, nos peurs ou le contexte.
Mais tous n’ont pas les mêmes effets sur nos relations et sur notre bien-être.
Savoir identifier son mode de communication, c’est déjà commencer à le transformer.
C’est le style de ceux qui n’osent pas dire « non » par peur de déplaire, de blesser ou d’être jugés.
La personne se tait, minimise ses besoins, fait passer l’autre avant elle, quitte à en souffrir en silence.
Exemple :
« Tu peux m’aider à déménager samedi ? »
Réponse : « Oui, bien sûr… » alors qu’au fond, on souhaiterait dire non.
Ce style de communication passive engendre souvent de la frustration, un sentiment d’injustice et, à terme, un ressentiment difficile à contenir.
« Se taire pour éviter le conflit, c’est souvent accepter d’entretenir le mal-être. »
À l’inverse, certaines personnes pensent s’affirmer alors qu’elles adoptent un style agressif.
Elles communiquent de façon dure, cassante, parfois même violente, pour éviter d’être dominées ou contrôlées.
Exemple :
« Tu peux m’aider à déménager samedi ? »
Réponse : « Non mais tu rêves ! Dégage-toi tout seul ! »
Ce style procure un soulagement immédiat (« je ne me laisse pas faire ») mais détériore la qualité de la relation.
Il peut générer de la peur, du rejet, ou du mépris de la part des autres, et laisse souvent une culpabilité ou un malaise après coup.
C’est l’un des styles les plus sournois mais aussi les plus fréquents.
On accepte en apparence, mais le mécontentement s’exprime de manière indirecte : sarcasmes, retards, mauvaise volonté, silence boudeur…
Exemple :
« Tu peux m’aider à déménager samedi ? »
Réponse : « Oui bien sûr… » mais vous arrivez en retard, vous faites semblant d’oublier ou vous rechignez.
Ce style est souvent utilisé pour éviter l’affrontement direct tout en exprimant malgré tout son malaise.
Mais il génère des malentendus, abîme la confiance, et renforce les tensions de manière insidieuse.
C’est le style que nous visons lorsque nous parlons d’affirmation de soi.
Il permet d’exprimer ses besoins, de poser ses limites, d’oser dire « non » sans violence et sans culpabilité.
Exemple :
« Je ne pourrai pas être disponible toute la journée, mais je peux venir donner un coup de main pendant deux heures. »
L’assertivité consiste à être clair, honnête, tout en prenant en compte les besoins de l’autre.
Elle favorise la confiance, la clarté, et permet de préserver la relation sans s’oublier soi-même.
« S’affirmer, ce n’est ni écraser, ni s’effacer, mais se tenir droit dans le lien. »
C’est l’un des grands malentendus autour de l’affirmation de soi.
Beaucoup pensent qu’être assertif, c’est toujours savoir dire « non » calmement, toujours exprimer ses émotions avec élégance, et éviter tous les conflits.
C’est faux.
L’assertivité n’est pas un modèle de perfection, mais une capacité à trouver, dans l’instant, la posture la plus juste possible — parfois maladroite, parfois incomplète, mais authentique.
Il est fréquent d’être assertif dans un domaine (au travail, avec ses amis) mais beaucoup plus passif ou agressif dans d’autres (en famille, dans le couple, face à une autorité).
Ce n’est pas un échec : c’est simplement humain.
Les situations dans lesquelles nous avons du mal à nous affirmer sont souvent celles qui réactivent nos peurs anciennes :
Plutôt que de viser la perfection, l’objectif est de gagner en souplesse.
Cela signifie pouvoir ajuster son style selon les situations, oser parfois se tromper, revenir sur ses paroles, expérimenter.
On ne passe pas d’un coup de baguette magique du style passif à l’assertivité fluide.
« L’important n’est pas de toujours bien dire, mais de pouvoir s’entendre soi-même. »
— René Kaës
Trop souvent, l’affirmation de soi est réduite à une technique de communication.
Or, il ne s’agit pas de bien formuler ses phrases, mais d’être authentique, cohérent, et de respecter à la fois ses propres besoins et ceux de l’autre.
Dire non peut parfois être hésitant, maladroit, chargé d’émotion…
Mais cela reste de l’assertivité dès lors que c’est un choix conscient, assumé, et respectueux du lien.
Apprendre l’affirmation de soi ne sert pas uniquement à « mieux communiquer ».
C’est un levier fondamental pour :
« S’affirmer, ce n’est pas seulement dire, c’est aussi se reconnaître. »
— Alberto Eiguer
En osant exprimer ce que l’on pense, ce que l’on ressent et ce que l’on veut, on sort des malentendus et des zones d’ombre.
Les autres ne peuvent pas deviner nos attentes ou nos limites si nous ne les formulons pas.
La communication assertive permet ainsi :
Quand nous exprimons nos besoins clairement, sans agresser ni nous écraser, nous facilitons la compréhension mutuelle et l’ajustement des attentes dans les relations.
Être assertif permet de ne pas accumuler les tensions internes liées au non-dit, au ressentiment ou à l’injustice ressentie.
Ce que l’on n’ose pas dire s’accumule et finit souvent par exploser… ou par se transformer en symptômes : anxiété, irritabilité, fatigue chronique, voire dépression.
S’affirmer, c’est donc aussi un moyen de prévenir :
Prévenir l’épuisement professionnel
Poser ses limites, exprimer ses désirs, oser dire « non » ou « je veux » en respectant l’autre, c’est aussi se prouver à soi-même que l’on compte.
Plus on pratique l’assertivité, plus on retrouve une sensation d’alignement intérieur.
On se sent à sa juste place, on gagne en confiance et en liberté.
« Le respect de soi ne se décrète pas, il se construit dans l’expérience du dire. »
— Didier Anzieu
S’affirmer n’est pas un luxe ou un confort.
C’est une compétence protectrice face aux risques d’épuisement psychique et de relations toxiques.
Dans le cadre familial, professionnel ou amical, la capacité à dire non ou à exprimer un besoin de manière ajustée protège de nombreuses formes de violences ordinaires (abus de pouvoir, empiètement des limites, surcharge affective…).
C’est pourquoi l’assertivité est aujourd’hui considérée en psychologie comme un facteur de prévention du mal-être.
Si l’affirmation de soi semble naturelle pour certains, elle reste, pour beaucoup, un apprentissage difficile, souvent entravé par des peurs, des croyances limitantes ou des habitudes relationnelles ancrées.
La thérapie peut alors devenir un véritable laboratoire, un espace où expérimenter, ajuster et se réapproprier cette compétence essentielle.
« Ce n’est qu’en prenant le risque de dire que le sujet peut redevenir auteur de son lien à l’autre. » — Jean Bergeret
La thérapie individuelle à Versailles comme espace d’expérimentation
Ce travail d’identification est fondamental pour pouvoir ensuite mobiliser consciemment d’autres ressources.
Dire « non », poser une limite, exprimer un besoin active inévitablement des ressentis parfois intenses : tristesse, peur, honte, colère.
La thérapie permet de :
En nommant ses émotions dans un cadre sécurisé, le patient apprend peu à peu à ne plus les craindre et à les mobiliser de façon constructive dans sa communication.
Ce qu’ils découvrent, c’est qu’apprendre à s’affirmer est moins une question de talent que d’entraînement et de permission intérieure.
Autant de situations que la thérapie permet de mettre en scène, d’expérimenter, d’ajuster.
Le thérapeute devient ainsi un partenaire d’entraînement bienveillant et sécurisant.
La thérapie aide à déconstruire cette croyance :
Non, le désaccord n’est pas forcément synonyme de rupture ou de catastrophe.
Apprendre à affronter les tensions de manière assertive, c’est aussi renforcer sa capacité à construire des relations plus solides, plus authentiques et moins toxiques.
« Le conflit bien géré ne détruit pas le lien, il le répare. » — Didier Anzieu
La psychothérapie individuelle à Versailles comme espace d’expérimentation
✔ Identifier ses besoins
✔ Mieux gérer ses émotions dans l’interaction
✔ Trouver des mots ajustés
✔ Rompre avec les styles de communication dysfonctionnels
✔ Restaurer l’estime de soi
✔ Prendre plaisir à dire, à poser des limites, à construire des liens équilibrés
En réalité, s’affirmer, c’est souvent l’inverse qui se produit : on gagne en sérénité, en cohérence et en qualité relationnelle.
Apprendre à s’affirmer, ce n’est pas chercher à « tout obtenir », mais retrouver la capacité d’agir en accord avec soi, sans renoncer à l’autre.
« Mieux vaut un petit conflit que de grandes rancunes silencieuses. »
— Proverbe populaire souvent vérifié en thérapie
S’affirmer permet ainsi de sortir du piège des non-dits et de la culpabilité.
En osant être clair et respectueux, on invite l’autre à en faire de même.
Cela instaure un climat de confiance, d’authenticité et de sécurité affective.
Même lorsque l’autre n’est pas toujours d’accord, il entend notre position sans se sentir humilié ou agressé.
Petit à petit, les échanges deviennent plus riches, plus équilibrés, plus respectueux.
La psychothérapie individuelle à Versailles comme espace d’expérimentation
S’affirmer, c’est aussi envoyer un message clair à soi-même :
Chaque fois que l’on ose exprimer une limite ou un besoin de manière ajustée, on renforce son estime de soi.
On cesse de se vivre comme quelqu’un d’impuissant, de soumis ou d’agressif.
On devient progressivement capable d’assumer pleinement sa place dans la relation.
L’assertivité devient ainsi une véritable protection contre :
✔ Un meilleur équilibre relationnel
✔ Un soulagement émotionnel
✔ Une confiance en soi renforcée
✔ Des relations plus saines et plus profondes
✔ Moins de culpabilité, plus de liberté intérieure
✔ Une prévention des situations d’épuisement ou d’emprise
Certains la développent naturellement en fonction de leur histoire familiale ou de leur éducation, mais beaucoup doivent l’apprendre, parfois tardivement.
La bonne nouvelle ? Comme toute compétence relationnelle, elle se travaille, à tout âge, grâce à la thérapie, à l’entraînement ou à des ateliers spécifiques.
S’affirmer n’est pas imposer, c’est trouver un équilibre entre ses besoins et ceux des autres.
L’égoïsme consiste à agir pour soi sans considération pour autrui.
L’assertivité, au contraire, cherche à préserver la relation en respectant les deux parties.
Dire « je » n’exclut pas d’entendre le « tu ».
Elle provient souvent de l’histoire personnelle : peur d’être rejeté, abandonné, perçu comme méchant ou d’entrer dans un conflit trop intense.
Parfois, c’est la crainte de sa propre émotion (pleurs, colère, panique) qui empêche de dire les choses.
Ces peurs, bien qu’intenses, peuvent être travaillées en thérapie et dépassées progressivement.
S’affirmer ne signifie pas être dur ou brutal.
C’est apprendre à exprimer ses besoins ou ses limites avec clarté, calme et respect, en tenant compte de l’autre.
La diplomatie, la gestion de l’émotion et l’écoute permettent d’affirmer sans agresser.
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On confond parfois gentillesse et passivité.
Dire systématiquement « oui », même quand on pense « non », ne pas poser ses limites, ou éviter les conflits par peur de déplaire conduit souvent à de la frustration et à un épuisement progressif.
Être assertif, c’est pouvoir rester bienveillant sans pour autant se renier.
C’est souvent le résultat d’une accumulation de tensions ou d’un manque d’entraînement à l’assertivité.
En apprenant à exprimer plus tôt et plus clairement ses ressentis, on évite d’en arriver à l’explosion ou à la fermeture brutale.
Certaines situations, notamment lorsqu’il y a danger ou déséquilibre de pouvoir, nécessitent d’adapter sa stratégie.
L’affirmation de soi n’est pas une injonction absolue, mais une capacité d’ajustement : parfois il est plus prudent de différer ou d’adopter une stratégie indirecte sans renoncer à s’affirmer plus tard.
Oui, c’est même un pilier des relations amoureuses saines.
De nombreux conflits de couple naissent de non-dits, de frustrations ou d’accusations passives-agressives.
Oser dire ce que l’on ressent et ce que l’on souhaite de manière claire, sans agresser, permet d’éviter de nombreux malentendus et d’approfondir la qualité du lien.
Il n’est jamais trop tard pour développer son assertivité.
Beaucoup de personnes, même après des années de communication passive ou agressive, découvrent en thérapie qu’elles peuvent encore ajuster leur façon d’interagir.
Avec de l’accompagnement et de la pratique, l’affirmation de soi devient toujours accessible.
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